Depuis 1975, 1988, 1998, c’est l’Institut National de la Statistique qui a à charge l’organisation du recensement général de la population. Prévue en 2008, l’opération n'a pu se faire en raison de la crise militaro-politique en 2002. Ainsi donc, pour l’édition de 2014, après le séminaire tenu à Grand Bassam pour tracer les grandes lignes de cet événement, classé d’historique après seize ans d’absence, l’Ins remet le couvert. En prélude au lancement officiel récemment à Bouaké et à Yamoussoukro, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan avait, au cours de la présentation de l’opération à la salle de conférence du Ministère des Affaires étrangères, exhorté les populations à se faire tous recenser pour être pris en compte dans l'élaboration des politiques de développement économique et social. S’en est suivie ensuite la rencontre récente du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement Albert Mabri Toikeusse avec les diplomates, afin de soutenir le processus. Malheureusement, depuis le lancement officiel de la campagne, l’on remarque l’absence sur le terrain du comité scientifique et technique qui est l’Ins. Et l’on se pose la question de savoir qui de l’Ins ou du ministère du Plan et du Développement pilote le déroulement de l’opération de recensement 2014 ? Contrairement aux autres éditions où l’Ins était le maitre d’œuvre de l’organisation pratique , de la sensibilisation ainsi que de la mobilisation. Pour les puristes, quelque chose cloche, et le ministère ne peut pas être en même temps juge et partie et l’absence des agents de l’Ins sur le terrain inquiète.
Yann Dominique N’guessan
Yann Dominique N’guessan