L’opération de recensement dans les ménages à Man est très attendue par les populations. Récemment, le ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse y était pour inviter la population à réserver un bon accueil aux agents recenseurs dans leurs maisons. Le ministre n’a pas manqué d’expliquer le bien-fondé de cette opération à la population contrairement à ce qui se dit sur le terrain, notamment de la part de certains partis de l’opposition, en l’occurrence le Front Populaire Ivoirien (FPI) et qui en conséquence appelle ses militants à boycotter l’opération. Selon le ministre Albert Mabri Toikeusse, l’opération de dénombrement en cours va induire le développement du pays. En ce sens que, dira-t-il, elle permettra au gouvernement d’avoir en sa possession des données statistiques fiables, qui vont l’orienter dans ses prises de décision en ce qui concerne le développement du pays. « Grâce au recensement, nous pourrons savoir que dans telle localité, il y a tel nombre d’habitants. En fonction de cela, on pourra faire des programmations en termes de construction de châteaux d’eau, de construction d’écoles, de dispensaires, etc. Mais si nous ne connaissons pas le nombre d’habitants qu’il y a dans une localité, comment pourra-t-on faire des investissements sérieux ? C’est parce que nous ne voulons pas avancer à tâtons et que nous sommes un gouvernement sérieux que nous voulons faire un récemment de la population. C’est un recensement qui inclut beaucoup de facteurs socioéconomique et démographique à la fois. Le recensement n’a rien de politique et n’a rien à avoir avec la politique. C’est une opération normale, de routine, qui en principe à lieu tous les 10 ans dans notre pays. C’est depuis 2008 qu’on devait le faire, mais pour des raisons techniques, on n’a pu le faire», a longuement expliqué le ministre Mabri Toikeusse, par ailleurs président du Comité national de recensement. Apparemment, son message est bien passé au sein de la population. Puisque que nombreuses sont les populations qui, depuis hier, attendent impatiemment les agents de l’INS (structure en charge de l’opération) dans leurs foyers. En tout cas, l’appel au boycott lancé par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, n’a pas eu l’effet escompté sur les populations mannoises. « C’est irresponsable de la part d’un parti politique qui a eu à diriger le pays», juge O Junior. S. Loua, lui trouve tout simplement que c’est de la «sorcellerie politique », le comportement des gens du FPI. S’agissant de la phase pratique de l’opération à Man, ce sont 518 agents qui ont été recrutés pour faire le travail. Ces agents ont suivi une formation de deux semaines, qui a pris fin le vendredi 28 mars dernier. « Leur redéploiement sur le terrain n’est plus qu’une question d’heure », confie un agent de la direction régionale de l’INS.
Rahoul Sainfort, correspondant
Rahoul Sainfort, correspondant