Les habitants de Gagnoa adhérent au 4ème recensement général de la population et de l'habitat (RGPH). Expliquant qu'ils ne sont pas prêts à écouter les propos des dirigeants du Front populaire Ivoirien, qui leurs demandent de ne pas se faire recenser : « je me suis fait recenser ce matin au quartier Babré, où je réside. J'ai accepté de participer à cette opération parce que c'est une opération de développent et non politique», a indiqué hier Serges Gbaka, un chauffeur de taxi que notre équipe a interrogé. Gnaoré Oscar, gérant d'un dépôt de boisson au quartier Garahio note pour sa part que tous les Ivoiriens ont le devoir d'accompagner cette opération : « chaque personne vivant sur le territoire national compte pour l'Etat de Côte d'Ivoire, mais pour permettre aux décideurs d'avoir tous les indicateurs pour planifier le développement, il est important que chaque personne participe au recensement », a-t-il justifié. Il est suivi dans ses propos par Charles Koffi, coursier dans une société de la localité qui a révélé que les attentes de la région du Goh, durement éprouvée par la crise, ne pourront être satisfaites que par un programme de développement basé sur des statistiques fiables qui ne peuvent être disponibles qu'au terme du recensement en cours. « Comment voulez-vous qu'on nous aide si l'Etat ne connait pas le nombre d’habitants et d’infrastructures qui sont dans notre région », s'est-t-il interrogé. Avant de faire savoir que le recensement est très important parce qu'il permettra d’actualiser l'effectif de la population, le niveau d'évolution des infrastructures socio-économiques, des ménages et de leurs conditions de vie. Le chef central de Gagnoa, Gbizié Lambert s'est engagé à faire en sorte que les populations adhèrent massivement à l'opération et qu'elle se déroule bien dans la région. «Nous avons envoyé des missions dans les villages pour expliquer l'importance et le bien-fondé de ce quatrième recensement général de la population et de l'habitat en Côte d'Ivoire, qui s'inscrit dans un contexte de sortie de crise, mais surtout dans le souci de reprendre l'option d'un recensement tous les dix ans», a-t-il déclaré. Le préfet de région, préfet du département de Gagnoa, N'ZI Kanga Remi multiplie aussi de son coté des séances de réunions et de sensibilisation pour exhorter ses administrés à prendre part au recensement général de la population et de l'habitat. Il faut noter qu'aucun incident n'a été déclaré à Gagnoa depuis le début de cette opération.
GA
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