Bakary Ouattara est le président du Club Omnisports de Korhogo. Dans cet entretien, il parle des difficultés de son club, des Eléphants au Mondial et de Didier Drogba.
Une assurance pour les clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D 3. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Je pense que c’est une belle initiative de la Fédération ivoirienne de football. Nous ne pouvons qu’encourager ce projet là.
Des difficultés sont souvent soulevées par des clubs qui ont déjà souscrit. Est-ce le cas pour vous ?
Les difficultés, pour le moment, je n’en connais pas. Puisque c’est maintenant que je suis en train de finaliser les dossiers de mes joueurs. Mes difficultés se situent au niveau des papiers à fournir. Comme l’on vient de nous faire savoir que les licences peuvent remplacer les extraits de naissance, je crois qu’il n’y a pas de problème.
Le COK revient en force dans ce championnat. D’où vient cette motivation ?
Nous sommes venus en Ligue 1 pour représenter la région des savanes de fort belle manière. Aujourd’hui, nous avons des jeunes gens qui ont la volonté de jouer. Ils sont venus pour protéger leur carrière. Donc ils y mettent la volonté. On donne de bons conseils. On les éduque à notre manière. A la manière traditionnelle du Nord. C’est dans cet état que les enfants sont. C’est dans cet état qu’ils sont en train de bien se comporter dans le championnat.
Parlant de bonnes paroles, que leur dites-vous d’aussi intéressant pour qu’ils soient si motivés ?
Justement, quand ils viennent au COK, on leur dit que nous sommes un club pauvre. Voici ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire pour vous. Quand ils sont sensibilisés à cela, ils jouent sans pression. Quand l’argent tombe, on les paie. Quand ce n’est pas le cas, ils continuent à jouer pour faire honneur au club. La majorité de nos joueurs ne viennent pas du Nord. Ils viennent de tous les coins du pays. Et aujourd’hui, ils font honneur au Nord.
De plus en plus, le COK devient la bête noire des clubs ténors de la Ligue 1. Vous battez l’Africa à deux reprises cette saison, vous faites la peau à l’AFAD qui est dans le haut du classement. Qu’est-ce qui explique cette détermination ?
Je leur dis qu’ils ont trop pris le CFA. Chaque fois, le CFA est dans leurs poches. Je leur dis de viser le dollar et l’Euro. Je leur fais savoir que l’avenir est ailleurs. Ce n’est pas en Côte d’Ivoire. Je leur dis que pour se faire voir, il faut qu’ils se mettent en exergue devant les grands clubs. Il faut leur prouver qu’on n’a pas les moyens mais on a la qualité et la bonne graine. Et, c’est ce que les enfants sont en train de faire. Aujourd’hui, tout le monde est en train de découvrir que les enfants jouent bien au ballon. Cette source de motivation doit venir des cadres de Korhogo, des populations de Korhogo. Il faut venir en aide à ces enfants-là. Ce sont de grands joueurs. Parce que le grand joueur n’a pas besoin d’être à l’Asec, l’Africa. Mais son club, il peut montrer qu’il est grand joueur. Et c’est ce qu’ils sont en train de faire.
A propos de soutien, que font les autorités de Korhogo pour l’équipe ?
Aujourd’hui, nous ne sommes pas accompagnés. La population de Korhogo nous a lâchés sauf quelques uns, qui, d’une manière bénévole nous viennent en aide. Je profite de votre journal, encore une fois pour lancer un cri du cœur et un appel aux autorités politiques et administratives pour soutenir cette équipe. Ce, pour donner encore plus de motivation à ces jeunes gens pour qu’on vise l’Afrique. Je leur demande ne pas regarder ma personne. Mais le travail qui est en train d’être fait. Qu’ils regardent l’image de Korhogo que nous sommes en train de vendre à travers la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde.
Vous avez dit tantôt que vous formiez les joueurs du COK à la manière traditionnelle du Nord. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Chez nous à Korhogo, on dit que ce que père dit, c’est ce qui est. Il faut dire à l’enfant, voici ma fortune. Avec ce secret que vous lui dévoilez, l’enfant sait déjà comment il doit vivre avec son père. Il ne doit pas regarder les autres dehors pour venir demander des choses impossibles à ses parents. C’est pourquoi, quand les joueurs arrivent chez nous à Korhogo, on leur dit voici notre trésor. Et à partir de cela, ils savent comment vivre.
Quel est votre objectif pour cette saison qui tire à sa fin ?
Pour ce qui est de l’objectif, l’appétit vient en mangeant. Pour le moment, nous sommes 7ème au classement. Au fur et à mesure que le championnat avance, notre objectif va se définir.
Les Eléphants seront à leur troisième Coupe du monde en juin prochain. Pouvez-vous faire un pronostic avec la poule dans laquelle ils sont logés ?
En tant que connaisseur du football, je crois qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Toutes les équipes qui se sont qualifiées pour le Mondial se valent. Attendons donc de voir clair. A partir de la première prestation des Eléphants, nous pourrons juger de leur avenir.
Par rapport aux deux précédents mondiaux, quel jugement faites-vous sur cette poule ?
Je pense que nous ne sommes pas sortis de l’ornière. Quand vous prenez le japon, il a de jeunes joueurs par rapport à la Côte d’Ivoire. La vivacité, la fraîcheur physique, tout cela va compter dans cette Coupe du monde. Vraiment, je suis Ivoirien. Je prie pour les Eléphants mais, soyons prudents.
Voulez-vous dire que l’équipe ivoirienne est vieillissante ?
Effectivement, l’équipe ivoirienne est beaucoup vieillissante.
Ne dit-on pas que ce sont les vieilles marmites qui font de bonnes sauces ?
C’est vrai que les vieilles marmites font de bonnes soupes. Mais… Je crois que nous allons les accompagner pour cette Coupe du monde. Ils bénéficieront de toutes nos bénédictions pour qu’on puisse retourner avec une place honorable. Mais cela dépendra de leur manière de vivre là-bas, de leur manière de se comporter.
Que pensez-vous de la décision de Didier Drogba de partir à la Can 2015 avant de prendre sa retraite internationale ?
Je pense que c’est une très bonne chose. Mais, il faut qu’il réponde physiquement. Et aussi, qu’il soit dans ses jours de gloire.
A.Francis
Une assurance pour les clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D 3. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Je pense que c’est une belle initiative de la Fédération ivoirienne de football. Nous ne pouvons qu’encourager ce projet là.
Des difficultés sont souvent soulevées par des clubs qui ont déjà souscrit. Est-ce le cas pour vous ?
Les difficultés, pour le moment, je n’en connais pas. Puisque c’est maintenant que je suis en train de finaliser les dossiers de mes joueurs. Mes difficultés se situent au niveau des papiers à fournir. Comme l’on vient de nous faire savoir que les licences peuvent remplacer les extraits de naissance, je crois qu’il n’y a pas de problème.
Le COK revient en force dans ce championnat. D’où vient cette motivation ?
Nous sommes venus en Ligue 1 pour représenter la région des savanes de fort belle manière. Aujourd’hui, nous avons des jeunes gens qui ont la volonté de jouer. Ils sont venus pour protéger leur carrière. Donc ils y mettent la volonté. On donne de bons conseils. On les éduque à notre manière. A la manière traditionnelle du Nord. C’est dans cet état que les enfants sont. C’est dans cet état qu’ils sont en train de bien se comporter dans le championnat.
Parlant de bonnes paroles, que leur dites-vous d’aussi intéressant pour qu’ils soient si motivés ?
Justement, quand ils viennent au COK, on leur dit que nous sommes un club pauvre. Voici ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire pour vous. Quand ils sont sensibilisés à cela, ils jouent sans pression. Quand l’argent tombe, on les paie. Quand ce n’est pas le cas, ils continuent à jouer pour faire honneur au club. La majorité de nos joueurs ne viennent pas du Nord. Ils viennent de tous les coins du pays. Et aujourd’hui, ils font honneur au Nord.
De plus en plus, le COK devient la bête noire des clubs ténors de la Ligue 1. Vous battez l’Africa à deux reprises cette saison, vous faites la peau à l’AFAD qui est dans le haut du classement. Qu’est-ce qui explique cette détermination ?
Je leur dis qu’ils ont trop pris le CFA. Chaque fois, le CFA est dans leurs poches. Je leur dis de viser le dollar et l’Euro. Je leur fais savoir que l’avenir est ailleurs. Ce n’est pas en Côte d’Ivoire. Je leur dis que pour se faire voir, il faut qu’ils se mettent en exergue devant les grands clubs. Il faut leur prouver qu’on n’a pas les moyens mais on a la qualité et la bonne graine. Et, c’est ce que les enfants sont en train de faire. Aujourd’hui, tout le monde est en train de découvrir que les enfants jouent bien au ballon. Cette source de motivation doit venir des cadres de Korhogo, des populations de Korhogo. Il faut venir en aide à ces enfants-là. Ce sont de grands joueurs. Parce que le grand joueur n’a pas besoin d’être à l’Asec, l’Africa. Mais son club, il peut montrer qu’il est grand joueur. Et c’est ce qu’ils sont en train de faire.
A propos de soutien, que font les autorités de Korhogo pour l’équipe ?
Aujourd’hui, nous ne sommes pas accompagnés. La population de Korhogo nous a lâchés sauf quelques uns, qui, d’une manière bénévole nous viennent en aide. Je profite de votre journal, encore une fois pour lancer un cri du cœur et un appel aux autorités politiques et administratives pour soutenir cette équipe. Ce, pour donner encore plus de motivation à ces jeunes gens pour qu’on vise l’Afrique. Je leur demande ne pas regarder ma personne. Mais le travail qui est en train d’être fait. Qu’ils regardent l’image de Korhogo que nous sommes en train de vendre à travers la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde.
Vous avez dit tantôt que vous formiez les joueurs du COK à la manière traditionnelle du Nord. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Chez nous à Korhogo, on dit que ce que père dit, c’est ce qui est. Il faut dire à l’enfant, voici ma fortune. Avec ce secret que vous lui dévoilez, l’enfant sait déjà comment il doit vivre avec son père. Il ne doit pas regarder les autres dehors pour venir demander des choses impossibles à ses parents. C’est pourquoi, quand les joueurs arrivent chez nous à Korhogo, on leur dit voici notre trésor. Et à partir de cela, ils savent comment vivre.
Quel est votre objectif pour cette saison qui tire à sa fin ?
Pour ce qui est de l’objectif, l’appétit vient en mangeant. Pour le moment, nous sommes 7ème au classement. Au fur et à mesure que le championnat avance, notre objectif va se définir.
Les Eléphants seront à leur troisième Coupe du monde en juin prochain. Pouvez-vous faire un pronostic avec la poule dans laquelle ils sont logés ?
En tant que connaisseur du football, je crois qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Toutes les équipes qui se sont qualifiées pour le Mondial se valent. Attendons donc de voir clair. A partir de la première prestation des Eléphants, nous pourrons juger de leur avenir.
Par rapport aux deux précédents mondiaux, quel jugement faites-vous sur cette poule ?
Je pense que nous ne sommes pas sortis de l’ornière. Quand vous prenez le japon, il a de jeunes joueurs par rapport à la Côte d’Ivoire. La vivacité, la fraîcheur physique, tout cela va compter dans cette Coupe du monde. Vraiment, je suis Ivoirien. Je prie pour les Eléphants mais, soyons prudents.
Voulez-vous dire que l’équipe ivoirienne est vieillissante ?
Effectivement, l’équipe ivoirienne est beaucoup vieillissante.
Ne dit-on pas que ce sont les vieilles marmites qui font de bonnes sauces ?
C’est vrai que les vieilles marmites font de bonnes soupes. Mais… Je crois que nous allons les accompagner pour cette Coupe du monde. Ils bénéficieront de toutes nos bénédictions pour qu’on puisse retourner avec une place honorable. Mais cela dépendra de leur manière de vivre là-bas, de leur manière de se comporter.
Que pensez-vous de la décision de Didier Drogba de partir à la Can 2015 avant de prendre sa retraite internationale ?
Je pense que c’est une très bonne chose. Mais, il faut qu’il réponde physiquement. Et aussi, qu’il soit dans ses jours de gloire.
A.Francis