La fièvre Ebola est mortelle et incurable. Cette maladie hémorragique fait rage en Guinée forestière (Guékédou) depuis plusieurs semaines. Les populations proches de la frontière vivent dans la psychose. Pour atténuer la panique, les autorités administratives et municipales du département de Ouaninou ont entrepris du 27 mars au 2 avril 2014, des séances de sensibilisation. A Koonan à 36 km de la frontière Guinéenne, le nouveau sous-préfet, Ndri Yao et le maire Bamba Minfégué ont convoqué les chefs de villages, les présidents des jeunes et les femmes, pour donner les consignes de prévention. A Ouaninou le 31 mars, le sous-préfet central Akébo Bilé a tenu une réunion dans le même sens avec les chefs de service et l’envoyé de l’INHP (institut national d’hygiène publique), M. Guei Ernest dépêché par sa hiérarchie de Vahidougou. Guéï Ernest a expliqué l’origine de la maladie, son mode de contamination et les précautions éventuelles à prendre. Selon lui, il n’existe pas encore de remède contre le virus d’Ebola. Le mal est issu des animaux sauvages (singes, chauve-souris, agoutis). Il faut donc arrêter de les consommer. Il se laver les mains au savon avant tout repas, et éviter le contact avec toute personne atteinte de cette fièvre. A la réunion de Ouaninou, les notables et les responsables religieux n’étaient pas présents.
En ville, quelques membres du corps social se sont exprimés ainsi: «Cette maladie est une invention des Eaux et Forêts pour arrêter la chasse, selon un transporteur. Pour le jeune Alpha Sidibé, la menace est réelle d’autant plus que notre département fait frontière avec la Guinée. Koonan est à 36 km de la frontière, Ouaninou est à 28 km de Petit Bassam et à 18 km de Woronon, tous des villages frontaliers. Et l’Etat refuse de fermer les frontières alors que le Sénégal l’a déjà fait », s’insurge le jeune homme. Il est suivi par Diomandé Gbèss, syndicaliste de transport terrestre: En temps normal, le flux du transport est encourageant. Nous chargeons plus de 10 camions par jour pour aller en Guinée. Depuis l’avènement de cette fièvre, c’est seulement 2 véhicules par jour.» La préoccupation de quelques chefs de service ont tourné autour du manque de matériels et de produits sanitaires, et de l’hygiène. L’agent de l’INHP rencontré, a rassuré que les moyens vont suivre bientôt. Entre-temps, la psychose est présente. Chacun se débrouille comme il peut.
Bayo Lynx, correspondant régional
En ville, quelques membres du corps social se sont exprimés ainsi: «Cette maladie est une invention des Eaux et Forêts pour arrêter la chasse, selon un transporteur. Pour le jeune Alpha Sidibé, la menace est réelle d’autant plus que notre département fait frontière avec la Guinée. Koonan est à 36 km de la frontière, Ouaninou est à 28 km de Petit Bassam et à 18 km de Woronon, tous des villages frontaliers. Et l’Etat refuse de fermer les frontières alors que le Sénégal l’a déjà fait », s’insurge le jeune homme. Il est suivi par Diomandé Gbèss, syndicaliste de transport terrestre: En temps normal, le flux du transport est encourageant. Nous chargeons plus de 10 camions par jour pour aller en Guinée. Depuis l’avènement de cette fièvre, c’est seulement 2 véhicules par jour.» La préoccupation de quelques chefs de service ont tourné autour du manque de matériels et de produits sanitaires, et de l’hygiène. L’agent de l’INHP rencontré, a rassuré que les moyens vont suivre bientôt. Entre-temps, la psychose est présente. Chacun se débrouille comme il peut.
Bayo Lynx, correspondant régional