Abidjan (Côte d'Ivoire) - La mesure gouvernementale d’interdiction de « consommer et de manipuler » la viande de brousse, liée à la fièvre d’Ebola, a freiné « le trafic du gibier vers l’Europe », a déclaré, dimanche, Mme Jacqueline Affoué Kouadio, exerçant cette activité.
Interrogée par APA, Mme Kouadio a reconnu les « difficultés pour les actrices de ce trafic » d'écouler leur « stock » approvisionné avant la décision d'interdiction du gouvernement à l'issue du conseil des ministres du mercredi 26 mars.
« C'est dur, deux jours avant l'annonce de cette mesure, j'avais fait un stock important d'agoutis, que je devrais acheminer sur Paris où des clients attendaient. Hélas, l'interdiction m'est tombée dessus comme un coup de massue » se lamente-t-elle en s'interrogeant sur le sort du « gibier qu'elle a sous la main ».
« Ma famille et moi ne pouvant plus, désormais, consommer cette viande, c'est une grosse perte », lance-t-elle entre deux soupirs.
La juteuse filière européenne de viande de brousse prend, ainsi, un sacré coup. « Ah oui, parce que même à l'aéroport d'Abidjan, les contrôles sont devenus plus stricts pour empêcher l'embarquement de tout colis susceptible de contenir de la viande de brousse », indique la commerçante, précisant que « l'accès de l'aéroport nous est même interdit jusqu'à nouvel ordre ».
« Le gros problème est qu'on ne sait pas quand cette mesure sera levée. Or, nous avons des commandes importantes des clients dans les pays européens, notamment, en France, Italie, Angleterre… et on ne sait pas comment les ravitailler » s'inquiète Mme Kouadio.
Si les autorités ivoiriennes assurent qu' « aucun cas d'Ebola » n'est encore signalé en Côte d'Ivoire, le gouvernement a, récemment, pris des mesures préventives pour parer à toute éventualité.
Il s'agit entre autres, de la création de quatre postes avancées de coordination à l'Ouest dans les régions frontalières à la Guinée et au Libéria, de l'équipement en matériel adéquat du personnel de santé de ces régions en vue de faire face à des cas suspects et du renforcement de la surveillance épidémiologique sur le territoire national.
Selon les dernières statistiques officielles, la fièvre hémorragique virale a fait en trois mois 86 morts sur 134 cas signalés en Guinée, pays limitrophe de la Côte d'Ivoire.
HS/ls/APA
Interrogée par APA, Mme Kouadio a reconnu les « difficultés pour les actrices de ce trafic » d'écouler leur « stock » approvisionné avant la décision d'interdiction du gouvernement à l'issue du conseil des ministres du mercredi 26 mars.
« C'est dur, deux jours avant l'annonce de cette mesure, j'avais fait un stock important d'agoutis, que je devrais acheminer sur Paris où des clients attendaient. Hélas, l'interdiction m'est tombée dessus comme un coup de massue » se lamente-t-elle en s'interrogeant sur le sort du « gibier qu'elle a sous la main ».
« Ma famille et moi ne pouvant plus, désormais, consommer cette viande, c'est une grosse perte », lance-t-elle entre deux soupirs.
La juteuse filière européenne de viande de brousse prend, ainsi, un sacré coup. « Ah oui, parce que même à l'aéroport d'Abidjan, les contrôles sont devenus plus stricts pour empêcher l'embarquement de tout colis susceptible de contenir de la viande de brousse », indique la commerçante, précisant que « l'accès de l'aéroport nous est même interdit jusqu'à nouvel ordre ».
« Le gros problème est qu'on ne sait pas quand cette mesure sera levée. Or, nous avons des commandes importantes des clients dans les pays européens, notamment, en France, Italie, Angleterre… et on ne sait pas comment les ravitailler » s'inquiète Mme Kouadio.
Si les autorités ivoiriennes assurent qu' « aucun cas d'Ebola » n'est encore signalé en Côte d'Ivoire, le gouvernement a, récemment, pris des mesures préventives pour parer à toute éventualité.
Il s'agit entre autres, de la création de quatre postes avancées de coordination à l'Ouest dans les régions frontalières à la Guinée et au Libéria, de l'équipement en matériel adéquat du personnel de santé de ces régions en vue de faire face à des cas suspects et du renforcement de la surveillance épidémiologique sur le territoire national.
Selon les dernières statistiques officielles, la fièvre hémorragique virale a fait en trois mois 86 morts sur 134 cas signalés en Guinée, pays limitrophe de la Côte d'Ivoire.
HS/ls/APA
