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Société Publié le lundi 7 avril 2014 | Le Democrate

Côte d’Ivoire : des agents recenseurs refoulés dans des quartiers, Koulibaly dénonce la mention de l’ethnie

© Le Democrate Par DR
Politique nationale: Mamadou Koulibaly président du Lider (liberté et démocratie pour la République)
Dans une déclaration dont copie nous est parvenue ce vendredi, le président du parti Lider tout en révélant avoir été à la base du RGPH RechercherRGPH 2014, après des démarches auprès des politiques et des diplomates en fonction en Côte d’Ivoire, ne voit pas l’importance de la mention ethnie car pour lui, celui qui a des parents d’ethnies différentes ne saurait quoi répondre aux agents recenseurs.

« Les agents recenseurs ont à leur disposition un formulaire qui classe la population ivoirienne selon 170 catégories, de A comme Abbey à Y comme Yaouré, sans oublier les naturalisés. Quelle ethnie devrait donc s’attribuer une personne dont la mère est Baoulé et le père est Koyaka ? Ou quelqu’un dont la mère est Yacouba et le père Bété ? La mère Gouro et le père Ebrié ? Quelle ethnie devais-je mentionner, moi qui suis né à Azaguié d’une mère Malinké et d’un père Sénoufo ? » Interroge l’ancien président du parlement ivoirien , avant de poursuivre : « Ceci est non seulement de nature à entretenir le tribalisme qui nous divise et nous dresse les uns contre les autres, mais est également en contradiction flagrante avec la nouvelle loi 2013-233 du 25 janvier 2013 que M. Ouattara a fait passer au forceps l’an dernier et qui abroge le statut de chef de famille jusqu’ici dévolu à l’époux, pour stipuler que la famille est désormais gérée conjointement par le père et la mère. »

Koulibaly révèle aussi avoir constaté lors de son enrôlement qu’en plus des 170 ethnies que comptaient le pays une autre nommée « sans précision » y figurait sur la fiche. Une catégorie qu’il revendique car, elle permettra de mettre fin au tribalisme.

« J’ai noté avec surprise qu’une 171ème catégorie existait, celle de l’«Ivoirien sans précision», que le directeur de l’INS, qui a procédé à mon recensement le 19 mars 2014 à mon domicile, s’est bien gardé d’évoquer. Je ne comprends toujours pas pourquoi il a passé cette catégorie sous silence lors des échanges que nous avons eus, mais en attendant le prochain recensement de la population qui je l’espère, fera abstraction de la classification ethnique, je revendique avec force et conviction ce statut. Je suis un Ivoirien sans précision. Et le jour où nous serons tous des Ivoiriens sans précision, nous nous serons enfin libérés du tribalisme, de la haine et de la division et nous pourrons enfin construire une nation unie, forte et ancrée dans la prospérité », conclu le natif d’Azaguié dans le sud du pays.

Par ailleurs, le recensement général des populations débuté sous fond de polémique après l’appel du FPI à son boycott, connait des balbutiements dans certains quartiers comme nous l’on rapporté des agents jeudi où ils sont refoulés dans des familles qui disent faire respecter le mot d’ordre de Pascal Affi N’Guessan.
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