Un appel de Charles Konan Banny au gouvernement, suite au dégel de 43 comptes bancaires, jeudi. « La Commission dialogue, vérité et réconciliation, qui a toujours encouragé les autorités à prendre des mesures en vue de contribuer à la décrispation de l’environnement socio-politique, se félicite de cette décision. La Cdvr souhaite des avancées sur d’autres sujets sensibles dont le traitement favorisera le retour de la confiance », a-t-il écrit dans un communiqué. Ce document contient sa réaction aux pourfendeurs de sa vocation. « La Cdvr voudrait rappeler que le processus de réconciliation, mission d’intérêt national, n’est pas une option, mais un impératif catégorique. L’avenir de la Côte d’Ivoire en dépend ! », a-t-il indiqué. Il a saisi l’occasion du dégel des comptes de 43 personnalités proches de l’ex-président Laurent Gbagbo pour faire cette mise au point. En effet, le Front populaire ivoirien (Fpi) a décidé le 29 mars du boycott du dialogue politique et des audiences des victimes de la crise postélectorale. Une situation jugée regrettable pour l’ancien Premier ministre. « La Cdvr regrette que l’étape essentielle du processus de réconciliation nationale, à savoir la phase des auditions des victimes, fasse l’objet de tentative de perturbations par certains leaders politiques pour des intérêts corporatistes », a-t-il écrit. Sans se résigner pour autant, il a à nouveau exhorté les populations à garantir le succès de cette opération. «En tout état de cause, peut-on lire, la Cdvr réitère son appel à la communauté des victimes à se faire inscrire dans les commissions locales sur toute l’étendue du territoire, en attendant la reprise imminente de la phase nationale des auditions ». Selon lui, le sort des victimes et la recherche de la vérité ne doivent pas être liés à la conjoncture politique.
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