La sous-région ouest-africaine est-elle en danger ? Difficile a dire sans une conclusion des experts en santé, notamment de l'organisation mondiale de la Santé. Toujours est-il, cependant, que Nous assistons a une avancée progressive et sure de ce tueur silencieux, qui après avoir fait plus de quatre-vingt morts en Guinée, s'est signalée dans les pays frontaliers. Au Mali, c'est le gouvernement lui-même, qui a informé l'opinion en annonçant la détection de « trois cas suspects ». Au Liberia, la situation parait plus grave, avec 14 cas, dont 6 décès. Ce qui est alarmant notamment pour les autorités ivoiriennes, c'est que 13 cas sur les 14 ont été signalés dans la région de Lofa, dans le nord. Une zone qui comprend une forêt commune avec la Côte d'Ivoire et la Guinée. Qu'en est-il de la Sierra Leone ? Des six cas signales, nous avons dénombrés cinq morts. Au Ghana, c'est le décès d'une fillette de 12 ans, hier seulement qui confirme la présence de la maladie dans ce pays. Comme on le voit, l'épidémie se rapproche de la Cote d'Ivoire. Faut-il alors dans le cadre de mesure conservatoire fermer nos frontières avec les pays, dont les populations sont touchées par la maladie ? Le Sénégal l'a déjà fait, en vue de diminuer les flux migratoires, "en attendant que le cordon sanitaire établi en Guinée et dans les deux pays voisins soit complètement en place", avait alors déclare le directeur de la prévention au ministère de la sante du Sénégal, le Docteur El Hadji Mamadou Ndiaye. La Cote d'Ivoire, qui a une grande tradition d'hospitalité va-t-elle pour autant fermer ses frontières ? Il se trouve que la pertinence de cette mesure n'a pas été adoube par l'OMS, qui précise dans un communique : « En rapport avec cet événement, l'OMS ne recommande l'application d'aucune restriction aux déplacements ou au commerce. » Et d'ajouter : « Le risque d'infection est très faible pour les voyageurs car la plupart des infections humaines résultent d'un contact direct avec des fluides corporels ou des sécrétions de personnes infectées, en particulier dans les hôpitaux (transmission nosocomiale), de la mise en ouvre de procédures à risque, de l'utilisation de dispositifs médicaux contaminés (aiguilles et seringues notamment) ou de l'exposition sans protection à des fluides corporels contaminés. Les voyageurs devront éviter tout contact avec une personne infectée. » A l'analyse, la fermeture des frontières serait contreproductive, si l'on s'en tient au fait que la maladie est d'origine animale, comme l'a confirmé le décès du chasseur au Liberia. Et que, l'on ne pourrait pas raisonnablement ferme l'espace aux chauves-souris, qui vivent dans la forêt commune a la Cote d'Ivoire, au Liberia et a la Guinée. Au demeurant, les autorités restent interpellées
Santé Publié le mardi 8 avril 2014 | Le Democrate