Les habitants de la cité Ran à Marcory zone 4c sont depuis vendredi dernier, sans abri. Leurs maisons qu’ils occupent depuis les années 1950 ont été complètement démolies par les engins lourds. Ce sont près de 800 familles qui se retrouvent désormais sans abri à Abidjan.
C’est le désarroi total chez les populations de la cité Ran à Marcory, zone 4 C. Depuis vendredi dernier, cette cité sise à la rue Paul Langevin construite depuis les 1950 pour les cheminots a été complètement démolie en espace de quelques heures par des engins lourds. Les pelleteuses ont détruit le quartier sous les regards impuissants des habitants pour la plupart en larmes. En effet, le calvaire des habitants a commencé le jeudi 10 avril. Ce jour-là aux environs de 06h, près de 50 loubards appuyés de 7 gendarmes ont investi les lieux en vue d’une expulsion des propriétaires des lieux de la manière forte. Une dizaine de maisons ont été vidées de leurs occupants. L’opération qui a buté sur la résistance des habitants, a provoqué un affrontement. Face à cette résistance des populations, les loubards et gendarmes sont retournés bredouillent. Ayant mal digéré cette défaite, ces derniers reviendront en renfort le lendemain vendredi aux environs de 4h 30 à la charge. On pouvait estimer le nombre à une centaine d’éléments de la gendarmerie nationale et également une centaine de loubards. Sur place, ils maîtrisent rapidement les riverains qui n’ont aucune force pour résister. La voie principale est fermée à la circulation. Très rapidement, les bulldozers rentrent en action. Les premières maisons sont détruites. C’est donc la panique générale au sein des occupants. Chacun se presse pour ramasser quelques bagages avant l’arrivée des engins. Les populations ont vécu une journée très horrible. C’était les pleurs de part et d’autre. Sous le choc, rares seront ceux qui auront le courage de témoigner, spectateurs impuissants d'une fin de vie et à qui, aucune solution a été proposée. Ce sont environs plusieurs villas, des centaines de maisons basses construites par les populations qui ont été détruites.
Les autorités doivent réagir
C’est depuis 1953 que l’Etat de Côte d’Ivoire a logé les travailleurs de la RAN (Régie Abidjan-Niger) sur ledit site. En 1989, la Ran sera privatisée. L’Etat crée la Société ivoirienne de gestion du patrimoine ferroviaire (SIPF) pour gérer les biens de la défunte Ran. Cette structure va procéder à la liquidation de plusieurs cités à ses occupants. Malheureusement, la cité Ran, sise en zone 4C, ne sera pas cédée. Il s’en suit de nombreuses tractations entre la Siph et les occupants sans qu’aucun accord ne soit trouvé. Car les populations voulaient qu’ils leur soient cédées leurs maisons comme ce fut dans les autres cités. Mais, l’administration ne cédera pas et les occupants étaient menacés à chaque fois de quitter les lieux. C’est dans ce scénario, qu’on apprend qu’un opérateur économique a acquis cet espace, lors de la crise post-électorale. Du côté de la Sipf, cette structure chargée de la gestion de la cité dit n’avoir jamais cédé l’espace à une tierce personne. Qui a donc vendu ce patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire ? Les autorités sont donc interpellées. En attendant, des veuves et de nombreux orphelins estimés à 800 personnes se retrouvent désormais à la rue.
B.SORO
C’est le désarroi total chez les populations de la cité Ran à Marcory, zone 4 C. Depuis vendredi dernier, cette cité sise à la rue Paul Langevin construite depuis les 1950 pour les cheminots a été complètement démolie en espace de quelques heures par des engins lourds. Les pelleteuses ont détruit le quartier sous les regards impuissants des habitants pour la plupart en larmes. En effet, le calvaire des habitants a commencé le jeudi 10 avril. Ce jour-là aux environs de 06h, près de 50 loubards appuyés de 7 gendarmes ont investi les lieux en vue d’une expulsion des propriétaires des lieux de la manière forte. Une dizaine de maisons ont été vidées de leurs occupants. L’opération qui a buté sur la résistance des habitants, a provoqué un affrontement. Face à cette résistance des populations, les loubards et gendarmes sont retournés bredouillent. Ayant mal digéré cette défaite, ces derniers reviendront en renfort le lendemain vendredi aux environs de 4h 30 à la charge. On pouvait estimer le nombre à une centaine d’éléments de la gendarmerie nationale et également une centaine de loubards. Sur place, ils maîtrisent rapidement les riverains qui n’ont aucune force pour résister. La voie principale est fermée à la circulation. Très rapidement, les bulldozers rentrent en action. Les premières maisons sont détruites. C’est donc la panique générale au sein des occupants. Chacun se presse pour ramasser quelques bagages avant l’arrivée des engins. Les populations ont vécu une journée très horrible. C’était les pleurs de part et d’autre. Sous le choc, rares seront ceux qui auront le courage de témoigner, spectateurs impuissants d'une fin de vie et à qui, aucune solution a été proposée. Ce sont environs plusieurs villas, des centaines de maisons basses construites par les populations qui ont été détruites.
Les autorités doivent réagir
C’est depuis 1953 que l’Etat de Côte d’Ivoire a logé les travailleurs de la RAN (Régie Abidjan-Niger) sur ledit site. En 1989, la Ran sera privatisée. L’Etat crée la Société ivoirienne de gestion du patrimoine ferroviaire (SIPF) pour gérer les biens de la défunte Ran. Cette structure va procéder à la liquidation de plusieurs cités à ses occupants. Malheureusement, la cité Ran, sise en zone 4C, ne sera pas cédée. Il s’en suit de nombreuses tractations entre la Siph et les occupants sans qu’aucun accord ne soit trouvé. Car les populations voulaient qu’ils leur soient cédées leurs maisons comme ce fut dans les autres cités. Mais, l’administration ne cédera pas et les occupants étaient menacés à chaque fois de quitter les lieux. C’est dans ce scénario, qu’on apprend qu’un opérateur économique a acquis cet espace, lors de la crise post-électorale. Du côté de la Sipf, cette structure chargée de la gestion de la cité dit n’avoir jamais cédé l’espace à une tierce personne. Qui a donc vendu ce patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire ? Les autorités sont donc interpellées. En attendant, des veuves et de nombreux orphelins estimés à 800 personnes se retrouvent désormais à la rue.
B.SORO