Reporters Sans Frontières – Côte d’Ivoire a entamé depuis hier 16 avril à Cocody, Cité des Arts, une campagne d’affichage qui va se poursuivre dans tout le District d’Abidjan. 16 avril 2004 – 16 avril 2014, «dix ans après les faits, les coupables courent toujours», lit-on sur l’affiche. Cette action d’affichage qui marque dix ans de disparition du journaliste français d’investigation Guy André Kieffer, va durer quinze jours. «C’est une campagne d’affichages pour interpeler les autorités ivoiriennes sur la nécessité de résoudre cette affaire», a expliqué le journaliste Baudelaire Mieux, représentant en Côte d’Ivoire de RSF qui a déploré un «statu quo» concernant l’enquête.
«Les français suspectaient le régime d’alors, d’avoir commandité l’assassinat ou l’enlèvement de Guy-André Kieffer. On avait pensé qu’avec l’alternance au pouvoir, l’affaire allait bouger. Depuis l’arrivée en 2011 du nouveau régime, l’enquête n’a pas progressé», a fait remarquer le représentant de RSF qui «demande que la vérité soit éclate dite sur ce qui s’est passé dans ce supermarché d’Abidjan» où Kieffer a été vu pour la dernière fois. De l’audience accordée en avril 2012 par SEM Alassane Ouattara à une équipe de Reporters Sans Frontières et à Osange Kieffer (épouse du disparu), RSF a retenu un propos du chef de l’Etat ivoirien : «Personne ne sera protégé». Pour rappeler cette promesse du chef d’Etat ivoirien de donner suite au dossier Kieffer, c’est ce propos signé de «SEM Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’ Ivoire» qui titre l’affiche. Celle-ci montre Kieffer dans l’élan d’une marche, chemise rouge et lunette de soleil. «Notre initiative, fait comprendre Baudelaire Mieu, est pour maintenir la flamme et relancer les autorités». S’il est «difficile de dire qu’il y a une main qui bloque l’enquête», Baudelaire Mieu, fait le constat que, à Abidjan de nouveaux juges ont été nommés en lieux et places du procureur de la République, Raymond Tchimou, des juges Cissé Losseni, Koffi Kouadio. Quand, à Paris, le juge français Ramael «qui suivait le dossier a été déchargé au profit de deux ses collègues». «Malgré tout cela, a-t-il confié, on est toujours dans le noir. Nous sommes dans le flou. Ce qu’on peut retenir, c’est que le dossier n’a pas été résolu».
Koné Saydoo
«Les français suspectaient le régime d’alors, d’avoir commandité l’assassinat ou l’enlèvement de Guy-André Kieffer. On avait pensé qu’avec l’alternance au pouvoir, l’affaire allait bouger. Depuis l’arrivée en 2011 du nouveau régime, l’enquête n’a pas progressé», a fait remarquer le représentant de RSF qui «demande que la vérité soit éclate dite sur ce qui s’est passé dans ce supermarché d’Abidjan» où Kieffer a été vu pour la dernière fois. De l’audience accordée en avril 2012 par SEM Alassane Ouattara à une équipe de Reporters Sans Frontières et à Osange Kieffer (épouse du disparu), RSF a retenu un propos du chef de l’Etat ivoirien : «Personne ne sera protégé». Pour rappeler cette promesse du chef d’Etat ivoirien de donner suite au dossier Kieffer, c’est ce propos signé de «SEM Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’ Ivoire» qui titre l’affiche. Celle-ci montre Kieffer dans l’élan d’une marche, chemise rouge et lunette de soleil. «Notre initiative, fait comprendre Baudelaire Mieu, est pour maintenir la flamme et relancer les autorités». S’il est «difficile de dire qu’il y a une main qui bloque l’enquête», Baudelaire Mieu, fait le constat que, à Abidjan de nouveaux juges ont été nommés en lieux et places du procureur de la République, Raymond Tchimou, des juges Cissé Losseni, Koffi Kouadio. Quand, à Paris, le juge français Ramael «qui suivait le dossier a été déchargé au profit de deux ses collègues». «Malgré tout cela, a-t-il confié, on est toujours dans le noir. Nous sommes dans le flou. Ce qu’on peut retenir, c’est que le dossier n’a pas été résolu».
Koné Saydoo