«Nous condamnons fermement le mot d’ordre du FPI (Front populaire ivoirien, ndlr) qui tend à boycotter l’opération de recensement de la population lancée par le gouvernement ivoirien. Nous les leaders de la filière agricole, avons besoin des chiffres pour mieux travailler et améliorer les conditions de vie de nos coopérants qui sont des paysans », a affirmé Doua Blondé Obed hier 23 mai 2014 à Man. Le Président de l’uicao (union interprofessionnelle des coopératives agricoles de l’ouest), a affirmé que le développement de la Côte d’Ivoire ne peut se faire sans chiffres et statistiques fiables. «Si le recensement est politique c’est qu’il s’agit d’une politique de développement. Tout développement est basé sur la maitrise de la taille démographique d’un pays. Donc le RGPH rentre dans le cadre de la bonne gouvernance prônée par le président Alassane Ouattara. Si l’on boycotte aujourd’hui ce processus, ne soyons pas étonné demain après, que les étrangers soient plus nombreux que les Ivoiriens dans notre propre pays», a-t-il prévenu. Avant de reconnaitre les actions posées par Ouattara à l’endroit des paysans. Les routes sont re-profilées, ce qui permet un écoulement facile des produits. 300 km de route sont en voie d’ouverture, a témoigné le 1er des planteurs de l’ouest. Qui entreprend bientôt une tournée dans les villages et hameaux pour sensibiliser les planteurs à adhérer pleinement au RGPH. Quant à la fuite du café et du cacao, il a lancé un appel aux producteurs. «Durant la crise, les produits agricoles ont été vendus en grand nombre vers les pays frontaliers. Mais quel pays a une seule fois décidé de venir poser des actions de développement dans notre pays ? Il est important que nous comprenions que le café et le cacao sont des produits de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Il faut les préserver», a recommandé Doua Blondé Obed.
Bayo Lynx, correspondant régional
Bayo Lynx, correspondant régional
