Dr. Jean Jacques Konandjé, l’auteur de « l’Onu et le conflit ivoirien », un livre qui vient de paraître chez L’Harmattan (Paris) a interpellé les Ivoiriens sur la paix. C’était samedi dernier lors de la dédicace de l’œuvre à l’auditorium de la Caistab à Abidjan-Plateau. M. Konandjè a exhorté les Ivoiriens à faire davantage d’efforts. « Il faut pousser le pion plus loin pour obtenir la paix », a-t-il ajouté. Avant de demander aux Ivoiriens d’éviter de croire que la cessation des affrontements est gage de paix. L’auteur a expliqué que, très souvent en Afrique, l’on a vite assimilé la cessation des affrontements à la paix. « Ce n’est pas parce que les armes se sont tues qu’il y a la paix », a-t-il affirmé. Jean Jacques Konandjé compare plutôt cette situation à la « paix négative». Une situation très précaire qui peut, à tout moment, basculer dans la violence. Il a demandé aux Ivoiriens de tendre vers « la paix positive ». Une paix qui garantisse la sécurité et est imprégnée des exigences démocratiques de sorte qu’elle soit solide.
Sur les causes de la crise ivoirienne, Konandjé a pris le contre-pied de ceux qui prétendent qu’elles remontent en 1990 ou 2000. « Déjà, en 1960, à notre accession à l’indépendance, la démocratie était piégée », dira-t-il. Selon lui, le sujet de la crise ivoirienne est complexe à cause des lectures que font les uns et les autres. Elles sont diverses et variées. A tel point, révèle-t-il, l’engagement d’écrire son livre était un pari risqué d’autant plus que les acteurs sont encore présents. Et donc la crainte de se faire épingler ou accuser de partialité était toujours vivace. « Les Africains demandent qu’on leur laisse régler leurs problèmes. Mais très souvent, ils sont les premiers à courir pour demander le concours de la communauté internationale. J’ai voulu comprendre cette attitude », expliquera-t-il. Mais au-delà, il a surtout voulu savoir quelles sont les conditions de l’intervention de l’Onu dans les conflits.
Le Professeur Adama Podaar de l’université de Kara (Togo) a souligné la simplicité et la richesse académique de l’œuvre. Il a aussi relevé l’effort d’objectivité de l’auteur. Toute chose qui amènera les généraux Lamine Cissé, Clément Bollet (Licorne 2007-2008) et Fernand Ahoussou (Onuci 2006-2010) à dire que le livre est une œuvre de référentielle sur les interventions de l’Onu dans les crises à travers le monde. Le général Lamine Cissé s’est dit sensible à l’interpellation des médias par l’auteur. « Le rôle capital des médias fait d’eux de véritables baromètres de la paix et la cohésion sociale dans toute nation», a-t-il affirmé. Avant d’inviter les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans ce qui se profile à l’horizon avec les nombreuses élections qui s’annoncent en 2015.
César Ebrokié
Sur les causes de la crise ivoirienne, Konandjé a pris le contre-pied de ceux qui prétendent qu’elles remontent en 1990 ou 2000. « Déjà, en 1960, à notre accession à l’indépendance, la démocratie était piégée », dira-t-il. Selon lui, le sujet de la crise ivoirienne est complexe à cause des lectures que font les uns et les autres. Elles sont diverses et variées. A tel point, révèle-t-il, l’engagement d’écrire son livre était un pari risqué d’autant plus que les acteurs sont encore présents. Et donc la crainte de se faire épingler ou accuser de partialité était toujours vivace. « Les Africains demandent qu’on leur laisse régler leurs problèmes. Mais très souvent, ils sont les premiers à courir pour demander le concours de la communauté internationale. J’ai voulu comprendre cette attitude », expliquera-t-il. Mais au-delà, il a surtout voulu savoir quelles sont les conditions de l’intervention de l’Onu dans les conflits.
Le Professeur Adama Podaar de l’université de Kara (Togo) a souligné la simplicité et la richesse académique de l’œuvre. Il a aussi relevé l’effort d’objectivité de l’auteur. Toute chose qui amènera les généraux Lamine Cissé, Clément Bollet (Licorne 2007-2008) et Fernand Ahoussou (Onuci 2006-2010) à dire que le livre est une œuvre de référentielle sur les interventions de l’Onu dans les crises à travers le monde. Le général Lamine Cissé s’est dit sensible à l’interpellation des médias par l’auteur. « Le rôle capital des médias fait d’eux de véritables baromètres de la paix et la cohésion sociale dans toute nation», a-t-il affirmé. Avant d’inviter les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans ce qui se profile à l’horizon avec les nombreuses élections qui s’annoncent en 2015.
César Ebrokié