Représentant le Président de l’Assemblée Nationale SEM Guillaume SORO, parrain de la deuxième édition du Festival multiculturel international de Côte d’Ivoire, la Vice-présidente Trazéré Olibé Célestine Epouse KONE, a ouvert le vendredi 25 avril 2014 à Treichville le Fesmici 2014. En son nom, l’élue d’Issia a signifié l’engagement de l’institution parlementaire à appuyer toute initiative de valorisation de la culture. Ci-dessous, son message aux organisateurs et aux festivaliers.
« Redevenons enthousiastes pour la science dans notre pays ! ». Ce cri de cœur a été un jour celui du Prix Nobel de Médecine, le biologiste français Jules Hoffmann que vous connaissez sans doute alors qu’il se prononçait sur les mérites de la science dans son pays. Sans attendre d’être d’abord Prix Nobel de la Culture, je voudrais l’imiter à mon tour : « doublement, redevenons enthousiastes pour la culture dans nos pays ! ».
C’est pourquoi je commencerai mon intervention par saluer l’heureuse initiative de ce festival qui nous sert de cadre de rencontre, de délectation et de partage de nos convictions et espérances en matière de rayonnement culturel de notre pays la Côte d’Ivoire. Je me réjouis à ce propos, que le public ait montré un réel engouement à participer à cette édition accueillie par la commune de Treichville.
Mais avant de partager avec vous quelques convictions, je tiens, bien sûr, à saluer tout particulièrement les membres du Gouvernement ici présents, et sous l’égide desquels cette belle activité a été placée. Je salue également toutes les communautés venues de divers horizons de la sous-région africaine et même par delà, pour magnifier le brassage culturel et donner au sens de la DIVERSITE, ses lettres de noblesse.
Madame la présidente du Festival multiculturel international de Côte ‘Ivoire
Ayant pris un réel plaisir à vous écouter et à prendre note des projets et rêves que ce festival porte pour ce pays, je puis vous dire qu’au regard du travail accompli t des mérites de la toute première édition, il ne me reste qu’à féliciter l’ensemble des organisateurs qui ont rendu cette édition possible et qui lui ont donné une grande notoriété parmi les activités de valorisation de la culture ayant cours dans notre pays et sur le continent. En plaçant à juste titre cette activité sous l’égide de nos ministres en présence, c’est bien plus qu’une invite la réflexion que vous essayez de susciter. C’est pourquoi ce festival peut tout aussi bien s’inscrire dans le sillage des rencontres entre acteurs du champ culturel de notre pays et les autorités politiques qui définissent l’orientation et les mécanismes utiles à la promotion du secteur culturel.
C’est, par ailleurs, une marque d’attention à l’institution parlementaire de notre pays qui n’y voit, croyez-moi, qu’un motif supplémentaire quant au rôle important qu’elle doit jouer et la contribution attendue, qu’elle doit apporter en vue de la promotion et du rayonnement de la culture.
Mesdames et messieurs
Le thème de la présente édition intitulé : « A la découverte de la diversité culturelle d’ici et d’ailleurs », est à mes yeux, une quête noble et inlassable. C’est un projet d’ouverture vers l’autre, un projet de partage et d’acceptation mutuelle. Nous parlementaires, partageons la conviction que la culture est le pont entre tous les hommes et qu’elle demeure la chose essentielle à travers laquelle et sur laquelle les peuples s’accordent sans à priori. Nos rencontres avec nos populations, nos mandants, se font au cœur des rites et valeurs des différentes localités. C’est pourquoi Mesdames et Messieurs, en ces lieux conviviaux, je puis vous dire qu’un Député qui ne fait pas du brassage humain et culturel une priorité dans sa localité est un dépité. Car le serment de Député l’y contraint dune manière ou dune autre.
A la lumière de ce que j’ai vu et entendu ce jour, les objectifs de l’initiative du village Multiculturel me paraissent courageux, valeureux et portés sur une vision optimiste qui rencontre à trois niveaux les convictions que je nourris moi-même sur le thème.
La première conviction que je voulais partager avec vous, c’est que notre pays ne doit pas hésiter un seul instant à faire le pari d’un partenariat culturel axé sur l’ouverture en vue de promouvoir le développement durable de son patrimoine culturel.
C’est en effet une option que vous avez préférée pour cette seconde édition, Madame la Présidente du Festival, étant entendu que vous êtes passés d’une Foire multiculturelle à un Festival multiculturel qui offre l’heureuse opportunité à notre capitale économique, d’accueillir ce brassage culturel, cette sublime diversité qui nous réconcilie avec nos valeurs profondes d’hospitalité. « La Côte d’Ivoire n’est l’ennemie de personne mais l’amie de tous », avait dit le Père Fondateur de la Côte d’Ivoire, vous vous en souvenez.
Madame la Présidente du Festival
J’ai porté une attention au libellé de votre thème : vous avez dit diversité « d’ici et d’ailleurs ». Et non d’ici ou d’ailleurs. La conjonction « et », vous en conviendrez, a bien une valeur inclusive, non exclusive. Je vous en félicite. Les défis qui attendent notre pays à ce niveau justifient ma seconde conviction.
Pour que l’ouverture puisse porter tous ses fruits, ma seconde conviction reste que la Côte d’Ivoire doit renforcer davantage sa cohérence politique en matière de valorisation de la culture dans une perspective axée sur le souci du long terme. Au cours de mes voyages et pérégrinations à travers le monde, j’ai été frappée par la façon dont certains peuples avaient conservé, protégé, immortalisé et valorisé leur histoire, leurs malheurs, leurs héros, leurs victoires et leurs croyances. Il m’est arrivé d’envier ces pays et de rêver pour mon pays cette ambition de pouvoir immortaliser, conserver à travers une stèle ou tout autre moyen, son passé, la mémoire de son histoire et de pouvoir en faire un lieu d’attraction et de respect. Je crois, Mesdames et Messieurs, que ce sont également ces choses qui nous interpelleront sur notre passé commun et nous éviteront de retomber dans certains travers. C’est ce souci de valorisation de la culture dans une perspective axée sur le souci du long terme qui nous aidera à nous sentir fiers de nous-mêmes et non honteux de notre histoire. La complexité des grands enjeux de notre siècle est un défi lancé au temps et à l’intelligence : du temps pour former les intelligences, mais de l’intelligence aussi pour apprécier et respecter le temps. « Le temps, c’est l’autre nom de Dieu », a pu confesser un jour un homme qui s’tat longtemps mépris des signes du temps.
Mesdames et Messieurs,
Je l’ai dit à l’entame de mon intervention, ce projet d’aller « à la découverte de la diversité culturelle d’ici et d’ailleurs » est un projet noble et inlassable, un projet digne d’intérêt. Voyez-vous, notre époque est certes une période de risques, notamment sur le plan de l’ouverture vers les autres. Mas, la vertu principale de notre époque, c’est qu’elle nous offre aussi de nouvelles opportunités et de nouvelles perspectives.
Cela m’amène à la troisième conviction que je voulais partager avec vous ce matin. En effet, le dynamisme, la qualité du savoir-faire, l’expertise et l’expérience des hommes et des femmes qui travaillent à valoriser la culture sur notre continent sont nos meilleurs atouts pour résoudre, ensemble, les défis contemporains qui s’imposent à ce pan de notre émergence. Il est temps d’accorder une place de choix à ces virtuoses de la danse dans nos terroirs, ces surdoués instrumentistes qui savent nous donner du baume au cœur, et qui savent ressasser des souvenirs empreints d’émotions. Je veux saluer ces grands maîtres de nos arts, ces talentueux artistes d’ici ou d’ailleurs, méconnus et tapis dans l’ombre des souvenirs empreints d’émotions.
Il n’est de richesses que d’hommes ». Ce lumineux enseignement du philosophe Jean BODIN, qui continue de traverser les temps, doit alerter les consciences nationales sur l’enjeu de valoriser davantage nos hommes de culture et d’en faire des héros.
Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon propos, si nous convenons que la culture est un ferment pour la réconciliation, pour la culture de la paix, un ferment pour notre projet d’émergence collective et même, ne soyez pas sceptiques, un ferment pour donner du mérite à nos hommes de culture, si nous convenons sur tout cela dis-je, je conviendrai avec vous que nous partageons une conviction et une espérance commune et je terminerai volontiers en renouvelant mes félicitations et mers remerciements à tous les organisateurs qui ont fait de cette cérémonie d’ouverture, l’objet de notre fierté à tous.
Au nom de SEM SORO Kigbafory Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale, je souhaite plein succès à cette activité et déclare ouverte la 2ème édition du Festival Multiculturel International de Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.
« Redevenons enthousiastes pour la science dans notre pays ! ». Ce cri de cœur a été un jour celui du Prix Nobel de Médecine, le biologiste français Jules Hoffmann que vous connaissez sans doute alors qu’il se prononçait sur les mérites de la science dans son pays. Sans attendre d’être d’abord Prix Nobel de la Culture, je voudrais l’imiter à mon tour : « doublement, redevenons enthousiastes pour la culture dans nos pays ! ».
C’est pourquoi je commencerai mon intervention par saluer l’heureuse initiative de ce festival qui nous sert de cadre de rencontre, de délectation et de partage de nos convictions et espérances en matière de rayonnement culturel de notre pays la Côte d’Ivoire. Je me réjouis à ce propos, que le public ait montré un réel engouement à participer à cette édition accueillie par la commune de Treichville.
Mais avant de partager avec vous quelques convictions, je tiens, bien sûr, à saluer tout particulièrement les membres du Gouvernement ici présents, et sous l’égide desquels cette belle activité a été placée. Je salue également toutes les communautés venues de divers horizons de la sous-région africaine et même par delà, pour magnifier le brassage culturel et donner au sens de la DIVERSITE, ses lettres de noblesse.
Madame la présidente du Festival multiculturel international de Côte ‘Ivoire
Ayant pris un réel plaisir à vous écouter et à prendre note des projets et rêves que ce festival porte pour ce pays, je puis vous dire qu’au regard du travail accompli t des mérites de la toute première édition, il ne me reste qu’à féliciter l’ensemble des organisateurs qui ont rendu cette édition possible et qui lui ont donné une grande notoriété parmi les activités de valorisation de la culture ayant cours dans notre pays et sur le continent. En plaçant à juste titre cette activité sous l’égide de nos ministres en présence, c’est bien plus qu’une invite la réflexion que vous essayez de susciter. C’est pourquoi ce festival peut tout aussi bien s’inscrire dans le sillage des rencontres entre acteurs du champ culturel de notre pays et les autorités politiques qui définissent l’orientation et les mécanismes utiles à la promotion du secteur culturel.
C’est, par ailleurs, une marque d’attention à l’institution parlementaire de notre pays qui n’y voit, croyez-moi, qu’un motif supplémentaire quant au rôle important qu’elle doit jouer et la contribution attendue, qu’elle doit apporter en vue de la promotion et du rayonnement de la culture.
Mesdames et messieurs
Le thème de la présente édition intitulé : « A la découverte de la diversité culturelle d’ici et d’ailleurs », est à mes yeux, une quête noble et inlassable. C’est un projet d’ouverture vers l’autre, un projet de partage et d’acceptation mutuelle. Nous parlementaires, partageons la conviction que la culture est le pont entre tous les hommes et qu’elle demeure la chose essentielle à travers laquelle et sur laquelle les peuples s’accordent sans à priori. Nos rencontres avec nos populations, nos mandants, se font au cœur des rites et valeurs des différentes localités. C’est pourquoi Mesdames et Messieurs, en ces lieux conviviaux, je puis vous dire qu’un Député qui ne fait pas du brassage humain et culturel une priorité dans sa localité est un dépité. Car le serment de Député l’y contraint dune manière ou dune autre.
A la lumière de ce que j’ai vu et entendu ce jour, les objectifs de l’initiative du village Multiculturel me paraissent courageux, valeureux et portés sur une vision optimiste qui rencontre à trois niveaux les convictions que je nourris moi-même sur le thème.
La première conviction que je voulais partager avec vous, c’est que notre pays ne doit pas hésiter un seul instant à faire le pari d’un partenariat culturel axé sur l’ouverture en vue de promouvoir le développement durable de son patrimoine culturel.
C’est en effet une option que vous avez préférée pour cette seconde édition, Madame la Présidente du Festival, étant entendu que vous êtes passés d’une Foire multiculturelle à un Festival multiculturel qui offre l’heureuse opportunité à notre capitale économique, d’accueillir ce brassage culturel, cette sublime diversité qui nous réconcilie avec nos valeurs profondes d’hospitalité. « La Côte d’Ivoire n’est l’ennemie de personne mais l’amie de tous », avait dit le Père Fondateur de la Côte d’Ivoire, vous vous en souvenez.
Madame la Présidente du Festival
J’ai porté une attention au libellé de votre thème : vous avez dit diversité « d’ici et d’ailleurs ». Et non d’ici ou d’ailleurs. La conjonction « et », vous en conviendrez, a bien une valeur inclusive, non exclusive. Je vous en félicite. Les défis qui attendent notre pays à ce niveau justifient ma seconde conviction.
Pour que l’ouverture puisse porter tous ses fruits, ma seconde conviction reste que la Côte d’Ivoire doit renforcer davantage sa cohérence politique en matière de valorisation de la culture dans une perspective axée sur le souci du long terme. Au cours de mes voyages et pérégrinations à travers le monde, j’ai été frappée par la façon dont certains peuples avaient conservé, protégé, immortalisé et valorisé leur histoire, leurs malheurs, leurs héros, leurs victoires et leurs croyances. Il m’est arrivé d’envier ces pays et de rêver pour mon pays cette ambition de pouvoir immortaliser, conserver à travers une stèle ou tout autre moyen, son passé, la mémoire de son histoire et de pouvoir en faire un lieu d’attraction et de respect. Je crois, Mesdames et Messieurs, que ce sont également ces choses qui nous interpelleront sur notre passé commun et nous éviteront de retomber dans certains travers. C’est ce souci de valorisation de la culture dans une perspective axée sur le souci du long terme qui nous aidera à nous sentir fiers de nous-mêmes et non honteux de notre histoire. La complexité des grands enjeux de notre siècle est un défi lancé au temps et à l’intelligence : du temps pour former les intelligences, mais de l’intelligence aussi pour apprécier et respecter le temps. « Le temps, c’est l’autre nom de Dieu », a pu confesser un jour un homme qui s’tat longtemps mépris des signes du temps.
Mesdames et Messieurs,
Je l’ai dit à l’entame de mon intervention, ce projet d’aller « à la découverte de la diversité culturelle d’ici et d’ailleurs » est un projet noble et inlassable, un projet digne d’intérêt. Voyez-vous, notre époque est certes une période de risques, notamment sur le plan de l’ouverture vers les autres. Mas, la vertu principale de notre époque, c’est qu’elle nous offre aussi de nouvelles opportunités et de nouvelles perspectives.
Cela m’amène à la troisième conviction que je voulais partager avec vous ce matin. En effet, le dynamisme, la qualité du savoir-faire, l’expertise et l’expérience des hommes et des femmes qui travaillent à valoriser la culture sur notre continent sont nos meilleurs atouts pour résoudre, ensemble, les défis contemporains qui s’imposent à ce pan de notre émergence. Il est temps d’accorder une place de choix à ces virtuoses de la danse dans nos terroirs, ces surdoués instrumentistes qui savent nous donner du baume au cœur, et qui savent ressasser des souvenirs empreints d’émotions. Je veux saluer ces grands maîtres de nos arts, ces talentueux artistes d’ici ou d’ailleurs, méconnus et tapis dans l’ombre des souvenirs empreints d’émotions.
Il n’est de richesses que d’hommes ». Ce lumineux enseignement du philosophe Jean BODIN, qui continue de traverser les temps, doit alerter les consciences nationales sur l’enjeu de valoriser davantage nos hommes de culture et d’en faire des héros.
Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon propos, si nous convenons que la culture est un ferment pour la réconciliation, pour la culture de la paix, un ferment pour notre projet d’émergence collective et même, ne soyez pas sceptiques, un ferment pour donner du mérite à nos hommes de culture, si nous convenons sur tout cela dis-je, je conviendrai avec vous que nous partageons une conviction et une espérance commune et je terminerai volontiers en renouvelant mes félicitations et mers remerciements à tous les organisateurs qui ont fait de cette cérémonie d’ouverture, l’objet de notre fierté à tous.
Au nom de SEM SORO Kigbafory Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale, je souhaite plein succès à cette activité et déclare ouverte la 2ème édition du Festival Multiculturel International de Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.