L’opération de recensement général de la population et de l’habitat lancé le 17 mars 2014 s’achève aujourd’hui, mercredi 30 avril 2014, selon le chronogramme établi par l’Institut national de la statistique (INS). Mais, les nombreuses difficultés rencontrées par les agents recenseurs sur le terrain et le démarrage tardif de l’opération dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, ont amené les membres du Comité national du RGPH 2014, composés entre autres du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, Bamba Cheik Daniel, Directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Ibrahima Bâ, Directeur général de l’INS, à solliciter une rallonge afin d’avoir un large taux de couverture au plan national. Après une réunion à huis-clos, le mardi 29 avril 2014 au 16ème étage de l’immeuble Sciam au Plateau, Albert Mabri Toikeusse, président du Comité national du RGPH 2014 a donné les raisons de cette décision. «Dans la plupart des régions, l’opération n’a pas effectivement démarré le 31 mars 2014 comme prévu. Il y a des zones où, le recensement a commencé entre le 7 et le 10 avril et il y a des régions où nous sommes allés jusqu’au 17 avril pour démarrer l’opération, parce qu’il fallait s’adapter à la méthodologie utilisée par la Côte d’Ivoire, à savoir, le recensement assisté par ordinateur. Dans la plupart des pays du monde, le recensement dure entre 45 et 60 jours. En Côte d’Ivoire, nous avons voulu une opération de 30 jours et nous ferons en sorte de tenir dans la période des 30 jours. C’est pour cela que le Comité national fera des propositions au Gouvernement à l’effet de prendre la décision qui nous permettra de respecter la période de 30 jours franc du dénombrement effectif au niveau des différentes zones de dénombrement, de sorte que nous ayions la possibilité d’atteindre nos objectifs», a indiqué Albert Mabri Toikeusse. Le président du Comité national du 4ème RGPH a par ailleurs levé le voile sur la nature des difficultés rencontrées, notamment l’accès aux zones de dénombrement, des problèmes logistiques…, ce qui explique la demande d’une rallonge supplémentaire de 30 jours, à compter du 30 avril 2014. Approché, le Directeur général de l’INS a donné quelques éclairages techniques sur le recensement. «Pour qu’une opération de recensement soit réussie dans un pays, il faut qu’il ait couvert au moins, 90% du territoire de ce pays, puisqu’il y a une marge d’erreur de 10%», a-t-il dit. Le constat c’est que le 4ème RGPH n’a pas atteint les 90% du taux de couverture, mais il a été grippé non seulement par le mot d’ordre de boycott lancé par le Front populaire ivoirien, mais aussi par la non-maîtrise des smartphones utilisés pour cette opération.
Olivier Dion
Olivier Dion