Donnant suite à la répression de la fraude sur les jeux illicites qui a permit de démanteler le réseau de Abou Nibi dit Abou Univers (en cavale) à Aboisso, la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci) qui jouit du monopole des jeux du hasard en Côte d’Ivoire, a jeté son filet sur trois grande villes dont Korhogo, Bouaké et San Pedro. Bénéficiant de l’appui des autorités préfectorales, des brigades de gendarmerie dans ces villes et de la police la Lonaci a fait mettre, le grappin a été sur vingt-sept (27) fraudeurs qui exercaient dans ces localités «pour leur propre compte, sans autorisation de l’Etat ou de la Lonaci» des jeux de pari. Parmi eux, treize (13) ont été condamnés à des peines de prison pour flagrants délits. Face à la presse le 30 avril 2014, au siège de ladite société à Abidjan, Dramane Coulibaly, Directeur général adjoint a qualifié de succès cette traque contre ces fraudeurs qui s’adonnent à une concurrence déloyale». Ayant porté plainte «pour pratique illicite contre X», auprès du procureur général dans lesdites villes (substitut résident du procureur à San Pedro), une enquête diligentée par la gendarmerie et la police auprès de ladite société a abouti, à Korhogo, à l’arrestation de Coulibaly Drissa, principal organisateur du Pmu clandestin qui est exploité sous le nom commercial de Pmu 8, et de Ouattara Attoumounan (son complice). Ceux-ci ont écopé de trois (3) mois de prison ferme et d’une amende chacun de 50.000 Fcfa. Le résultat de cette traque a permis la fermeture, dans ladite localité (et ailleurs), de tous les points de vente du jeu frauduleux. A Bouaké ou le jeu illicite porte le nom commercial de ‘’Petit poteau’’, quinze (15) personnes ont été interpellées. Parmi elles, ce sont sept (7) ont été mises sous mandat de dépôt et écrouées à la maison d’arrêt, à une peine d’emprisonnement d’un mois assortie de sursis. Quant à San Pedro (plus touché par le petit poteau) ou les fraudeurs sont organisés en association, sur dix (10) personnes déférées au parquet de ladite ville (18 avril 2014), quatre ont été placées sous mandat de dépôt et conduits, à la maison d’arrêt, avec un an de prison pour chacun, assortie d’une amende de 50.000 Fcfa. Selon Dramane Coulibaly, le préjudice subi par la pratique du Petit poteau est de deux milliards de perte par an, contre quatre milliards en ce qui concerne le Loto ghanéen qui lui, s’étend sur le sud est ivoirien. Evaluant les conséquences pour l’Etat, Dramane Coulibaly note que ces fonds servent probablement aux réseaux de vente de drogue, à la criminalité «quand l’activité n’est pas suffisamment encadrée». Aussi prévient-il que «le travail de répression continuera dans les autres villes du pays». «Il y a, fait-il remarquer, Abidjan qui est un point très sensible et infecté» avec Yopougon ou le Petit poteau est en vogue. Pour ce qui est des jeux en lignes (paris sportifs sur internet), il note la «difficulté de pratiquer la répression» parce que, avec l’Atci, ils ne sont pas parvenus à fermer ces sites web, hébergés à l’étranger mais accessibles en Côte d’Ivoire où, les points de vente (paris organisés) sont les cybercafés. Pour rappel, à Aboisso, une plainte est toujours en cours contre le sieur Abou Nibi, en cavale.
Koné Saydoo
Koné Saydoo
