L’origine des problèmes que rencontrent les abonnés de la SODECI à Abobo, une mauvaise répartition de l’eau. C’est ce que révèle une enquête réalisée par la section de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) d’Abobo sur les fréquentes pénuries et coupures d’eau dans la commune, au mois de mars.
L’enquête menée par la section de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) de la commune d’Abobo, au cours du mois de mars dernier, avait pour objectifs de déterminer : la consommation en eau des ménages, mais aussi les causes du manque d’eau dans la commune.
Ses résultats sont révélateurs. En effet, il ressort de cette enquête composée de 26 questions que « la commune d’Abobo n’est pas confrontée à un manque d’eau, mais principalement à une mauvaise répartition de l’eau. C’est essentiellement à cause de cette mauvaise répartition que les ménages souffrent ». Charles Akia, président de la section UFC-CI, explique pour sa part que « des défaillances des installations de la SODECI, pour cause de vieillissement dans certains cas, des constructions anarchiques sur les installations de la SODECI empêchent l’eau de ravitailler des quartiers tout entiers ».
Plusieurs quartiers concernés
Les résultats de l’enquête indiquent que plusieurs quartiers sont concernés par les pénuries. « Les quartiers les plus touchés par ordre de gravité sont respectivement, N’Dotré, Avocatier, Grâce, Akéïkoi et Biabou », révèle Charles Akia. Au quartier N’guessankoi à Avocatier-Escalier, situé sur le côté droit de la voie express avant le carrefour Agripac (dans le sens Abobo-Anyama), la pénurie est aiguë. Aucun ménage ne reçoit une goutte d’eau.
La raison, « le gros tuyau installé par la SODECI pour approvisionner le quartier est bouché par des constructions anarchiques et la SODECI nous a demandé de taire les noms des propriétaires ».
A Akéïkoi, « il y a une mauvaise répartition de l’eau », due à l’activité des revendeurs. « Les revendeurs arrivent à s’approvisionner en eau grâce à des mécanismes interdits par la SODECI, alors que leurs voisins immédiats n’ont pas d’eau et sont obligés d’en acheter avec eux », déclare Charles Akia. Une situation lourde de conséquences pour les ménages en termes de finances. « Les revendeurs paient le m3 à 750 francs contre 440 francs en principe. Ce sont les clients qui en pâtissent. Il ressort de notre enquête que les ménages paient l’eau entre 7500 francs et 30 000 francs par mois ».
À titre d’exemple, notre interlocuteur cite le cas de la directrice du village SOS d’Abobo qui « dépense au minimum 1 000 francs par jour pour s’approvisionner en eau. Bien qu’elle ne reçoive aucune goutte d’eau, elle reçoit une facture trimestrielle de 2 142 francs, somme représentant la consommation de 9m3 d’eau ».
Au quartier Grâce, Charles Akia déplore l’attitude de certains riverains. « Ils installent de gros tuyaux avec la complicité de la SODECI pour s’approvisionner en eau et du coup, tous ceux qui habitent sur leur alignement n’ont pas d’eau. Il faut que des enquêtes soient menées pour mettre fin à ce genre de situation ».
La distribution par alternance une solution parmi tant d’autres
En guise de solution à ce problème, l’UFC-CI préconise une distribution de l’eau par alternance. «La distribution d’eau par alternance pourrait arranger plusieurs ménages. Nous proposons qu’il y ait une distribution par alternance entre le quartier Casa qui a de l’eau en permanence et le quartier BC où la pénurie est fortement ressentie. La SODECI peut décider de fournir le quartier BC au cours des nuits et les matins revenir sur le quartier Casa.»
Parallèlement, l’UFC-CI, section Abobo, propose que la SODECI installe des fontaines dans certains quartiers de la commune. « Nous proposons que ces fontaines soient gérées par les abonnées 24 heures sur 24. Cela éviterait la détérioration des installations par des individus mal intentionnés.» Enfin, l’UFC-CI souhaite que les anciennes installations et celles qui sont défaillantes soient remises en état de marche.
Jérémy Junior
L’enquête menée par la section de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) de la commune d’Abobo, au cours du mois de mars dernier, avait pour objectifs de déterminer : la consommation en eau des ménages, mais aussi les causes du manque d’eau dans la commune.
Ses résultats sont révélateurs. En effet, il ressort de cette enquête composée de 26 questions que « la commune d’Abobo n’est pas confrontée à un manque d’eau, mais principalement à une mauvaise répartition de l’eau. C’est essentiellement à cause de cette mauvaise répartition que les ménages souffrent ». Charles Akia, président de la section UFC-CI, explique pour sa part que « des défaillances des installations de la SODECI, pour cause de vieillissement dans certains cas, des constructions anarchiques sur les installations de la SODECI empêchent l’eau de ravitailler des quartiers tout entiers ».
Plusieurs quartiers concernés
Les résultats de l’enquête indiquent que plusieurs quartiers sont concernés par les pénuries. « Les quartiers les plus touchés par ordre de gravité sont respectivement, N’Dotré, Avocatier, Grâce, Akéïkoi et Biabou », révèle Charles Akia. Au quartier N’guessankoi à Avocatier-Escalier, situé sur le côté droit de la voie express avant le carrefour Agripac (dans le sens Abobo-Anyama), la pénurie est aiguë. Aucun ménage ne reçoit une goutte d’eau.
La raison, « le gros tuyau installé par la SODECI pour approvisionner le quartier est bouché par des constructions anarchiques et la SODECI nous a demandé de taire les noms des propriétaires ».
A Akéïkoi, « il y a une mauvaise répartition de l’eau », due à l’activité des revendeurs. « Les revendeurs arrivent à s’approvisionner en eau grâce à des mécanismes interdits par la SODECI, alors que leurs voisins immédiats n’ont pas d’eau et sont obligés d’en acheter avec eux », déclare Charles Akia. Une situation lourde de conséquences pour les ménages en termes de finances. « Les revendeurs paient le m3 à 750 francs contre 440 francs en principe. Ce sont les clients qui en pâtissent. Il ressort de notre enquête que les ménages paient l’eau entre 7500 francs et 30 000 francs par mois ».
À titre d’exemple, notre interlocuteur cite le cas de la directrice du village SOS d’Abobo qui « dépense au minimum 1 000 francs par jour pour s’approvisionner en eau. Bien qu’elle ne reçoive aucune goutte d’eau, elle reçoit une facture trimestrielle de 2 142 francs, somme représentant la consommation de 9m3 d’eau ».
Au quartier Grâce, Charles Akia déplore l’attitude de certains riverains. « Ils installent de gros tuyaux avec la complicité de la SODECI pour s’approvisionner en eau et du coup, tous ceux qui habitent sur leur alignement n’ont pas d’eau. Il faut que des enquêtes soient menées pour mettre fin à ce genre de situation ».
La distribution par alternance une solution parmi tant d’autres
En guise de solution à ce problème, l’UFC-CI préconise une distribution de l’eau par alternance. «La distribution d’eau par alternance pourrait arranger plusieurs ménages. Nous proposons qu’il y ait une distribution par alternance entre le quartier Casa qui a de l’eau en permanence et le quartier BC où la pénurie est fortement ressentie. La SODECI peut décider de fournir le quartier BC au cours des nuits et les matins revenir sur le quartier Casa.»
Parallèlement, l’UFC-CI, section Abobo, propose que la SODECI installe des fontaines dans certains quartiers de la commune. « Nous proposons que ces fontaines soient gérées par les abonnées 24 heures sur 24. Cela éviterait la détérioration des installations par des individus mal intentionnés.» Enfin, l’UFC-CI souhaite que les anciennes installations et celles qui sont défaillantes soient remises en état de marche.
Jérémy Junior
