Les travailleurs du troisième pont qui ont repris du service depuis hier, à la suite à deux jours de grève, ne décolèrent pas.
«A compter de lundi prochain, si rien n’est fait, nous allons débrayer ». C’est la menace qu’ont brandie, hier, des ouvriers sur le chantier du pont dénommé ‘’pont Henri Konan Bédié’’ en construction. Selon des employés très remontés, leurs conditions de travail restent pénibles. «Nous travaillons dix heures par jour, alors que la loi sur le travail dans notre pays dit que le maximum d’heures de travail journalier, ce sont huit heures », s’est plaint l’un d’entre eux. Et d’ajouter : «Nous ne percevons pas d’heures supplémentaires ». Un autre travailleur de renchérir que leur employeur n’a pas respecté sa parole au niveau de la rémunération. «Au départ, il était convenu que les ouvriers percevront 150.000 F. Mais actuellement, c’est 107.000 F y compris le transport et les frais de salissure», fait-il savoir. Selon lui, même si c’est une joie pour eux de participer à la construction de ce pont, leur paie est dérisoire. « Le salaire de base est de 67.000 F. Malgré notre fierté de contribuer à l’édification d’une œuvre historique pour notre pays, nous sommes malheureux de percevoir de si bas salaires, dans un pays où le coût de la vie est aussi élevé comme le nôtre», s’est-il lamenté. Un autre employé qui a également requis l’anonymat a déploré qu’après plusieurs mois passés sur le chantier, nombre de ses collègues, lorsqu’ils sont licenciés, retournent chez eux les poches vides. Et de citer en exemple un parmi eux qui, après un an et deux mois de boulot, n’a perçu que 33.000 FCFA. Pis, a-t-il avancé, des blessés ne sont pas convenablement pris en charge. « Un ouvrier a reçu récemment une charge sur la tête. Actuellement, il ne se porte pas bien, mais il se débrouille seul à la maison », a-t-il reprouvé. Car, à l’en croire, après les premiers soins à l’infirmerie de l’entreprise, l’ouvrier est livré à lui-même. Cependant, pour la responsable de la communication de la Société concessionnaire du pont Riviera-Marcory (Socoprim), Mariana Neyrand, il n’y a pas péril en la demeure. «Tout va bien. Vous pouvez constater de vous-mêmes. Tous les travailleurs sont à leurs postes», a-t-elle ressassé. En tout état de cause, le ministère de l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle représenté par Alain Lobognon, qui mardi dernier, a réussi à ramener le calme, à la suite d’un mouvement de grève, est très attendu. Quant aux travaux du pont, ils avancent bien. Tous les pieux de la fondation, au nombre de 62, sont terminés. Sur 60 caissons (béton posé sur le pieu), plus d’une quarantaine ont été posés. D’un coût de 126 milliards F, le plus long pont ivoirien qui mesure 1,5 kilomètre, avec 2x3 voies, selon le directeur technique adjoint, Lionel Atindehou, pourra finir dans le délai prescrit, c’est-à-dire au plus tard fin décembre. Néanmoins, cette menace de grève brandie par les travailleurs ne va-t-elle pas avoir une incidence sur l’évolution des travaux en cours? Les jours à venir nous situeront.
Ahua K.
«A compter de lundi prochain, si rien n’est fait, nous allons débrayer ». C’est la menace qu’ont brandie, hier, des ouvriers sur le chantier du pont dénommé ‘’pont Henri Konan Bédié’’ en construction. Selon des employés très remontés, leurs conditions de travail restent pénibles. «Nous travaillons dix heures par jour, alors que la loi sur le travail dans notre pays dit que le maximum d’heures de travail journalier, ce sont huit heures », s’est plaint l’un d’entre eux. Et d’ajouter : «Nous ne percevons pas d’heures supplémentaires ». Un autre travailleur de renchérir que leur employeur n’a pas respecté sa parole au niveau de la rémunération. «Au départ, il était convenu que les ouvriers percevront 150.000 F. Mais actuellement, c’est 107.000 F y compris le transport et les frais de salissure», fait-il savoir. Selon lui, même si c’est une joie pour eux de participer à la construction de ce pont, leur paie est dérisoire. « Le salaire de base est de 67.000 F. Malgré notre fierté de contribuer à l’édification d’une œuvre historique pour notre pays, nous sommes malheureux de percevoir de si bas salaires, dans un pays où le coût de la vie est aussi élevé comme le nôtre», s’est-il lamenté. Un autre employé qui a également requis l’anonymat a déploré qu’après plusieurs mois passés sur le chantier, nombre de ses collègues, lorsqu’ils sont licenciés, retournent chez eux les poches vides. Et de citer en exemple un parmi eux qui, après un an et deux mois de boulot, n’a perçu que 33.000 FCFA. Pis, a-t-il avancé, des blessés ne sont pas convenablement pris en charge. « Un ouvrier a reçu récemment une charge sur la tête. Actuellement, il ne se porte pas bien, mais il se débrouille seul à la maison », a-t-il reprouvé. Car, à l’en croire, après les premiers soins à l’infirmerie de l’entreprise, l’ouvrier est livré à lui-même. Cependant, pour la responsable de la communication de la Société concessionnaire du pont Riviera-Marcory (Socoprim), Mariana Neyrand, il n’y a pas péril en la demeure. «Tout va bien. Vous pouvez constater de vous-mêmes. Tous les travailleurs sont à leurs postes», a-t-elle ressassé. En tout état de cause, le ministère de l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle représenté par Alain Lobognon, qui mardi dernier, a réussi à ramener le calme, à la suite d’un mouvement de grève, est très attendu. Quant aux travaux du pont, ils avancent bien. Tous les pieux de la fondation, au nombre de 62, sont terminés. Sur 60 caissons (béton posé sur le pieu), plus d’une quarantaine ont été posés. D’un coût de 126 milliards F, le plus long pont ivoirien qui mesure 1,5 kilomètre, avec 2x3 voies, selon le directeur technique adjoint, Lionel Atindehou, pourra finir dans le délai prescrit, c’est-à-dire au plus tard fin décembre. Néanmoins, cette menace de grève brandie par les travailleurs ne va-t-elle pas avoir une incidence sur l’évolution des travaux en cours? Les jours à venir nous situeront.
Ahua K.