La crise ukrainienne nous rappelle les mauvais souvenirs de la guerre froide qui a duré un peu plus de 44 ans (1947 – 1991). On voit ressurgir les vilains sentiments qui ont divisé le monde en deux blocs opposés. Cette époque où les Etats-Unis de John Fitzgerald Kennedy et alliés, et l’ancienne Urss de Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev se regardaient en chiens de faïence et se surarmaient pour se faire peur.
Ces deux superpuissances étaient d’autant plus lâches, dans le contexte de cette guerre froide et même aujourd’hui encore, qu’ils s’affrontaient indirectement par pays interposés, loin de leur territoires respectifs, causant la désolation partout dans le monde. Cette rivalité morbide avait atteint son paroxysme à travers «la crise des missiles à Cuba». Devenus subitement amnésiques du désastre causé par les deux précédentes grandes guerres, les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique avaient failli déclencher le premier conflit atomique de notre histoire contemporaine. Vu qu’à cette époque déjà, ces engins avaient un fort potentiel de destruction massive, certainement que l’humanité n’aurait pas survécu au cataclysme causé.
Les anciens se souviennent encore comme si c’était hier. Pendant deux semaines – 14 octobre au 28 octobre 1962 –, les dirigeants de ces deux pays avaient obstinément gardé l’index sur le bouton d’armement de leurs missiles. Heureusement, cette crise de nerfs s’est vite réduite comme une peau de chagrin, et l’humanité a été épargnée d’un troisième conflit mondial.
Près d’un demi-siècle après la grande frayeur de Cuba, Américains et Russes se font de nouveau peur en Ukraine. Tout comme ils ont sacrifié des milliers d’innocents sur l’autel de leurs intérêts stratégiques et idéologiques, ils n’hésiteront pas à reproduire les mêmes scènes d’horreur aux portes de Kiev.
Allez-y comprendre quelque chose ! Qu’est-ce que les Ukrainiens gagneraient dans ce bras de fer ? Que l’Ukraine revienne dans le giron de Moscou comme au temps de la glorieuse Urss ou que les Européens signent un accord de libre échange et de coopération avec ce pays pour contenter leur allié américain, qu’est-ce que cela va changer dans le quotidien des populations ? L’exemple de l’Irak et de la Libye sont là pour rappeler que ceux qui viennent à votre secours ne sont pas toujours ceux qui vous apporteront forcément le bonheur mais peut-être davantage de malheur.
La vague de manifestations qui a conduit à la destitution du président Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014 résulte de l’instrumentalisation des populations. Le clivage entre pro-russes et pro-européens est le fruit de cette manipulation à grande échelle qui finira par déstabiliser ce pays.
Jusqu’où Occidentaux et Russes pousseront le danger ? Pour l’heure sur le terrain, chaque camp renforce sa position militaire. Récemment, la France a déployé quatre rafales en Pologne, pays voisin de l’Ukraine pour, soi-disant, « rassurer les Etats d’Europe de l’est membres de l’Union » qui ne disposent pas d’aviation. Les britanniques leur ont emboîté le pas en prépositionnant des chasseurs en Lituanie.
Ces déploiements d’arsenaux militaires qui s’apparentent à un épouvantail peuvent-ils réellement dissuader Moscou à jeter l’éponge ? Idem pour les sanctions économiques qui touchent le portefeuille des dirigeants russes ? Loin s’en faut, si ce n’est pas pour exacerber la colère de Vladimir Poutine. Le dernier se moque d’ailleurs de cette tempête de sanctions. Il n’en a cure. En revanche, Moscou a juré de répondre proportionnellement aux menaces, et si nécessaire, de faire peser la même pression sur le camp adverse.
Le monde ou du moins les pays qui ne disposent pas de l’arme dissuasive regardent impuissamment tout cela avec écœurement. Le temps que les maîtres du monde se bagarrent et fassent la paix après avoir crée le désordre dans cette partie pauvre de l’Europe au nom d’un nouvel ordre mondial.
Clément Yao
Ces deux superpuissances étaient d’autant plus lâches, dans le contexte de cette guerre froide et même aujourd’hui encore, qu’ils s’affrontaient indirectement par pays interposés, loin de leur territoires respectifs, causant la désolation partout dans le monde. Cette rivalité morbide avait atteint son paroxysme à travers «la crise des missiles à Cuba». Devenus subitement amnésiques du désastre causé par les deux précédentes grandes guerres, les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique avaient failli déclencher le premier conflit atomique de notre histoire contemporaine. Vu qu’à cette époque déjà, ces engins avaient un fort potentiel de destruction massive, certainement que l’humanité n’aurait pas survécu au cataclysme causé.
Les anciens se souviennent encore comme si c’était hier. Pendant deux semaines – 14 octobre au 28 octobre 1962 –, les dirigeants de ces deux pays avaient obstinément gardé l’index sur le bouton d’armement de leurs missiles. Heureusement, cette crise de nerfs s’est vite réduite comme une peau de chagrin, et l’humanité a été épargnée d’un troisième conflit mondial.
Près d’un demi-siècle après la grande frayeur de Cuba, Américains et Russes se font de nouveau peur en Ukraine. Tout comme ils ont sacrifié des milliers d’innocents sur l’autel de leurs intérêts stratégiques et idéologiques, ils n’hésiteront pas à reproduire les mêmes scènes d’horreur aux portes de Kiev.
Allez-y comprendre quelque chose ! Qu’est-ce que les Ukrainiens gagneraient dans ce bras de fer ? Que l’Ukraine revienne dans le giron de Moscou comme au temps de la glorieuse Urss ou que les Européens signent un accord de libre échange et de coopération avec ce pays pour contenter leur allié américain, qu’est-ce que cela va changer dans le quotidien des populations ? L’exemple de l’Irak et de la Libye sont là pour rappeler que ceux qui viennent à votre secours ne sont pas toujours ceux qui vous apporteront forcément le bonheur mais peut-être davantage de malheur.
La vague de manifestations qui a conduit à la destitution du président Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014 résulte de l’instrumentalisation des populations. Le clivage entre pro-russes et pro-européens est le fruit de cette manipulation à grande échelle qui finira par déstabiliser ce pays.
Jusqu’où Occidentaux et Russes pousseront le danger ? Pour l’heure sur le terrain, chaque camp renforce sa position militaire. Récemment, la France a déployé quatre rafales en Pologne, pays voisin de l’Ukraine pour, soi-disant, « rassurer les Etats d’Europe de l’est membres de l’Union » qui ne disposent pas d’aviation. Les britanniques leur ont emboîté le pas en prépositionnant des chasseurs en Lituanie.
Ces déploiements d’arsenaux militaires qui s’apparentent à un épouvantail peuvent-ils réellement dissuader Moscou à jeter l’éponge ? Idem pour les sanctions économiques qui touchent le portefeuille des dirigeants russes ? Loin s’en faut, si ce n’est pas pour exacerber la colère de Vladimir Poutine. Le dernier se moque d’ailleurs de cette tempête de sanctions. Il n’en a cure. En revanche, Moscou a juré de répondre proportionnellement aux menaces, et si nécessaire, de faire peser la même pression sur le camp adverse.
Le monde ou du moins les pays qui ne disposent pas de l’arme dissuasive regardent impuissamment tout cela avec écœurement. Le temps que les maîtres du monde se bagarrent et fassent la paix après avoir crée le désordre dans cette partie pauvre de l’Europe au nom d’un nouvel ordre mondial.
Clément Yao