L’espace bâti de la CDVR (Commission dialogue, vérité et réconciliation) locale de Bouaké sis au quartier N’gatakro a refusé du monde, le lundi 19 mai 2014. Le président de l’Institution ; Charles Konan Banny, y a effectué une visite de travail, pour constater l’effectivité de l’opération d’écoute des victimes. « Qui a fait quoi ? Où ? Quand ? Pourquoi ? Qui a subi quoi ? Et pourquoi ? ». Voilà pour le président Banny, les principales questions auxquelles devront répondre les victimes des différentes crises depuis 1990 pendant cette période de consultation nationale. « 85% des Ivoiriens sont d’accord pour la réconciliation. Il s’agit pour nous, d’une visite de travail afin de voir comment s’exécute sur le terrain la mission résiduelle qui a fait l’objet d’une ordonnance du chef de l’État au mois de février 2014. Ordonnance qui nous prescrit de mener à bien des actions, afin de savoir qui a subi quoi ? Et écouter les victimes des crises qu’a connues notre pays et d’amener les uns et les autres au pardon et à la réconciliation. Nous voulons mettre fin à tout ce qui est n’est pas conforme à l’idéal ivoirien. Venez et parlez, personne ne vous fera quoique ce soit. Ne soyons plus rancuniers. Bannissons de notre esprit et notre quotidien la rancœur. Nous ne sommes pas des procureurs, encore moins des bourreaux. Nous sommes une justice de pardon », a expliquéCharles Konan Banny. Pour l’ancien Premier ministre, cette phase d’écoute des victimes de la crise de 1990 à 2011 doit être accompagnée d’actions d’assistance, de médiation et de très grande tolérance au profit de son prochain. Toutes choses qui ont eu pour effet de compromettre les velléités de violences et, de maintenir la quiétude et la paix en Côte d’Ivoire.
Aboubacar Al Syddick, à Bouaké
Aboubacar Al Syddick, à Bouaké