Rentré fraîchement du Burkina Faso avec un Marley d’or, Larry Cheick, chanteur reggae est amer. Il dénonce la gestion opaque du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida).
Vous êtes rare sur le petit écran…
Je suis toujours présent. J’ai quelques activités et je suis toujours dans le programme d’alphabétisation. Je fais mon petit bonhomme de chemin, tout doucement, et je prépare aussi mon nouvel album.
Que faites-vous dans le domaine de l’alphabétisation ?
Nous allons à l’intérieur du pays avec les kits nécessaires pour aider les personnes déscolarisées et aussi les enfants, surtout les petites filles, à avoir accès à l’école. Nous rencontrons les chefs traditionnels dans les différentes régions que nous visitons. Nous les sensibilisons sur le bien-fondé de la scolarisation des jeunes filles. Je fais aussi des prestations artistiques qui les motivent énormément.
Comment vos messages sont-ils reçus ?
C’est souvent très difficile parce que nous n’avons pas les moyens. Nous le faisons avec ce que nous avons. Je prépare une caravane de sensibilisation à cet effet. Je n’attends plus que le ok des autorités pour sillonner tout le pays.
Depuis deux ans, vous annoncez la sortie d’un nouvel album qui tarde à venir….
La production est depuis un moment timide en Côte d’Ivoire. Les artistes préfèrent sortir des singles, deux ou trois chansons. Ce n’est pas facile, les ventes sont bloquées. Néanmoins, je travaille actuellement. J’ai eu quelques propositions donc j’attends un bon retour. Il faut quand même tomber sur la bonne graine qui donnera une bonne production et qui pourra faire la promotion de l’album. Il ne faut pas se faire produire hâtivement et ne pas en bénéficier. C’est pourquoi je travaille énormément sur cet album.
Ne craignez-vous pas d’être éteint musicalement ?
Il ne faut pas sortir un album juste pour faire plaisir aux fans. Finalement, ils ne seront pas contents et l’artiste aussi. Je peux facilement produire un album par semaine. Mais, il faut que cela soit suivi. C’est pourquoi chaque fois que je sors un opus, il y a une bonne promo et tout ce qui va avec. Je me concentre toujours sur cet aspect. C’est justement cette observation que je fais actuellement avec les différentes propositions. Tout est presque bouclé.
A quelle occasion étiez-vous récemment au Burkina Faso ?
C’était pour le Marley d’or, qui est un festival reggae. C’est un mémorial Bob Marley. J’ai été invité et honoré à la fois. On m’a décerné un trophée. Un Marley d’honneur. Cela s’est passé au centre Siao. Il y avait du monde. C’est vous dire que le reggae prend vraiment son envol là-bas.
Qu’en est-il à Abidjan ?
La musique reggae est un peu morte ici au pays. Il n’y a pas assez d’activités donc on ne se lance pas dans l’aventure comme ça. A part quelques petits deals qui sont parfois un peu difficiles, nous ne faisons pas plus. Je compte me repositionner avec l’album à venir.
En tant que vice-président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), que pensez-vous de la gestion actuelle du Burida ?
La transparence n’existe pas au Burida. Nous n’avons aucune information. Moi étant membre de cet organe et vice-président de l’Unartci, je ne reçois aucune information. Je ne sais même pas qui fait quoi et quand. Quand est-ce qu’on ira à l’Assemblée générale ? Personne ne sait. Donc franchement, je n’ai rien à dire sur ce sujet. On attend tous d’être informés sur ce qui va se passer.
Pensez-vous qu’il n’y ait aucune lisibilité dans cette gestion ?
Si nous avions au moins des retours de réponses, on saurait quoi faire. D’habitude nous recevions des informations, mais depuis peu le Burida ne dit rien. Nous ne savons rien. On entend parler de copie privée et autres. Il faut communiquer et informer officiellement les sociétaires. C’est beaucoup plus professionnel au lieu de les laisser apprendre des choses à droite et à gauche.
Que pensez-vous des artistes malades qui se plaignent du Burida ?
Le Burida a fait un tapage autour de l’assurance-maladie. Nous avons même participé à des conférences et autres manifestations pour cela. Mais jusque-là, nous n’avons aucune information sur le sujet.
Connaissez-vous un artiste qui a déjà bénéficié de cette assurance?
Je n’en connais pas. Je sais que quand nous avons un malade, nous continuons de mendier. Nous nous promenons de ministère en ministère, de direction en direction. Le dernier cas, c’est Johnny Lafleur. Il y a eu Issa Sanogo qui est parti dans des conditions déplorables. Même pour ses funérailles, il a fallu taper aux portes pour avoir des soutiens.
Etes-vous en contact avec Gadji Céli, ex-président de l’Unartci et Pca du Burida ?
Nous nous appelions. Mais depuis peu, il n’y a plus de contact. Mon souhait est qu’il revienne. Nous avons sollicité l’aide du ministre de la Culture et des personnes susceptibles de nous aider. S’il n’a rien à se reprocher qu’il rentre au pays, c’est ici sa place.
Réalisé par Sanou A.
Vous êtes rare sur le petit écran…
Je suis toujours présent. J’ai quelques activités et je suis toujours dans le programme d’alphabétisation. Je fais mon petit bonhomme de chemin, tout doucement, et je prépare aussi mon nouvel album.
Que faites-vous dans le domaine de l’alphabétisation ?
Nous allons à l’intérieur du pays avec les kits nécessaires pour aider les personnes déscolarisées et aussi les enfants, surtout les petites filles, à avoir accès à l’école. Nous rencontrons les chefs traditionnels dans les différentes régions que nous visitons. Nous les sensibilisons sur le bien-fondé de la scolarisation des jeunes filles. Je fais aussi des prestations artistiques qui les motivent énormément.
Comment vos messages sont-ils reçus ?
C’est souvent très difficile parce que nous n’avons pas les moyens. Nous le faisons avec ce que nous avons. Je prépare une caravane de sensibilisation à cet effet. Je n’attends plus que le ok des autorités pour sillonner tout le pays.
Depuis deux ans, vous annoncez la sortie d’un nouvel album qui tarde à venir….
La production est depuis un moment timide en Côte d’Ivoire. Les artistes préfèrent sortir des singles, deux ou trois chansons. Ce n’est pas facile, les ventes sont bloquées. Néanmoins, je travaille actuellement. J’ai eu quelques propositions donc j’attends un bon retour. Il faut quand même tomber sur la bonne graine qui donnera une bonne production et qui pourra faire la promotion de l’album. Il ne faut pas se faire produire hâtivement et ne pas en bénéficier. C’est pourquoi je travaille énormément sur cet album.
Ne craignez-vous pas d’être éteint musicalement ?
Il ne faut pas sortir un album juste pour faire plaisir aux fans. Finalement, ils ne seront pas contents et l’artiste aussi. Je peux facilement produire un album par semaine. Mais, il faut que cela soit suivi. C’est pourquoi chaque fois que je sors un opus, il y a une bonne promo et tout ce qui va avec. Je me concentre toujours sur cet aspect. C’est justement cette observation que je fais actuellement avec les différentes propositions. Tout est presque bouclé.
A quelle occasion étiez-vous récemment au Burkina Faso ?
C’était pour le Marley d’or, qui est un festival reggae. C’est un mémorial Bob Marley. J’ai été invité et honoré à la fois. On m’a décerné un trophée. Un Marley d’honneur. Cela s’est passé au centre Siao. Il y avait du monde. C’est vous dire que le reggae prend vraiment son envol là-bas.
Qu’en est-il à Abidjan ?
La musique reggae est un peu morte ici au pays. Il n’y a pas assez d’activités donc on ne se lance pas dans l’aventure comme ça. A part quelques petits deals qui sont parfois un peu difficiles, nous ne faisons pas plus. Je compte me repositionner avec l’album à venir.
En tant que vice-président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), que pensez-vous de la gestion actuelle du Burida ?
La transparence n’existe pas au Burida. Nous n’avons aucune information. Moi étant membre de cet organe et vice-président de l’Unartci, je ne reçois aucune information. Je ne sais même pas qui fait quoi et quand. Quand est-ce qu’on ira à l’Assemblée générale ? Personne ne sait. Donc franchement, je n’ai rien à dire sur ce sujet. On attend tous d’être informés sur ce qui va se passer.
Pensez-vous qu’il n’y ait aucune lisibilité dans cette gestion ?
Si nous avions au moins des retours de réponses, on saurait quoi faire. D’habitude nous recevions des informations, mais depuis peu le Burida ne dit rien. Nous ne savons rien. On entend parler de copie privée et autres. Il faut communiquer et informer officiellement les sociétaires. C’est beaucoup plus professionnel au lieu de les laisser apprendre des choses à droite et à gauche.
Que pensez-vous des artistes malades qui se plaignent du Burida ?
Le Burida a fait un tapage autour de l’assurance-maladie. Nous avons même participé à des conférences et autres manifestations pour cela. Mais jusque-là, nous n’avons aucune information sur le sujet.
Connaissez-vous un artiste qui a déjà bénéficié de cette assurance?
Je n’en connais pas. Je sais que quand nous avons un malade, nous continuons de mendier. Nous nous promenons de ministère en ministère, de direction en direction. Le dernier cas, c’est Johnny Lafleur. Il y a eu Issa Sanogo qui est parti dans des conditions déplorables. Même pour ses funérailles, il a fallu taper aux portes pour avoir des soutiens.
Etes-vous en contact avec Gadji Céli, ex-président de l’Unartci et Pca du Burida ?
Nous nous appelions. Mais depuis peu, il n’y a plus de contact. Mon souhait est qu’il revienne. Nous avons sollicité l’aide du ministre de la Culture et des personnes susceptibles de nous aider. S’il n’a rien à se reprocher qu’il rentre au pays, c’est ici sa place.
Réalisé par Sanou A.