Le compte à rebours a commencé pour l'élection présidentielle de 2015 en Côte d'Ivoire, et les actions se multiplient pour un scrutin apaisé. La première personne à se lancer dans ce schéma, c'est la patronne de l'Onuci, Aïchatou Mindaoudou. A son actif, de nombreuses tournées de sensibilisation au cours desquelles, elle engage les populations à la préservation d'un environnement électoral apaisé. Outre ses nombreuses missions à l'intérieur du pays en vue d'un scrutin apaisé au mois d'octobre 2015, les Ivoiriens ont encore en mémoire ses efforts pour un rapprochement entre le gouvernement et le Front populaire ivoirien. Sa médiation a abouti à la reprise du dialogue politique entre les deux parties le jeudi dernier. Avec comme acquis, la libération de 150 prisonniers pro-Gbagbo, et peut-être, la levée du mot d'ordre de boycott du recensement par le Fpi comme souhaité par le pouvoir. De leur côté, l'Académie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (Ascad) et des leaders sociaux, à travers un séminaire, ont également plaidé pour l'instauration d'un environnement dénué de toute violence. Ils ont interpellé les partis politiques (Rdr, Fpi, Pdci...) et les structures en charge de l'organisation des élections, afin que chacun joue sa partition dans l'intérêt de la paix. La Commission électorale indépendante (Cei), également, tente aussi à son niveau de sensibiliser la population à un scrutin apaisé. Youssouf Bakayoko, président de la Cei, pense que la Côte d'Ivoire dispose de tous les instruments juridiques et judiciaires, pour que toutes les élections se déroulent dans de bonnes conditions et sans violence. Le Conseil constitutionnel, l'Assemblée nationale, la chambre administrative de la Cour suprême, tout le monde veut des élections apaisées. Va t-on y arriver ? Plus que 18 mois pour faire le constat.
Cyrille DJEDJED
Cyrille DJEDJED
