La belle performance des économies africaines suscite bien des espoirs, mais les pays ne doivent pas dormir sur leurs lauriers. Le FMI ouvre à Maputo le débat sur les moyens de maintenir cette dynamique de croissance, mais surtout de faire en sorte qu’elle laisse moins de monde sur le bord de la route.
Maputo- Comment rendre la croissance économique plus solidaire ? Comment transformer la structure des économies africaines qui restent dépendantes d’une agriculture peu productive? Comment gérer les immenses ressources naturelles dont dispose le continent au mieux des intérêts des populations? Comment réduire le gap entre les riches et les plus pauvres ? C’est à ces questions difficiles que les décideurs économiques du continent essayeront de répondre au cours des deux prochains jours. C’est en effet autour des ces questions que le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement du Mozambique ont convie les responsables africains à dialoguer à Maputo dans le cadre une conférence intitulée Africa Rising. La conférence est aussi ouverte à des représentants du secteur privé et de la société civile.
Elle fait suite à une première conférence organisée en 2009 en Tanzanie alors que le continent était aux prises avec les défis poses par la crise économique et financière. C’est donc dans un contexte de crise, pour ne pas dire d’inquiétude que la conférence de 2009 avait eu lieu. On rappelle que les ministres africains avaient demande a l’alors directeur général du FMI de porter leur voix au sommet du G-20 de Londres. C’est dire. Et pourtant, au finish, la région en est sortie quasiment indemne. L’Afrique a maintenu un rythme de croissance fort malgré cette crise qui aura fortement secoue les pays les plus avancés.
Le contexte est bien différent. L’Afrique va en effet beaucoup mieux. D’après les projections de la dernière édition du rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, publiée en avril de cette année, la croissance économique de la région devrait s’accélérer pour s’établir à 5,4 % environ cette année puis à 5,5 % en 2015, contre 4,9 % en 2013. Si l’on exclut l’Afrique du Sud, elle devrait atteindre 6,5 % en 2014 et 2015. Cette accélération est attribuable à l’amélioration des perspectives pour un grand nombre des pays de la région, dont la plupart des pays exportateurs de pétrole et plusieurs pays à faible revenu et États fragiles. L’activité économique de la région continue de s’appuyer sur les investissements massifs dans les infrastructures et le secteur minier, ainsi que sur l’arrivée à maturité de certains investissements. «Les progrès accomplis au cours de la décennie écoulée, pendant laquelle nombre de pays d’Afrique subsaharienne ont affiché durablement des taux élevés de croissance économique et réussi à faire reculer sensiblement la pauvreté, sont tout simplement remarquables», a déclaré Christine Lagarde a la veille de la conférence.
La médaille a pourtant un revers. Le continent africain reste l’une des régions les plus pauvres du monde. Mme Lagarde elle-même le reconnait : «il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour répondre aux aspirations du continent : l’extrême pauvreté est encore trop répandue. » Il s’y ajoute les problèmes de gouvernance et les questions de sécurité qui minent nombre de pays du continent.
Il semble donc que le moment est bien choisi pour lancer la réflexion sur la voie à suivre. Les politiques de la dernière décennie ont clairement porte leurs fruits. Elles ont jeté les bases d’une relance des économies de la région. Il reste maintenant à passer à la vitesse supérieure. Il est clair que les décideurs africains ne vont pas revenir de Maputo avec la solution magique, mais au moins cette réflexion permettra de baliser le chemin. Il est heureux d’un partenaire comme le FMI ait ouvert le débat. C’est un premier pas nécessaire.
NK
Maputo- Comment rendre la croissance économique plus solidaire ? Comment transformer la structure des économies africaines qui restent dépendantes d’une agriculture peu productive? Comment gérer les immenses ressources naturelles dont dispose le continent au mieux des intérêts des populations? Comment réduire le gap entre les riches et les plus pauvres ? C’est à ces questions difficiles que les décideurs économiques du continent essayeront de répondre au cours des deux prochains jours. C’est en effet autour des ces questions que le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement du Mozambique ont convie les responsables africains à dialoguer à Maputo dans le cadre une conférence intitulée Africa Rising. La conférence est aussi ouverte à des représentants du secteur privé et de la société civile.
Elle fait suite à une première conférence organisée en 2009 en Tanzanie alors que le continent était aux prises avec les défis poses par la crise économique et financière. C’est donc dans un contexte de crise, pour ne pas dire d’inquiétude que la conférence de 2009 avait eu lieu. On rappelle que les ministres africains avaient demande a l’alors directeur général du FMI de porter leur voix au sommet du G-20 de Londres. C’est dire. Et pourtant, au finish, la région en est sortie quasiment indemne. L’Afrique a maintenu un rythme de croissance fort malgré cette crise qui aura fortement secoue les pays les plus avancés.
Le contexte est bien différent. L’Afrique va en effet beaucoup mieux. D’après les projections de la dernière édition du rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, publiée en avril de cette année, la croissance économique de la région devrait s’accélérer pour s’établir à 5,4 % environ cette année puis à 5,5 % en 2015, contre 4,9 % en 2013. Si l’on exclut l’Afrique du Sud, elle devrait atteindre 6,5 % en 2014 et 2015. Cette accélération est attribuable à l’amélioration des perspectives pour un grand nombre des pays de la région, dont la plupart des pays exportateurs de pétrole et plusieurs pays à faible revenu et États fragiles. L’activité économique de la région continue de s’appuyer sur les investissements massifs dans les infrastructures et le secteur minier, ainsi que sur l’arrivée à maturité de certains investissements. «Les progrès accomplis au cours de la décennie écoulée, pendant laquelle nombre de pays d’Afrique subsaharienne ont affiché durablement des taux élevés de croissance économique et réussi à faire reculer sensiblement la pauvreté, sont tout simplement remarquables», a déclaré Christine Lagarde a la veille de la conférence.
La médaille a pourtant un revers. Le continent africain reste l’une des régions les plus pauvres du monde. Mme Lagarde elle-même le reconnait : «il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour répondre aux aspirations du continent : l’extrême pauvreté est encore trop répandue. » Il s’y ajoute les problèmes de gouvernance et les questions de sécurité qui minent nombre de pays du continent.
Il semble donc que le moment est bien choisi pour lancer la réflexion sur la voie à suivre. Les politiques de la dernière décennie ont clairement porte leurs fruits. Elles ont jeté les bases d’une relance des économies de la région. Il reste maintenant à passer à la vitesse supérieure. Il est clair que les décideurs africains ne vont pas revenir de Maputo avec la solution magique, mais au moins cette réflexion permettra de baliser le chemin. Il est heureux d’un partenaire comme le FMI ait ouvert le débat. C’est un premier pas nécessaire.
NK