Selon nos informations, le gouvernement n'est pas content du Fpi. Le premier ministre Ahoussou Jeannot pourrait se faire l'écho de la mauvaise humeur des autorités ivoiriennes, qui apprécient très peu, les atermoiements du Fpi, au sujet de la levée du mot d'ordre de boycott du recensement. Dans l'attente du comité central prévu ce samedi, le secrétariat général du parti, a accepté le principe de la levée du mot d'ordre de boycott, à deux conditions: la suspension de l'opération en cours, et la reprogrammation d'un autre recensement pour Novembre 2014. " Mais ce sont quand même 15 milliards de Fcfa qui ont été engloutis dans le RGPH 2014 ! Nous devons donc trouver encore 15 milliards sinon plus! Non, pas question", peste un responsable gouvernemental, qui assure que le négociateur en chef Ahoussou Jeannot, réputé pour ses positions modérés à l'égard du Fpi, n'est pas content que les efforts et la bonne volonté du gouvernement, soient encore mis à mal, par les conditions du Fpi. "Au niveau du dégel des comptes, le gouvernement va encore voir ce qui peut être fait. Comme un nom était revenu deux fois, nous sommes en train de chercher à compléter la liste. Avec le Ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et le Garde des Sceaux, le Premier ministre Ahoussou est en train de voir, pour sortir le premier lot des 150 détenus à libérer. Ils disent qu'ils doivent tenir compte des avis de la base. Mais si c'était cela, si on n’écoutait que notre base, aucun compte ne serait dégelé, ni aucun prisonnier libéré. Certes leur base a suivi le mot d’ordre, mais ce n'est pas la base qui avait pris la décision. Donc, il ne s'agit pas d'un référendum, ni des états généraux à faire pour lever un mot d'ordre", a ajouté notre interlocuteur qui souhaite que le Fpi soit plus raisonnable et plus responsable. Sur la question de la demande de la levée du mot d’ordre de boycott, comme aveu du poids du Fpi et de l'échec du recensement, une source proche de la négociation assure qu'il n'en est rien, et tente cette explication:" Le président et le gouvernement ont agi de façon responsable et dans l'intérêt de tous les Ivoiriens. Le recensement n'est pas une affaire politique, mais un processus technique. Nous avons compris que le Fpi en a fait une affaire politique, et voulait montrer qu'il existe, qu'il doit être écouté. Nous avons compris qu'il s'agit d'état d’âme, que le gouvernement doit dépasser.
Les données actuelles du terrain sont positives et relativement acceptables. Mais nous voulons atteindre un taux maximal, en notant que les problèmes techniques et organisationnels sont plus impactants que le mot d'ordre de boycott lancé par le Fpi. Il s'agit d'une démarche d'humilité et de modestie. Le Fpi devrait saisir la perche". Bien relancé, le dialogue pourrait à nouveau déraper ou être bloqué si ce Samedi, le Fpi maintenait la ligne dure en refusant de lever sans conditions le mot d'ordre de boycott, alors que le gouvernement reste favorable à des ajustements et à des prorogations ciblées et limitées de l'opération dans les régions et zones ayant perturbé l'opération de recensement.
Jean Simon Baar
Les données actuelles du terrain sont positives et relativement acceptables. Mais nous voulons atteindre un taux maximal, en notant que les problèmes techniques et organisationnels sont plus impactants que le mot d'ordre de boycott lancé par le Fpi. Il s'agit d'une démarche d'humilité et de modestie. Le Fpi devrait saisir la perche". Bien relancé, le dialogue pourrait à nouveau déraper ou être bloqué si ce Samedi, le Fpi maintenait la ligne dure en refusant de lever sans conditions le mot d'ordre de boycott, alors que le gouvernement reste favorable à des ajustements et à des prorogations ciblées et limitées de l'opération dans les régions et zones ayant perturbé l'opération de recensement.
Jean Simon Baar