« Avant, il y avait quatre saisons pluvieuses. Aujourd’hui, même au mois de février il pleut comme au mois de septembre qui fait partie de la saison pluvieuse. Et cette saison est instable dans la mesure où on n’est plus sûr qu’à la même période il pleuvra. C’est pourquoi certains planteurs préfèrent faire leurs buttes pour attendre la pluie. C’est là le gros problème », a confessé Dr Kouamé Konan Jules, le Directeur régional de l’environnement d’Abidjan Lagune, lors de la conférence publique qu’il a prononcée ce vendredi 06 mai, à Tiassalé, au collège Notre dame de la paix, lors de la journée mondiale de l’environnement dont le thème était: « Le réchauffement climatique ». Après avoir défini certaines notions liées à l’environnement, le conférencier a ressorti les principales causes du réchauffement climatique qui, selon lui, sont de deux sources. A savoir les gaz à effet de serre et la déforestation. Le réchauffement climatique, nouveau drame que vit le monde est, selon l’expert, à la base des nombreuses perturbations climatiques qui occasionnent de nombreux dégâts naturelles telles les inondations, l’augmentation de la température, la diminution en eau et la baisse des rendements agricoles, la modification de l’air, les déplacements d’insectes, l’augmentation de la chaleur etc. C’est pourquoi, il a demandé aux entreprises à poser davantage des actions environnementales pour réparer ce qui est endommagé bien que ce système appelé responsabilité sociétale ne soit pas inscrite dans la législation et que c’est volontairement que certaines entreprises le font. Aussi, a-t-il exhorté et encouragé la pratique de la technologie verte qui produit moins de gaz carbonique, et à promouvoir le recyclage des papiers usés qui sont sources d’emplois. Mais bien avant lui, Kouakou Yao, secrétaire général de la préfecture de Tiassalé, représentant le préfet, a dit soutenir toutes actions visant à préserver l’environnement puisque, pour lui, parler d’environnement c’est parler de la santé. « Parler de l’environnement, c’est parler de la santé. Si l’environnement n’est pas protégé, l’on est sujet à toutes sortes de menaces », a reconnu l’autorité administrative. Qui n’a pas manqué d’indiquer que « nous saluons toutes les actions de protection de la nature pour une vie pure et une humanité saine ». « La SCB (société de la culture de la banane) face à la menace de la dégradation de l’environnement a mis l’environnement au cœur de ses activités. C’est pourquoi nous n’avons pas hésité de parrainer cette manifestation quand nous avons été sollicités. », a expliqué M. Kra Jean François, Directeur Grand fleuve de la SCB à N’zianouan, pour justifier la raison de sa présence aux côtés des organisateurs. Espérant que « les problèmes liés à l’environnement ne soient pas seulement l’affaire des seuls professionnels du domaine mais de tout un chacun, de l’administration, des individus et que chacun prenne conscience de la menace qui pèse sur l’environnement ». Quant au commandant Blé-N’Dou, le Directeur régional de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable de l’Agnéby-Tiassa et des Grands ponts, il a dit avoir organisé cette cérémonie pour la marquer d’une pierre blanche afin que les générations futures héritent d’un environnement sain. « Il est de notre devoir de léguer un environnement sain et propre aux générations futures », a soutenu le commandant Blé-N'Dou N'Goran. Notons que le parrain a offert une brouette, une poubelle, deux pelles, deux machettes, deux pioches, deux râteaux, deux balais, deux fourches, dix cache-nez, dix Tee-shirts et un arrosoir au club environnement du collège Notre Dame de la Paix.
Ahou Moayé, Correspondant
Ahou Moayé, Correspondant