En marge de la journée de l’enfant africain qui a lieu tous les 16 juin, la fondation Mireille Hanty pour les cœurs en détresse a organisé, en collaboration avec des Ong partenaires dont Care International, Ong Dignité et droits pour les enfants, le centre de guidance infantile et le Mesad, à la salle de Conférence du Crrae-Umoa au Plateau, une conférence de presse au cours de laquelle elle a fait un plaidoyer en faveur d’un projet de loi pour la prise en charge des enfants vivant en prison avec leur mère détenue. En effet, selon un constat,la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) conçue initialement pour accueillir 1500 prisonniers accueille aujourd’hui 2000 détenus dont 144 femmes pour lesquelles il n’est pas prévu des quartiers spécifiques, encore moins des centres d’accueil. Pis, certaines d’entre elles sont des mères et vivent dans leur cellule avec leurs enfants dont l’âge varie entre 0 à 3 ans. Une situation injuste que déplore cette plateforme surtout que la loi ivoirienne n’a rien prévu pour ces enfants innocents qui sont obligés de purger la même peine que leur maman en prison. Si rien n’est fait pour les retirer rapidement de la prison, ils pourraient constituer un danger pour la société selon Kouadio Yeboua, psychologue au Mesad .Même son de cloche du côté de la marraine de la Fondation Mireille Hanty, Me Offoumou Kaudjis, chargée du genre à la Commission Dialogue vérité et réconciliation (Cdvr) qui a salué ce projet de loi relatif à la protection du nourrisson. Elle espère que l’objectif visé sera atteint avec la volonté politique de placer tout être humain, quelle que soit sa condition, au cœur du développement. Selon elle, ce projet de loi est le point de départ engagé par la Fondation Mireille Hanty et ses partenaires qui lancent un appel au gouvernement pour qu’au bout du rouleau, on puisse aboutir à une proposition de loi qui vienne du gouvernement. Et de conclure que cette plateforme attend des suggestions pour enrichir ce qu’elle a commencé car dira-telle, « il faut faire en sorte que ces enfants qui vivent avec leurs mères incarcérées soient aussi l’avenir de demain. »
Affia Marie
Affia Marie