D’après la dernière analyse en date consacrée par la Banque mondiale aux politiques et institutions publiques en Afrique, 20 % des pays de ce continent ont amélioré leur environnement en 2013, dans l’optique de stimuler la croissance et de faire reculer la pauvreté.
L’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA, ndlr : sigle en anglais) mesure chaque année les performances des pays pauvres. Depuis 1980, les notes de la CPIA servent à déterminer l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux 39 économies africaines éligibles à une aide de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds du Groupe de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres de la planète. La note globale de la CPIA a augmenté pour huit pays d’Afrique subsaharienne, et reculé pour huit autres. C’est la République démocratique du Congo qui affiche la plus forte progression, avec une note relevée de 2,7 à 2,9. L’approfondissement des réformes de sa politique publique dans de multiples domaines a permis au Rwanda d’améliorer sa note et de figurer ainsi en tête du classement, aux côtés du Cap Vert et du Kenya. En revanche, le Soudan du Sud et l’Érythrée, qui sont tous deux aux prises avec de profondes difficultés, affichent les plus mauvaises notes. Les pays qui sortent d’un conflit, comme la Côte d'Ivoire, ont, eux, amélioré nettement leur environnement. Sur la même période, la note de la République centrafricaine a fortement baissé, ce qui montre qu’un conflit annihile rapidement les avancées enregistrées au plan de la politique publique. La CPIA mesure la qualité des améliorations des politiques et institutions publiques à l’aune de 16 indicateurs du développement, dans quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale est la moyenne des quatre domaines évalués. «Bien qu’un certain nombre de pays enregistrent de très bons résultats, en moyenne, les pays d’Afrique éligibles à une aide de l’IDA affichent toujours de moins bonnes notes pour leurs politiques et institutions publiques que ceux d’autres régions, explique Francisco Ferreira, économiste en chef de la région Afrique à la Banque mondiale. Il reste encore beaucoup à faire en Afrique pour que la région puisse bénéficier de services publics efficaces et d’administrations transparentes et efficientes».
Franck Ouraga
L’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA, ndlr : sigle en anglais) mesure chaque année les performances des pays pauvres. Depuis 1980, les notes de la CPIA servent à déterminer l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux 39 économies africaines éligibles à une aide de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds du Groupe de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres de la planète. La note globale de la CPIA a augmenté pour huit pays d’Afrique subsaharienne, et reculé pour huit autres. C’est la République démocratique du Congo qui affiche la plus forte progression, avec une note relevée de 2,7 à 2,9. L’approfondissement des réformes de sa politique publique dans de multiples domaines a permis au Rwanda d’améliorer sa note et de figurer ainsi en tête du classement, aux côtés du Cap Vert et du Kenya. En revanche, le Soudan du Sud et l’Érythrée, qui sont tous deux aux prises avec de profondes difficultés, affichent les plus mauvaises notes. Les pays qui sortent d’un conflit, comme la Côte d'Ivoire, ont, eux, amélioré nettement leur environnement. Sur la même période, la note de la République centrafricaine a fortement baissé, ce qui montre qu’un conflit annihile rapidement les avancées enregistrées au plan de la politique publique. La CPIA mesure la qualité des améliorations des politiques et institutions publiques à l’aune de 16 indicateurs du développement, dans quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale est la moyenne des quatre domaines évalués. «Bien qu’un certain nombre de pays enregistrent de très bons résultats, en moyenne, les pays d’Afrique éligibles à une aide de l’IDA affichent toujours de moins bonnes notes pour leurs politiques et institutions publiques que ceux d’autres régions, explique Francisco Ferreira, économiste en chef de la région Afrique à la Banque mondiale. Il reste encore beaucoup à faire en Afrique pour que la région puisse bénéficier de services publics efficaces et d’administrations transparentes et efficientes».
Franck Ouraga