Le directeur général de l’Institut national de la statistique (Ins) a lancé, hier, à Adjamé, une enquête post-censitaire. Ibrahima Bâ a fait des précisions sur le Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph).
Qu’est-ce qu’une enquête post-censitaire ?
L’enquête post-censitaire est la cinquième phase d’un Recensement général de la population et de l’habitat. Elle permet de bâtir un outil qui permet d’apprécier la qualité du dénombrement. Autrement dit, c’est une enquête réalisée après le recensement pour apprécier la couverture. Le recensement est par définition exhaustif. Cela veut dire que l’ensemble du territoire national est parcouru et que toutes les populations qui y vivent ont été recensées. Mais scientifiquement, cela est impossible. Donc, cette enquête se réalise pour mesurer le taux de couverture de la première opération. Elle est de qualité… Certes, il y a le nombre, mais il y a aussi la qualité des informations recueillies. Ce sont les meilleurs agents qui vont sur le terrain. Ils seront dans les meilleures conditions pour que, par un système informatique, on découvre la vérité.
Doit-on comprendre que les agents recenseurs iront sur le terrain à nouveau ?
Oui, ils retourneront sur le terrain. Ils iront dans un échantillon de 2% des 23102 zones de dénombrement (Zd) répertoriées sur l’ensemble du territoire. Ce qui fait 462 Zd qui seront revisitées par nos agents. Ces 462 Zd tirées au sort sont reparties sur l’ensemble du territoire, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Nous sommes d’accord par rapport à ces régions sur le niveau de précision des données. La disponibilité des populations n’est pas pareille. Cela sera vérifié dans cette enquête de couverture et nous ferons le redressement nécessaire pour que la population recensée en Côte d’Ivoire soit connue de tous et déclarée dans les normes internationales en la matière.
Les personnes qui n’ont pas été recensées pourront-elles se faire finalement recenser ?
Les personnes qui n’ont pas été recensées dans les Zd tirées seront bel et bien recensées. Nous serons informés au terme de cette campagne que des personnes nouvellement recensées ne l’avaient pas été, lors du premier passage. C’est ce qui va nous permettre de connaître le taux de couverture réel de cette opération.
Mais avant que vos agents n’investissent à nouveau le terrain, quel bilan peut-on faire de l’opération de recensement ?
Nous notons qu’après le dénombrement, le taux de recensement est de 98% pour toute la Côte d’Ivoire. 96% pour le district d’Abidjan. Nous ne pouvons qu’être satistafits, car les taux antérieurs tournaient autour de 92% en 1998.
N’y a-t-il pas quand même des éléments d’insatisfaction à relever ?
Nous avons rencontré des difficultés. Le boycott du Fpi (Front populaire ivoirien, parti d’opposition, Ndlr) a sapé au départ le moral de nos agents. C’était psychologique. Mais techniquement, cela n’a eu aucun impact. La preuve, nous obtenons 98% de la population recensée, alors qu’en 98, nous étions à 72,5%. Nous sommes satisfaits moralement et techniquement.
Des dispositions financières ont-elles été prises afin que ne se répètent pas les mécontentement des agents recenseurs?
Vous me permettez de parler de ce qui s’est passé ces deux dernières semaines. La vérité, c’est que les agents n’ont pas voulu respecter les termes du contrat qu’ils ont signé avec l’Ins. Il a été clair, disant aux agents qu’au démarrage de l’opération, vous avez 20% de votre salaire. A la fin de l’opération, c’est-à-dire après avoir remis toutes les données sur support électronique, remis tout le matériel, on paierait les 80% qui restent de votre salaire. Chemin faisant, le gouvernement a demandé qu’on leur verse 30%. Donc avant la fin du projet, chaque agent avait été payé à hauteur de 50% de son salaire. Le 14 juin, nous avons payé 50% au vu et au su de la teneur du contrat qui nous liait. Des agents malins ont voulu garder par-devers eux nos outils et réclamer leur salaire. Nous ne marchons pas dans cette combine. C’est ce qui explique ces mouvements que vous constatés. En réalité, il n’y a pas de problème. Ceux qui ont eu le quitus de leurs chefs d’équipe pour avoir remis tout ce qu’ils devaient remettre avant d’être payés ont été tous payés. A ce jour, je lance un défi à tout agent qui a fini de faire son travail et qui a reçu le quitus et qui n’a pas encore été payé de venir me voir à l’Ins. En ce moment, je prendrai les sanctions envers les personnes qui n’ont pas fait leur travail. L’Ins ne doit à aucun agent.
Réalisé par Eric Diomandé
Qu’est-ce qu’une enquête post-censitaire ?
L’enquête post-censitaire est la cinquième phase d’un Recensement général de la population et de l’habitat. Elle permet de bâtir un outil qui permet d’apprécier la qualité du dénombrement. Autrement dit, c’est une enquête réalisée après le recensement pour apprécier la couverture. Le recensement est par définition exhaustif. Cela veut dire que l’ensemble du territoire national est parcouru et que toutes les populations qui y vivent ont été recensées. Mais scientifiquement, cela est impossible. Donc, cette enquête se réalise pour mesurer le taux de couverture de la première opération. Elle est de qualité… Certes, il y a le nombre, mais il y a aussi la qualité des informations recueillies. Ce sont les meilleurs agents qui vont sur le terrain. Ils seront dans les meilleures conditions pour que, par un système informatique, on découvre la vérité.
Doit-on comprendre que les agents recenseurs iront sur le terrain à nouveau ?
Oui, ils retourneront sur le terrain. Ils iront dans un échantillon de 2% des 23102 zones de dénombrement (Zd) répertoriées sur l’ensemble du territoire. Ce qui fait 462 Zd qui seront revisitées par nos agents. Ces 462 Zd tirées au sort sont reparties sur l’ensemble du territoire, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Nous sommes d’accord par rapport à ces régions sur le niveau de précision des données. La disponibilité des populations n’est pas pareille. Cela sera vérifié dans cette enquête de couverture et nous ferons le redressement nécessaire pour que la population recensée en Côte d’Ivoire soit connue de tous et déclarée dans les normes internationales en la matière.
Les personnes qui n’ont pas été recensées pourront-elles se faire finalement recenser ?
Les personnes qui n’ont pas été recensées dans les Zd tirées seront bel et bien recensées. Nous serons informés au terme de cette campagne que des personnes nouvellement recensées ne l’avaient pas été, lors du premier passage. C’est ce qui va nous permettre de connaître le taux de couverture réel de cette opération.
Mais avant que vos agents n’investissent à nouveau le terrain, quel bilan peut-on faire de l’opération de recensement ?
Nous notons qu’après le dénombrement, le taux de recensement est de 98% pour toute la Côte d’Ivoire. 96% pour le district d’Abidjan. Nous ne pouvons qu’être satistafits, car les taux antérieurs tournaient autour de 92% en 1998.
N’y a-t-il pas quand même des éléments d’insatisfaction à relever ?
Nous avons rencontré des difficultés. Le boycott du Fpi (Front populaire ivoirien, parti d’opposition, Ndlr) a sapé au départ le moral de nos agents. C’était psychologique. Mais techniquement, cela n’a eu aucun impact. La preuve, nous obtenons 98% de la population recensée, alors qu’en 98, nous étions à 72,5%. Nous sommes satisfaits moralement et techniquement.
Des dispositions financières ont-elles été prises afin que ne se répètent pas les mécontentement des agents recenseurs?
Vous me permettez de parler de ce qui s’est passé ces deux dernières semaines. La vérité, c’est que les agents n’ont pas voulu respecter les termes du contrat qu’ils ont signé avec l’Ins. Il a été clair, disant aux agents qu’au démarrage de l’opération, vous avez 20% de votre salaire. A la fin de l’opération, c’est-à-dire après avoir remis toutes les données sur support électronique, remis tout le matériel, on paierait les 80% qui restent de votre salaire. Chemin faisant, le gouvernement a demandé qu’on leur verse 30%. Donc avant la fin du projet, chaque agent avait été payé à hauteur de 50% de son salaire. Le 14 juin, nous avons payé 50% au vu et au su de la teneur du contrat qui nous liait. Des agents malins ont voulu garder par-devers eux nos outils et réclamer leur salaire. Nous ne marchons pas dans cette combine. C’est ce qui explique ces mouvements que vous constatés. En réalité, il n’y a pas de problème. Ceux qui ont eu le quitus de leurs chefs d’équipe pour avoir remis tout ce qu’ils devaient remettre avant d’être payés ont été tous payés. A ce jour, je lance un défi à tout agent qui a fini de faire son travail et qui a reçu le quitus et qui n’a pas encore été payé de venir me voir à l’Ins. En ce moment, je prendrai les sanctions envers les personnes qui n’ont pas fait leur travail. L’Ins ne doit à aucun agent.
Réalisé par Eric Diomandé