Le ministère de la Santé et de la Lutte contre le sida a tiré la sonnette d’alarme le mercredi 23 juillet 2014, dans un communiqué sur le risque très élevé de propagation de la maladie sur le territoire ivoirien. Cette sortie des autorités est consécutive à l’enregistrement d’un cas suspect de ce tueur impitoyable dans un village du Libéria qui fait frontière avec la Côte d’Ivoire. Les populations des villages frontaliers du Liberia et de la Guinée sont donc invitées à une plus grande vigilance. Le ministère de la Santé demande également à ces populations de déclarer en urgence aux services de santé, toute personne présentant les signes évocateurs de la fièvre d’Ebola, à savoir la fièvre, les maux de tête et les saignements. Cette nouvelle menace de l’Ebola intervient alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait convié du 2 au 3 juillet 2014 à Accra (Ghana), une réunion spéciale, à laquelle ont pris part les ministres de la Santé de onze (11) pays ouest-africains et les partenaires impliqués dans la riposte à la flambée de l’Ébola, afin de discuter de la meilleure manière de résoudre collectivement la crise et d’élaborer un plan complet de riposte opérationnel inter-pays. Dans cette même veine, le mercredi 23 juillet 2014, le Dr Luis Sambo, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, est arrivé à Conakry en Guinée. Il en a profité pour insister sur les actions communautaires et transfrontalières. « Il faut renforcer les actions transfrontalières et communautaires pour que l’ensemble de la sous-région soit libre de cette maladie qui provoque un retard au niveau des pays en termes de développement sanitaire, social et économique », a-t-il laissé entendre. C’est donc cette vigilance transfrontalière qui, on se souvient, a contraint les autorités ivoiriennes à refouler 400 de leurs ressortissants en provenance du Libéria. Ces derniers regagnaient leur pays qu’ils avaient quitté à cause de la crise poste électorale de 2010.
Paul Kouakou
(Stg)
Paul Kouakou
(Stg)