Souleymane Koly Kourouma a tiré sa révérence, vendredi 01er août 2014, à son domicile en Guinée-Conakry, deux semaines avant sa 70è bougie. Figure de proue de la culture africaine, il a fondé en 1974 l’emblématique « Ensemble Kotéba », pour lequel il s’est déplacé à Abidjan en juillet 2014, dans le cadre des préparatifs du quarantenaire de cet ensemble artistique. Hélas, Koly ne fera pas partie du gigantesque ballet annoncé en France, Mali, Guinée et Côte d’Ivoire.
Vu et entendu lors de son dernier passage à Abidjan, où il a animé une conférence de presse le 10 juillet 2014 sur les festivités marquant les 40 ans du groupe Kotéba prévues en décembre 2014, Souleymane Koly, visiblement mal en point ces derniers temps, s’en est allé brusquement. Dans sa Guinée natale à la suite d’un arrêt cardiaque. Impuissant devant la grande faucheuse, Fidel Momou, son neveu, révèle que son oncle a pris son petit déjeuner avant que le malaise ne survienne quelques minutes plus tard. « Il a eu une soudaine attaque cardiaque, après avoir fini de prendre son petit déjeuner », a-t-il confié. Le corps de ce chorégraphe, metteur en scène, musicien est transféré à l’hôpital Sino-guinéen de Kipé, en attendant le programme des obsèques.
De la France au Mali, en passant par la Guinée et la Côte d’Ivoire qui devrait abriter les festivités de la célébration des 40 ans de l’Ensemble Kotéba, c’est la consternation dans le monde artistique. Baba (le père en langue malinké), brillera par son absence au mémorable quarantenaire du groupe. Qui a vu la formation de nombreux musiciens, chorégraphes, comédiens africains. Trois semaines avant le décès de Koly, il a tenu un propos prémonitoire à Abidjan. Comme s’il était en route pour le monde des ancêtres, il tenait à la pérennisation de ses œuvres, qui passe selon lui, par la conservation de la mémoire. « Quand celui qui a créé la chose meurt avec son œuvre, la transmission n'aura pas été faite. Je ne souhaiterais pas que cela nous arrive. Aujourd'hui, nous cherchons des témoignages sur Kotéba, des témoignages sur Memel Fôté, parce que nous ne conservons pas notre mémoire. Or, c'est sur cette mémoire que se construit la nation. Ceux qui ont de grandes nations savent ce que vaut la mémoire », dixit Koly, lors de sa dernière conférence de presse en Côte d’Ivoire. Qui l’a accueilli pour la première fois, en 1971.
Répondant à une question d’un confrère, le formateur des « Go du Kotéba » s’est dit comblé de joie, quant à son travail abattu en 40 ans, au profit des arts de la scène. « Fier, certainement, surtout par rapport aux femmes et aux hommes qui sont passés entre mes mains et qui aujourd'hui, font de belles carrières. Satisfait, oui, mais en même temps avec une envie. C'est d'aller plus loin, parce que je me dis qu'on peut faire mieux », a-t-il affirmé. Un mérite reconnu au vivant de Souleymane Koly avec à la clé, de nombreuses distinctions en Côte d’Ivoire, en France. Depuis 2010, il est rentré au bercail où il occupait la fonction de conseiller au ministère de la Culture en Guinée. Avec ce départ du maître, l’avenir du groupe Kotéba se trouve désormais entre les mains de Maaté Kéita, une jeune artiste ivoirienne qu’il a formée et présentée comme une digne héritière de l’Ensemble Kotéba.
Aimé Dinguy’s N.
Vu et entendu lors de son dernier passage à Abidjan, où il a animé une conférence de presse le 10 juillet 2014 sur les festivités marquant les 40 ans du groupe Kotéba prévues en décembre 2014, Souleymane Koly, visiblement mal en point ces derniers temps, s’en est allé brusquement. Dans sa Guinée natale à la suite d’un arrêt cardiaque. Impuissant devant la grande faucheuse, Fidel Momou, son neveu, révèle que son oncle a pris son petit déjeuner avant que le malaise ne survienne quelques minutes plus tard. « Il a eu une soudaine attaque cardiaque, après avoir fini de prendre son petit déjeuner », a-t-il confié. Le corps de ce chorégraphe, metteur en scène, musicien est transféré à l’hôpital Sino-guinéen de Kipé, en attendant le programme des obsèques.
De la France au Mali, en passant par la Guinée et la Côte d’Ivoire qui devrait abriter les festivités de la célébration des 40 ans de l’Ensemble Kotéba, c’est la consternation dans le monde artistique. Baba (le père en langue malinké), brillera par son absence au mémorable quarantenaire du groupe. Qui a vu la formation de nombreux musiciens, chorégraphes, comédiens africains. Trois semaines avant le décès de Koly, il a tenu un propos prémonitoire à Abidjan. Comme s’il était en route pour le monde des ancêtres, il tenait à la pérennisation de ses œuvres, qui passe selon lui, par la conservation de la mémoire. « Quand celui qui a créé la chose meurt avec son œuvre, la transmission n'aura pas été faite. Je ne souhaiterais pas que cela nous arrive. Aujourd'hui, nous cherchons des témoignages sur Kotéba, des témoignages sur Memel Fôté, parce que nous ne conservons pas notre mémoire. Or, c'est sur cette mémoire que se construit la nation. Ceux qui ont de grandes nations savent ce que vaut la mémoire », dixit Koly, lors de sa dernière conférence de presse en Côte d’Ivoire. Qui l’a accueilli pour la première fois, en 1971.
Répondant à une question d’un confrère, le formateur des « Go du Kotéba » s’est dit comblé de joie, quant à son travail abattu en 40 ans, au profit des arts de la scène. « Fier, certainement, surtout par rapport aux femmes et aux hommes qui sont passés entre mes mains et qui aujourd'hui, font de belles carrières. Satisfait, oui, mais en même temps avec une envie. C'est d'aller plus loin, parce que je me dis qu'on peut faire mieux », a-t-il affirmé. Un mérite reconnu au vivant de Souleymane Koly avec à la clé, de nombreuses distinctions en Côte d’Ivoire, en France. Depuis 2010, il est rentré au bercail où il occupait la fonction de conseiller au ministère de la Culture en Guinée. Avec ce départ du maître, l’avenir du groupe Kotéba se trouve désormais entre les mains de Maaté Kéita, une jeune artiste ivoirienne qu’il a formée et présentée comme une digne héritière de l’Ensemble Kotéba.
Aimé Dinguy’s N.