Dimbokro – Des candidats déclarés admis lors de la proclamation des résultats du baccalauréat 2014 à Dimbokro (Centre, région du N'Zi) ont été finalement ajournés pour une erreur "technique" qui se serait produite dans l'attribution des numéros d'anonymat au jury numéro 10 du centre du lycée moderne 2 de Dimbokro.
Ce fait alimente les conversations à Dimbokro. L'AIP a rencontré les parents d'une candidate, Tano Patricia Edwige, de la série A2, du No d’attestation de réussite 14KC030602, du centre du lycée moderne 2 de Dimbokro déclarée admise puis ajournée ainsi que la direction régionale de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (DRENET).
"Le 17 juillet, jour de la proclamation des résultats, on n’avait pas entendu son nom. Mais quand elle est allée retirer la collante, elle est rentrée avec cette collante qui porte 202 points avec mention passable (...). Mais deux jours plus tard, un de mes collègues a reçu l’information qu’il y a eu une anomalie et que ma fille ne serait pas admise et que les notes sur sa collante sont celles d’un autre candidat", relate le père de la candidate admise puis ajournée, M. Tano Kouadio René.
Au dire de M. Tano, en termes de plusieurs démarches, lui et sa fille sont allés au centre du lycée pour vérifier les notes. Là, les responsables du secrétariat leur demandent de leur remettre la collante de sa fille. En retour, ils lui remettent une autre qui, selon eux, comporte les vraies notes de celle-ci avec un total de 99 points, qui appartenait auparavant à un certain Tapé Bouabré Guy Mares.
"A partir de quel élément tangible ils ont découvert que les notes que porte cette collante ne sont pas celles de ma fille ?. Je m’interroge encore. Mais en tout cas, les notes de ma fille sont attribuées à son prédécesseur qui a eu 99 points à la proclamation et déclaré non admis. Le seul argument est que la situation relève d’une erreur technique intervenue au secrétariat lors de l’attribution des numéros d’anonymat à cause d’une case comportant le nom d’un candidat absent et qui ne serait pas hachurée... Nous sommes cinq familles dont les enfants, notamment ma fille avec 202 points, un autre avec 210, un autre encore avec 216 points, ont vécu cette situation bizarre", regrette-t-il.
Et Tano Kouadio René d’ajouter : "le candidat absent par qui cette situation serait arrivée aurait été déclaré admis. Je suis très étonné qu’on en arrive à une telle méprise aux résultats d’un diplôme si important ouvrant aux admis les portes de l’enseignement supérieur. Les responsables du secrétariat, pour sauver leur peau, ont procédé à un règlement difficilement compréhensible. Pourquoi n’avoir pas convoqué les parents et les enfants, sortir leurs copies pour confronter les notes afin que chacun reparte bien convaincu ? Je suis en train de me plaindre pour savoir où se trouve la vérité. Nous, les parents des cinq candidats, allons constituer un collectif pour poursuivre cette question jusqu’à éclatement de la vérité. Et nous comptons nous battre jusqu’à ce que les copies des enfants soient retrouvées, que les notes soient confrontées".
Le deuxième secrétaire général (SG2) de la DRENET de Dimbokro, Kacou Kadio, livre sa version des faits.
"Cela a été une erreur technique au niveau du secrétariat du centre. A la délibération, il y a eu un décalage dans les numéros d’anonymat. Cela a concerné quatre candidats et non cinq. Or, ce sont des numéros qui se suivent. Et donc quand il y a eu décalage, la note de celui qui est au-dessus revient à celui qui est juste après. Et c’est après vérifications que le président du jury s’est aperçu du décalage", explique le SG2 de la DRENET de Dimbokro.
Selon lui, "on entend par erreur technique le fait que des hommes travaillant sur des machines pour entrer des données peuvent, par inattention, inscrire deux fois le numéro d’anonymat, et dans ces conditions, il y aura forcément un décalage. Car lorsqu’il y a un vide non hachuré, et qu’on y attribue un numéro, le problème que nous avons connu là se pose, et tous ceux qui viennent après ce vide subissent un décalage. Nous disons donc que c’est à la transcription des numéros d’anonymat que l’erreur s’est glissée. Il fallait rappeler les candidats concernés et rétablir dans leurs droits ceux qui ont été frustrés. Les candidats admis sur PV se sont trouvés frustrés de leur admission", a-t-il précisé.
Concernant les vérifications, le représentant du DRENET Haoulé Zirimba Jacques asserte que les notes ont été relevées et sont conformes à celles qui sont sur la copie. Au niveau du relevé et du procès verbal (PV), il n’y avait pas de problème. Ce sont les noms seulement qui ont été décalés et donc on a attribué les notes du candidat qui suit à celui qui précède.
"La situation a peut-être causé des désagréments mais tous ceux qui étaient véritablement admis l’ont été. A ce jour, nous n’avons été saisis d’aucune plainte ici au niveau de la DRENET, pas même au niveau des jurys", a souligné M. Kacou Kadio, affirmant ne pas avoir connaissance de candidat qui, bien qu’absent aux épreuves, aurait été déclaré admis suite à cette situation de décalage de numéros d’anonymat.
(AIP)
zgrp/kkp/ask
Ce fait alimente les conversations à Dimbokro. L'AIP a rencontré les parents d'une candidate, Tano Patricia Edwige, de la série A2, du No d’attestation de réussite 14KC030602, du centre du lycée moderne 2 de Dimbokro déclarée admise puis ajournée ainsi que la direction régionale de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (DRENET).
"Le 17 juillet, jour de la proclamation des résultats, on n’avait pas entendu son nom. Mais quand elle est allée retirer la collante, elle est rentrée avec cette collante qui porte 202 points avec mention passable (...). Mais deux jours plus tard, un de mes collègues a reçu l’information qu’il y a eu une anomalie et que ma fille ne serait pas admise et que les notes sur sa collante sont celles d’un autre candidat", relate le père de la candidate admise puis ajournée, M. Tano Kouadio René.
Au dire de M. Tano, en termes de plusieurs démarches, lui et sa fille sont allés au centre du lycée pour vérifier les notes. Là, les responsables du secrétariat leur demandent de leur remettre la collante de sa fille. En retour, ils lui remettent une autre qui, selon eux, comporte les vraies notes de celle-ci avec un total de 99 points, qui appartenait auparavant à un certain Tapé Bouabré Guy Mares.
"A partir de quel élément tangible ils ont découvert que les notes que porte cette collante ne sont pas celles de ma fille ?. Je m’interroge encore. Mais en tout cas, les notes de ma fille sont attribuées à son prédécesseur qui a eu 99 points à la proclamation et déclaré non admis. Le seul argument est que la situation relève d’une erreur technique intervenue au secrétariat lors de l’attribution des numéros d’anonymat à cause d’une case comportant le nom d’un candidat absent et qui ne serait pas hachurée... Nous sommes cinq familles dont les enfants, notamment ma fille avec 202 points, un autre avec 210, un autre encore avec 216 points, ont vécu cette situation bizarre", regrette-t-il.
Et Tano Kouadio René d’ajouter : "le candidat absent par qui cette situation serait arrivée aurait été déclaré admis. Je suis très étonné qu’on en arrive à une telle méprise aux résultats d’un diplôme si important ouvrant aux admis les portes de l’enseignement supérieur. Les responsables du secrétariat, pour sauver leur peau, ont procédé à un règlement difficilement compréhensible. Pourquoi n’avoir pas convoqué les parents et les enfants, sortir leurs copies pour confronter les notes afin que chacun reparte bien convaincu ? Je suis en train de me plaindre pour savoir où se trouve la vérité. Nous, les parents des cinq candidats, allons constituer un collectif pour poursuivre cette question jusqu’à éclatement de la vérité. Et nous comptons nous battre jusqu’à ce que les copies des enfants soient retrouvées, que les notes soient confrontées".
Le deuxième secrétaire général (SG2) de la DRENET de Dimbokro, Kacou Kadio, livre sa version des faits.
"Cela a été une erreur technique au niveau du secrétariat du centre. A la délibération, il y a eu un décalage dans les numéros d’anonymat. Cela a concerné quatre candidats et non cinq. Or, ce sont des numéros qui se suivent. Et donc quand il y a eu décalage, la note de celui qui est au-dessus revient à celui qui est juste après. Et c’est après vérifications que le président du jury s’est aperçu du décalage", explique le SG2 de la DRENET de Dimbokro.
Selon lui, "on entend par erreur technique le fait que des hommes travaillant sur des machines pour entrer des données peuvent, par inattention, inscrire deux fois le numéro d’anonymat, et dans ces conditions, il y aura forcément un décalage. Car lorsqu’il y a un vide non hachuré, et qu’on y attribue un numéro, le problème que nous avons connu là se pose, et tous ceux qui viennent après ce vide subissent un décalage. Nous disons donc que c’est à la transcription des numéros d’anonymat que l’erreur s’est glissée. Il fallait rappeler les candidats concernés et rétablir dans leurs droits ceux qui ont été frustrés. Les candidats admis sur PV se sont trouvés frustrés de leur admission", a-t-il précisé.
Concernant les vérifications, le représentant du DRENET Haoulé Zirimba Jacques asserte que les notes ont été relevées et sont conformes à celles qui sont sur la copie. Au niveau du relevé et du procès verbal (PV), il n’y avait pas de problème. Ce sont les noms seulement qui ont été décalés et donc on a attribué les notes du candidat qui suit à celui qui précède.
"La situation a peut-être causé des désagréments mais tous ceux qui étaient véritablement admis l’ont été. A ce jour, nous n’avons été saisis d’aucune plainte ici au niveau de la DRENET, pas même au niveau des jurys", a souligné M. Kacou Kadio, affirmant ne pas avoir connaissance de candidat qui, bien qu’absent aux épreuves, aurait été déclaré admis suite à cette situation de décalage de numéros d’anonymat.
(AIP)
zgrp/kkp/ask