Arrivé à Abidjan vendredi dernier, après une visite de travail samedi et un bain de foule au Félicia dimanche, Hervé Renard, le nouveau sélectionneur national, était face à la presse hier lundi 4 août, à la salle Balafon du Sofitel hôtel Ivoire. L'homme a brossé ses ambitions avec une sélection dont la défense fera l'objet de changements. Sans toutefois promettre la grande révolution.
« La base du football, c'est qu'il faut une base défensive très solide. Il va falloir mettre en place un système défensif en faisant de bons choix ». Le ton est donné. Hier au 22è étage de l'hôtel Ivoire. Hervé Renard a voulu prendre de la hauteur par rapport à tout ce qui se faisait jusque-là sur ce plan, dans le vestiaire ivoirien, en dehors de l'intermède Zahoui. « Changer la base défensive de ce qui a été fait », voilà la mission immédiate qu'il s'est assignée. Evidemment, pour tous ceux qui suivent les Eléphants, la défense a toujours été le talon d'Achille. Mais concrètement, comment va-t-il faire pour y parvenir ? Peut-on connaître maintenant les noms à supprimer de l'effectif pour cette tâche ? « Ce n'est pas le moment, quand on est dans ce pays depuis trois jours. Autour du 20 août, quand je donnerai une liste, j'expliquerai en donnant le pourquoi du comment. Oui, il y aura des changements mais pour l'instant, je vais continuer à observer », a-t-il promis. Et l'on peut être rassuré que les joueurs qui ne jouent pas avec leur club n'auront pas sa faveur. « C'est difficile de faire confiance à un joueur s'il n'a pas de temps de jeu avec son club », a-t-il fait remarquer. En plus de donner une base défensive solide aux pachydermes, Hervé Renard a fait savoir que l'essentiel de sa mission sera de créer un collectif. « Pour réussir une mission, il faut beaucoup travailler. Il ne suffit pas d'avoir du talent pour réussir. Il faut imposer la discipline, gérer et amener tout le monde vers un esprit collectif. Ce sera ma mission première parce que sans esprit collectif, tout le travail est voué à l'échec », a-t-il dit. « Je viens avec les mêmes objectifs que vous. Je ne me contente jamais de petites choses. Je sais ce qui m'attend », a-t-il ajouté. Dans une sélection où les égo des uns et des autres n'ont toujours pas été un atout pour le groupe, le nouveau sélectionneur ne veut pas transiger sur ses principes. « Il est toujours préférable d'avoir des joueurs de grande qualité dans une équipe. Quand un entraîneur prend fonction, il lui faut poser les règles et s'y tenir. En ce qui me concerne, je n'ai jamais dérogé à mes principes. Et mes principes sont que je préfère le collectif aux individualités », a-t-il indiqué. « La voie de mon succès ne peut passer que par la construction d'un collectif. Et la voie de cette équipe ne peut passer que par le collectif », a-t-il ajouté avant de promettre « faire l'état des lieux, faire la meilleure analyse pour aller dans la meilleure direction possible ». Mais pour autant, Renard ne se voit pas en train de tout changer, rappelant les attentes de la Fédération. « On m'a demandé de reconstruire une nouvelle équipe tout en sachant que tout n'est pas à jeter, tout en sachant qu'il y a des qualités. La grande révolution n'aura pas lieu », a-t-il lâché. « Il est impossible de faire table rase. Il faut y aller petit à petit. Il y a des postes qui demandent des changements et d'autres pour lesquels il faut y aller doucement », devait-il avertir. En dépit de la reconstruction, Hervé Renard garde un œil sur la Can, au risque de contredire Sidy Diallo dont ce n'est pas la priorité. « Quand on est 2è équipe africaine au classement Fifa, je ne pense pas qu'on puisse partir à une compétition en se disant que la prétention c'est les quarts de finale. Je ne pense pas avoir un autre discours avec la Zambie qu'avec la Côte d'Ivoire », a-t-il soutenu. L'inattendu, lors de cette conférence de presse, c'est l'hommage du nouveau sélectionneur à François Zahoui, l'un de ses successeurs sur le banc ivoirien et son adversaire lors de la finale de la Can 2012 à Libreville (Gabon). « Zahoui n'est pas parti en flûte. Le football c'est parfois un peu de chance. Depuis le 12 février 2012, je me dis que le destin d'un entraîneur peut changer avec un détail. Le penalty a fait de François Zahoui un entraîneur qui n'a pas réussi », a-t-il révélé. Pour le reste, et après la finale de la Coupe nationale dimanche dernier, l'ancien sélectionneur de la Zambie a déjà une bonne impression du niveau du football ivoirien où il compte des amis dont Francis Ouégnin, le président de l'Asec Mimosas. « J'ai pris plaisir à voir des joueurs doués, capables de faire la différence et des défenseurs rigoureux », se réjouit-il déjà.
Litié BOAGNON
« La base du football, c'est qu'il faut une base défensive très solide. Il va falloir mettre en place un système défensif en faisant de bons choix ». Le ton est donné. Hier au 22è étage de l'hôtel Ivoire. Hervé Renard a voulu prendre de la hauteur par rapport à tout ce qui se faisait jusque-là sur ce plan, dans le vestiaire ivoirien, en dehors de l'intermède Zahoui. « Changer la base défensive de ce qui a été fait », voilà la mission immédiate qu'il s'est assignée. Evidemment, pour tous ceux qui suivent les Eléphants, la défense a toujours été le talon d'Achille. Mais concrètement, comment va-t-il faire pour y parvenir ? Peut-on connaître maintenant les noms à supprimer de l'effectif pour cette tâche ? « Ce n'est pas le moment, quand on est dans ce pays depuis trois jours. Autour du 20 août, quand je donnerai une liste, j'expliquerai en donnant le pourquoi du comment. Oui, il y aura des changements mais pour l'instant, je vais continuer à observer », a-t-il promis. Et l'on peut être rassuré que les joueurs qui ne jouent pas avec leur club n'auront pas sa faveur. « C'est difficile de faire confiance à un joueur s'il n'a pas de temps de jeu avec son club », a-t-il fait remarquer. En plus de donner une base défensive solide aux pachydermes, Hervé Renard a fait savoir que l'essentiel de sa mission sera de créer un collectif. « Pour réussir une mission, il faut beaucoup travailler. Il ne suffit pas d'avoir du talent pour réussir. Il faut imposer la discipline, gérer et amener tout le monde vers un esprit collectif. Ce sera ma mission première parce que sans esprit collectif, tout le travail est voué à l'échec », a-t-il dit. « Je viens avec les mêmes objectifs que vous. Je ne me contente jamais de petites choses. Je sais ce qui m'attend », a-t-il ajouté. Dans une sélection où les égo des uns et des autres n'ont toujours pas été un atout pour le groupe, le nouveau sélectionneur ne veut pas transiger sur ses principes. « Il est toujours préférable d'avoir des joueurs de grande qualité dans une équipe. Quand un entraîneur prend fonction, il lui faut poser les règles et s'y tenir. En ce qui me concerne, je n'ai jamais dérogé à mes principes. Et mes principes sont que je préfère le collectif aux individualités », a-t-il indiqué. « La voie de mon succès ne peut passer que par la construction d'un collectif. Et la voie de cette équipe ne peut passer que par le collectif », a-t-il ajouté avant de promettre « faire l'état des lieux, faire la meilleure analyse pour aller dans la meilleure direction possible ». Mais pour autant, Renard ne se voit pas en train de tout changer, rappelant les attentes de la Fédération. « On m'a demandé de reconstruire une nouvelle équipe tout en sachant que tout n'est pas à jeter, tout en sachant qu'il y a des qualités. La grande révolution n'aura pas lieu », a-t-il lâché. « Il est impossible de faire table rase. Il faut y aller petit à petit. Il y a des postes qui demandent des changements et d'autres pour lesquels il faut y aller doucement », devait-il avertir. En dépit de la reconstruction, Hervé Renard garde un œil sur la Can, au risque de contredire Sidy Diallo dont ce n'est pas la priorité. « Quand on est 2è équipe africaine au classement Fifa, je ne pense pas qu'on puisse partir à une compétition en se disant que la prétention c'est les quarts de finale. Je ne pense pas avoir un autre discours avec la Zambie qu'avec la Côte d'Ivoire », a-t-il soutenu. L'inattendu, lors de cette conférence de presse, c'est l'hommage du nouveau sélectionneur à François Zahoui, l'un de ses successeurs sur le banc ivoirien et son adversaire lors de la finale de la Can 2012 à Libreville (Gabon). « Zahoui n'est pas parti en flûte. Le football c'est parfois un peu de chance. Depuis le 12 février 2012, je me dis que le destin d'un entraîneur peut changer avec un détail. Le penalty a fait de François Zahoui un entraîneur qui n'a pas réussi », a-t-il révélé. Pour le reste, et après la finale de la Coupe nationale dimanche dernier, l'ancien sélectionneur de la Zambie a déjà une bonne impression du niveau du football ivoirien où il compte des amis dont Francis Ouégnin, le président de l'Asec Mimosas. « J'ai pris plaisir à voir des joueurs doués, capables de faire la différence et des défenseurs rigoureux », se réjouit-il déjà.
Litié BOAGNON