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Sport Publié le mardi 5 août 2014 | La Synthèse

Eléphants : Une équipe à l’image du pays

© La Synthèse Par Atapointe
Mondial 2014: séance d`entraînement des Eléphants à Brasilia en prélude à leur match contre la Colombie
Mercredi 18 juin 2014. Séance d`entraînement des Eléphants de Côte d`Ivoire qui jouent contre la Colombie, jeudi, à Brasilia, pour leur second match de poule comptant pour le Mondial 2014 au Brésil.
Le problème des Eléphants, en dépit de tous les commentaires qui sont faits à chaud ou à froid par des spécialistes et autres amateurs, ne se situe pas que sur le choix d’un entraîneur. Confiez la destinée de l’équipe nationale ivoirienne au meilleur coach du monde, cela ne résoudra certainement pas le mal qui ronge ce groupe. Donnez l’équipe nationale à Joachim Loew qui vient de remporter la Coupe du Monde avec l’Allemagne, elle ne fera probablement pas mieux que sa prestation du Brésil. Pour la simple raison que le football Ivoirien est gangréné par des problèmes divers. Le mal du foot en Côte d'Ivoire, selon nous, s’appelle politique, ego, leadership, copinage, clientélisme, tribalisme. Nul n’ignore qu’il est désormais courant d’entendre ici et là, des débats tribalistes autour du jeu des Eléphants. Certains Ivoiriens vont jusqu’à transposer la politique ou l’ethnocratie sur le terrain du football. Ils ont contribué à créer un environnement malsain autour de l'équipe nationale. Tenez ! De mauvaises langues accablent l’attaquant Didier Drogba parce qu’il est de l’ethnie bété, et le milieu de terrain Yaya Touré parce qu’il est dioula. Sur le terrain, on accuse le premier de faire l’affaire du FPI (parti de Gbagbo) et l’autre de jouer pour le compte du RDR(parti d’Alassane Ouattara au pouvoir). On déporte ainsi, et de façon maladroite, le débat politique sur le terrain du foot et c’est l’Equipe nationale qui en paie le prix fort ; justement parce que certains joueurs tombent dans ces considérations malsaines. Lors du dernier mondial qui a eu lieu au Brésil, il nous est arrivé de constater que des Ivoiriens ont souhaité de tous leurs vœux l’élimination précoce de nos pachydermes. Car pour eux, les Eléphants sous le règne d’Alassane Ouattara ne doivent pas faire mieux que les Eléphants sous l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Le patriotisme a donc foutu le camp pour faire place aux intérêts partisans.
Par ailleurs, il y a des superstitieux qui ont qualifié l’Equipe nationale actuelle de « génération maudite », voyant même dans le maillot vert des Eléphants une autre source de malédiction, non sans évoquer un pacte que le Onze national aurait conclu avec le diable depuis la CAN remportée en 1992 au Sénégal .

En outre, il y a, au sein des Eléphants, ce trio de vétérans qui polluent l’ambiance: Yaya, Drogba et Zokora (Maestro). Voilà des joueurs qui, selon des indiscrétions, se regardent, depuis des années, en chiens de faïence, prêts à se faire la peau pour garder le Brassard de Capitaine. Plusieurs témoignages de bagarres et d'écarts de langage ont été rapportés. Mais au lieu de crever l'abcès, on préfère afficher une cohésion superficielle pour faire bonne figure avec la complicité même de l'entraineur et des responsables de la Fédération ivoirienne de football(FIF). Le président de la FIF Sidy Diallo, qui n’est pas non plus à l’abri des critiques, doit tenir compte des facteurs cités plus haut, qui expliquent les contre-performances de nos Eléphants depuis plusieurs années. Ce n’est que par cette voie que le foot ivoirien, qui reste parmi les meilleurs en Afrique, peut renouer avec les trophées.

Par F. W.
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