Bangolo – Des habitants de la ville de Bangolo (Ouest, région du Guémon), interrogés lundi par l’AIP, jugent difficile, au vu de leurs us et coutumes, l’application des dernières consignes du gouvernement ivoirien pour faire face à la menace du virus Ebola.
Samedi, le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida a renforcé les mesures de prévention contre cette maladie, recommandant aux populations ‘’de se laver régulièrement et soigneusement les mains à l’eau et au savon, d’éviter de serrer les mains et de faire des accolades".
"Comment le gouvernement peut demander à mes parents Guéré de ne pas nous serrer les mains, surtout que chez les Wè, la rencontre chaleureuse se manifeste à travers les poignées de main", s’exclame Oulaï Caroline, secrétaire de direction présente à Bangolo depuis vendredi pour des funérailles.
Mahé Simplice, agriculteur dans la sous-préfecture de Zou, marque son étonnement : " C’est grave, on doit trouver une autre solution, sinon cette décision ne pourra pas marcher chez nous", dit-il.
Des chrétiens catholiques de la ville se demandent, quant à eux, quel comportement adopter face à leur prêtre lorsque ce dernier leur dira le dimanche prochain à la messe "d’échanger un signe de paix à travers des échanges de poignées de main".
Même quiétude chez les musulmans de cette ville frontalière avec le Libéria, pays touché par la maladie. Pour ces derniers, se saluer entre fidèles à la mosquée après chaque prière est spirituellement ‘’très bénéfique’’.
Déclenchée au premier trimestre 2014 en Guinée (Conakry), l’épidémie de la fièvre Ebola qui s’est, par la suite, répandue au Libéria, à la Sierra Léone et au Nigéria, menace la région ouest-africaine toute entière, avec des risques de propagation dans le monde.
Elle a, à ce jour, causé la mort de 933 personnes sur 1711 cas (confirmés, suspects ou probables) dont 363 en Guinée, 282 au Liberia, 286 en Sierra Leone et deux au Nigeria, selon le dernier bilan de l’OMS.
Il n'y a aucun cas d’Ebola déclaré pour l'instant en Côte d'Ivoire, ont assuré les autorités ivoiriennes, lundi.
(AIP)
jn/sdaf/kkp/tm
Samedi, le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida a renforcé les mesures de prévention contre cette maladie, recommandant aux populations ‘’de se laver régulièrement et soigneusement les mains à l’eau et au savon, d’éviter de serrer les mains et de faire des accolades".
"Comment le gouvernement peut demander à mes parents Guéré de ne pas nous serrer les mains, surtout que chez les Wè, la rencontre chaleureuse se manifeste à travers les poignées de main", s’exclame Oulaï Caroline, secrétaire de direction présente à Bangolo depuis vendredi pour des funérailles.
Mahé Simplice, agriculteur dans la sous-préfecture de Zou, marque son étonnement : " C’est grave, on doit trouver une autre solution, sinon cette décision ne pourra pas marcher chez nous", dit-il.
Des chrétiens catholiques de la ville se demandent, quant à eux, quel comportement adopter face à leur prêtre lorsque ce dernier leur dira le dimanche prochain à la messe "d’échanger un signe de paix à travers des échanges de poignées de main".
Même quiétude chez les musulmans de cette ville frontalière avec le Libéria, pays touché par la maladie. Pour ces derniers, se saluer entre fidèles à la mosquée après chaque prière est spirituellement ‘’très bénéfique’’.
Déclenchée au premier trimestre 2014 en Guinée (Conakry), l’épidémie de la fièvre Ebola qui s’est, par la suite, répandue au Libéria, à la Sierra Léone et au Nigéria, menace la région ouest-africaine toute entière, avec des risques de propagation dans le monde.
Elle a, à ce jour, causé la mort de 933 personnes sur 1711 cas (confirmés, suspects ou probables) dont 363 en Guinée, 282 au Liberia, 286 en Sierra Leone et deux au Nigeria, selon le dernier bilan de l’OMS.
Il n'y a aucun cas d’Ebola déclaré pour l'instant en Côte d'Ivoire, ont assuré les autorités ivoiriennes, lundi.
(AIP)
jn/sdaf/kkp/tm
