La commission Dialogue vérité et réconciliation avec l’appui de l’Unicef a organisé du 21 juillet au 08 aout dans certains communes d’Abidjan et villes de l’intérieur du pays des séances d’audition spécifique en faveurs des enfants mineurs victimes de la crise post électorale.
Yopougon, Abobo, Adjamé, Treichville, Port Bouet, Marcory, Vridi , Koumassi, pour ce qui est du district d’Abidjan. Gagnoa, San pedro, Tabou, Duekoué, Daloa, Danané, Bouaké, Korhogo, pour ce qui est des villes de l’intérieur. Ce sont les localités qui abrités du 21 juillet au 08 aout dernier des séances d’audition spécifique en faveurs des enfants mineurs victimes de la crise post électorale. A l’initiative de la Commission Dialogue vérité et Réconciliation (Cdvr) avec l’appui financier de l’Unicef. « Les enfants ont souffert de la crise au même titre que le adultes. Donc nous avons estimé qu’ils ont également leur mots à dire. Il s’est agit pour les agents de la Cdvr accompagnés de psychologues de rencontrer les enfants victime de la crise et leur apporter une thérapie », explique Dr Marie Paul Kodjo, conseillère chargée de la plateforme de la société civile et des ONG à la Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation. « Les enfants qui ne peuvent pas parler peuvent le faire à travers les dessins », a poursuivi Dr Kodjo. Qui espère également une audition spécifique à l’endroit des femmes. Dans les différentes localités, visités par les agents de la Cdv, le satisfecit est partagé par tous. « Les difficultés c’était au départ au niveau de quelques parents, pas tous. Quelques parents qui étaient sceptiques au départ de savoir qu’est-ce qu’on pouvait faire pour leurs enfants. Sinon que de réveiller ce que les enfants avaient pu refouler. Ils se posaient la question, qu’est –ce que les enfants ont à dire ? Après leur avoir expliqué que les enfants ont leur mot à dire et qu’ils ont vécu des situations, ils ont compris et l’opération s’est bien passée. C’est vrai aussi qu’au niveau des enfants ce n’était pas facile car certains sont encore sous le choc dès qu’on parle de la crise », nous a confié Mme
Konaté responsable des auditions à San Pedro. Et de décliner les objectifs de l’opération. « L’objectif de cette opération est de faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que le enfants ont leur mot à dire au sujet de la crise qu’ a traversé le pays. Au même titre que les adultes. Que les enfants qui ont vécu des atrocités , pouvaient garder des séquelles . Ne pas en parler pourrait à la longue les amener à avoir des comportements brutaux , anormaux parce qu’ils ont vu des choses qu’ils n’auraient pas du voir. Il s’agissait d’aller vers eux et leur permettre d’effacer cela de leur mémoire. Je pense qu’une partie de l’objectif est atteinte : aller vers les enfants, les écouter. Et cette démarche même si on n’a pas écouté tous les enfants , le pays étant vaste, nous a permis de savoir qu’effectivement les enfants ont été affectés par la crise. L’autre objectif qui doit être atteint,
c’est de pouvoir repartir vers ces enfants avec un psychologue pour parler avec eux. Et voir ce qui ne va pas. Et l’avenir sera meilleur pour eux », a suggéré notre interlocutrice. Mieux, ajoute-t-elle : « Il y a encore du travail à faire sur le terrain. Il serait intéressant que des psychologues partent dans les zones emblématiques rencontrer les enfants, parler avec eux. Et qu’on aide ces enfants à passer le cap. Ensuite , il ya certains qui du fait de la crise ont arrêté d’aller à l’école, soit parce qu’n parent est resté dans cette crise, soit par faute de moyens parce que la maison, les affaires ou les biens des parents ont été saccagés. Et l’enfant du fait un a deux années sans aller à l’école. Et c’est un défis majeur de pouvoir rattraper ces enfants, faire en sorte qu’ils soient insérés dans le circuit scolaire , soit dans les formations adaptées à leur niveau ». Au niveau d’Abobo-Anyama, Mme
Atsin Annie, coordinatrice audition enfant Anyama-Abobo plaide pour une prise en charge medicale des enfants auditionnés. « . En effet 80 % des enfants que nous avons auditionnés ont subit un traumatisme psychologique. Ces enfants paraissent gais mais en réalité les incidents vécus sont refoulés dans leur subconscient. C’est montrer que les enfants ont beaucoup souffert et qu’il faut une politique de prise en charge urgente. La plupart des enfants auditionnés ont subit des dommages physiques et psychologiques Il faut une action immédiate . C’est à dire mettre effectivement en place un mécanisme de prise en charge médicale et même sociale. Car les parents des enfants victimes sont généralement des démunis ».Au niveau de Yopougon, les choses se passent bien selon les agents de la Cdvr. « Le bilan a mis parcours fais ressortir au niveau des enfants plusieurs catégories. Il y a la catégorie des enfants qui ont subi des
exactions. La deuxième catégorie est celle des enfants qui sont témoins d’exactions et la troisième est celle des enfants qui ont eux même participé. Sur les 133 formulaires que nous avons reçu, on a dépassé plus de la moitié. Et la demande est encore forte, nous sommes sûrs d’auditionner le maximum. La commission locale de la CDVR Yopougon 1 Songon n’a pas la prétention d’auditionner tous les enfants de de la commune de Yopougon mais nous pourrons faire l’essentiel. Il est ainsi important de s’assurer que chaque enfant qui donne son témoignage à la Commission bénéficie d’un suivi avec les professionnels de la protection de l’enfant. Ce soutien vise à atténuer les risques d’une réaction négative pouvant résulter de la participation dans le processus de témoignage, que ce soit sur le plan émotionnel, psychologique ou sécuritaire pour l’enfant », nous a confié M .Dogoni Moussa Kader, Commissaire Local CDVR
Yopougon 1 Songon. Il suggère ceci. « Les agents CDVR, les tuteurs et les ONGs de la protection de l’enfant doivent pouvoir aider à faire le suivi avec les enfants témoins dans le court terme, juste après leur prise de déposition. Mais sur un plus long terme, les enfants identifies comme faisant face à un risque émotionnel, psychologique ou physique auront besoin d’un suivi au-delà de ce premier niveau de protection. Les centres sociaux sont les mieux placés pour intervenir et coordonner le suivi individualisé des enfants qui ont besoin d’un accompagnement particulier parmi les enfants témoins ».
Mme Atsin Annie, coordinatrice audition enfant Anyama-Abobo
« Il faut une politique de prise en charge urgente pour ces enfants qui ont beaucoup souffert »
Quel bilan pouvez-vous dresser de l’opération audition enfant Anyama, que vous coordonnez ?
Depuis le 21 juillet, le programme d’audition enfants a été lancé. A ce jour nous avons pu auditionner 66 enfants au niveau d’Anyama et d’Abobo.Et nous pensons que le bilan est assez acceptable
Comment se déroule les différentes auditions ?
Sachez que chaque audition enfant est faite avec l’adhésion des parents et en leur présence.
nous procédons d’abord par une mise en confiance de l’enfant qui lui permet de s’exprimer aisément et au delà de l’audition verbale certains enfants expriment l’incident vécu ou leur pensée à travers des dessins que nous prenons soin d’analyser.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?
L’une des difficultés majeures c’est au niveau des parents qui doivent accompagner leurs enfants à l’audition. La plupart sont réticents parce qu’ils estiment que l’enfant n’est pas capable d’exprimer clairement l’incident vécu ,d’ailleurs pour eux l’enfants qui n’a pas subit de dommage physique n’est pas une victime et pourtant le traumatisme psychologique est beaucoup plus important. La seconde difficulté réside dans le fait que l’ enfant qui est pris au cours d’ une audition est mis en situation de crise c’est-à-dire qu’il revit l’incident vécu par conséquent il est nécessaire qu’il ait un suivi immédiat. Malheureusement les structures misent en place pour une prise en charge urgente ne sont pas fonctionnelles.
Quels sont les objectifs visés par cette opération d’audition des enfants à Anyama ?
D’abord, la CDVR en collaboration avec l’UNICEF veulent montrer à travers cette opération que les enfants ont aussi subit des traumatisme .Ensuite appréhender à travers ces auditions l’ampleur des violences faites contre les enfants et proposer des réparations adéquates . En effet 80 % des enfants que nous avons auditionnés ont subit un traumatisme psychologique. Ces enfants paraissent gais mais en réalité les incidents vécus sont refoulés dans leur subconscient. C’est montrer que les enfants ont beaucoup souffert et qu’il faut une politique de prise en charge urgente.
Que suggérez vous au regard de cette expérience que vous vivez sur le terrain avec le enfants ?
La plupart des enfants auditionnés ont subit des dommages physiques et psychologiques Il faut une action immédiate . C’est à dire mettre effectivement en place un mécanisme de prise en charge médicale et même sociale. Car les parents des enfants victimes sont généralement des démunis. Également nous invitons les parents à laisser venir leurs enfants pour se faire auditionner, dans la mesure où toute audition est en même temps une thérapie.
Yopougon, Abobo, Adjamé, Treichville, Port Bouet, Marcory, Vridi , Koumassi, pour ce qui est du district d’Abidjan. Gagnoa, San pedro, Tabou, Duekoué, Daloa, Danané, Bouaké, Korhogo, pour ce qui est des villes de l’intérieur. Ce sont les localités qui abrités du 21 juillet au 08 aout dernier des séances d’audition spécifique en faveurs des enfants mineurs victimes de la crise post électorale. A l’initiative de la Commission Dialogue vérité et Réconciliation (Cdvr) avec l’appui financier de l’Unicef. « Les enfants ont souffert de la crise au même titre que le adultes. Donc nous avons estimé qu’ils ont également leur mots à dire. Il s’est agit pour les agents de la Cdvr accompagnés de psychologues de rencontrer les enfants victime de la crise et leur apporter une thérapie », explique Dr Marie Paul Kodjo, conseillère chargée de la plateforme de la société civile et des ONG à la Commission Dialogue, Vérité et
Réconciliation. « Les enfants qui ne peuvent pas parler peuvent le faire à travers les dessins », a poursuivi Dr Kodjo. Qui espère également une audition spécifique à l’endroit des femmes. Dans les différentes localités, visités par les agents de la Cdv, le satisfecit est partagé par tous. « Les difficultés c’était au départ au niveau de quelques parents, pas tous. Quelques parents qui étaient sceptiques au départ de savoir qu’est-ce qu’on pouvait faire pour leurs enfants. Sinon que de réveiller ce que les enfants avaient pu refouler. Ils se posaient la question, qu’est –ce que les enfants ont à dire ? Après leur avoir expliqué que les enfants ont leur mot à dire et qu’ils ont vécu des situations, ils ont compris et l’opération s’est bien passée. C’est vrai aussi qu’au niveau des enfants ce n’était pas facile car certains sont encore sous le choc dès qu’on parle de la crise », nous a confié Mme
Konaté responsable des auditions à San Pedro. Et de décliner les objectifs de l’opération. « L’objectif de cette opération est de faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que le enfants ont leur mot à dire au sujet de la crise qu’ a traversé le pays. Au même titre que les adultes. Que les enfants qui ont vécu des atrocités , pouvaient garder des séquelles . Ne pas en parler pourrait à la longue les amener à avoir des comportements brutaux , anormaux parce qu’ils ont vu des choses qu’ils n’auraient pas du voir. Il s’agissait d’aller vers eux et leur permettre d’effacer cela de leur mémoire. Je pense qu’une partie de l’objectif est atteinte : aller vers les enfants, les écouter. Et cette démarche même si on n’a pas écouté tous les enfants , le pays étant vaste, nous a permis de savoir qu’effectivement les enfants ont été affectés par la crise. L’autre objectif qui doit être atteint,
c’est de pouvoir repartir vers ces enfants avec un psychologue pour parler avec eux. Et voir ce qui ne va pas. Et l’avenir sera meilleur pour eux », a suggéré notre interlocutrice. Mieux, ajoute-t-elle : « Il y a encore du travail à faire sur le terrain. Il serait intéressant que des psychologues partent dans les zones emblématiques rencontrer les enfants, parler avec eux. Et qu’on aide ces enfants à passer le cap. Ensuite , il ya certains qui du fait de la crise ont arrêté d’aller à l’école, soit parce qu’n parent est resté dans cette crise, soit par faute de moyens parce que la maison, les affaires ou les biens des parents ont été saccagés. Et l’enfant du fait un a deux années sans aller à l’école. Et c’est un défis majeur de pouvoir rattraper ces enfants, faire en sorte qu’ils soient insérés dans le circuit scolaire , soit dans les formations adaptées à leur niveau ». Au niveau d’Abobo-Anyama, Mme
Atsin Annie, coordinatrice audition enfant Anyama-Abobo plaide pour une prise en charge medicale des enfants auditionnés. « . En effet 80 % des enfants que nous avons auditionnés ont subit un traumatisme psychologique. Ces enfants paraissent gais mais en réalité les incidents vécus sont refoulés dans leur subconscient. C’est montrer que les enfants ont beaucoup souffert et qu’il faut une politique de prise en charge urgente. La plupart des enfants auditionnés ont subit des dommages physiques et psychologiques Il faut une action immédiate . C’est à dire mettre effectivement en place un mécanisme de prise en charge médicale et même sociale. Car les parents des enfants victimes sont généralement des démunis ».Au niveau de Yopougon, les choses se passent bien selon les agents de la Cdvr. « Le bilan a mis parcours fais ressortir au niveau des enfants plusieurs catégories. Il y a la catégorie des enfants qui ont subi des
exactions. La deuxième catégorie est celle des enfants qui sont témoins d’exactions et la troisième est celle des enfants qui ont eux même participé. Sur les 133 formulaires que nous avons reçu, on a dépassé plus de la moitié. Et la demande est encore forte, nous sommes sûrs d’auditionner le maximum. La commission locale de la CDVR Yopougon 1 Songon n’a pas la prétention d’auditionner tous les enfants de de la commune de Yopougon mais nous pourrons faire l’essentiel. Il est ainsi important de s’assurer que chaque enfant qui donne son témoignage à la Commission bénéficie d’un suivi avec les professionnels de la protection de l’enfant. Ce soutien vise à atténuer les risques d’une réaction négative pouvant résulter de la participation dans le processus de témoignage, que ce soit sur le plan émotionnel, psychologique ou sécuritaire pour l’enfant », nous a confié M .Dogoni Moussa Kader, Commissaire Local CDVR
Yopougon 1 Songon. Il suggère ceci. « Les agents CDVR, les tuteurs et les ONGs de la protection de l’enfant doivent pouvoir aider à faire le suivi avec les enfants témoins dans le court terme, juste après leur prise de déposition. Mais sur un plus long terme, les enfants identifies comme faisant face à un risque émotionnel, psychologique ou physique auront besoin d’un suivi au-delà de ce premier niveau de protection. Les centres sociaux sont les mieux placés pour intervenir et coordonner le suivi individualisé des enfants qui ont besoin d’un accompagnement particulier parmi les enfants témoins ».
Mme Atsin Annie, coordinatrice audition enfant Anyama-Abobo
« Il faut une politique de prise en charge urgente pour ces enfants qui ont beaucoup souffert »
Quel bilan pouvez-vous dresser de l’opération audition enfant Anyama, que vous coordonnez ?
Depuis le 21 juillet, le programme d’audition enfants a été lancé. A ce jour nous avons pu auditionner 66 enfants au niveau d’Anyama et d’Abobo.Et nous pensons que le bilan est assez acceptable
Comment se déroule les différentes auditions ?
Sachez que chaque audition enfant est faite avec l’adhésion des parents et en leur présence.
nous procédons d’abord par une mise en confiance de l’enfant qui lui permet de s’exprimer aisément et au delà de l’audition verbale certains enfants expriment l’incident vécu ou leur pensée à travers des dessins que nous prenons soin d’analyser.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?
L’une des difficultés majeures c’est au niveau des parents qui doivent accompagner leurs enfants à l’audition. La plupart sont réticents parce qu’ils estiment que l’enfant n’est pas capable d’exprimer clairement l’incident vécu ,d’ailleurs pour eux l’enfants qui n’a pas subit de dommage physique n’est pas une victime et pourtant le traumatisme psychologique est beaucoup plus important. La seconde difficulté réside dans le fait que l’ enfant qui est pris au cours d’ une audition est mis en situation de crise c’est-à-dire qu’il revit l’incident vécu par conséquent il est nécessaire qu’il ait un suivi immédiat. Malheureusement les structures misent en place pour une prise en charge urgente ne sont pas fonctionnelles.
Quels sont les objectifs visés par cette opération d’audition des enfants à Anyama ?
D’abord, la CDVR en collaboration avec l’UNICEF veulent montrer à travers cette opération que les enfants ont aussi subit des traumatisme .Ensuite appréhender à travers ces auditions l’ampleur des violences faites contre les enfants et proposer des réparations adéquates . En effet 80 % des enfants que nous avons auditionnés ont subit un traumatisme psychologique. Ces enfants paraissent gais mais en réalité les incidents vécus sont refoulés dans leur subconscient. C’est montrer que les enfants ont beaucoup souffert et qu’il faut une politique de prise en charge urgente.
Que suggérez vous au regard de cette expérience que vous vivez sur le terrain avec le enfants ?
La plupart des enfants auditionnés ont subit des dommages physiques et psychologiques Il faut une action immédiate . C’est à dire mettre effectivement en place un mécanisme de prise en charge médicale et même sociale. Car les parents des enfants victimes sont généralement des démunis. Également nous invitons les parents à laisser venir leurs enfants pour se faire auditionner, dans la mesure où toute audition est en même temps une thérapie.