Abidjan, L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé un appel à l’ensemble des pays touchés par l’épidémie de fièvre à virus Ebola afin que soit prise la décision pour instaurer une situation d’urgence sanitaire.
Jeudi, depuis son siège de Genève, l’OMS a recommandé cette décision compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain et le risque que cette maladie ne s’étende à d’autres régions du monde.
Le fait de décréter la situation d’urgence sanitaire entraine la prise de mesures d’accompagnement, en termes de mise en œuvre effective sur le terrain, relève l’institution onusienne en charge des questions de santé au niveau mondial.
"Contrairement au virus de la grippe ou au bacille de la tuberculose, par exemple, le virus Ebola n’est pas véhiculé par l’air, mais par contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés", a déclaré le directeur Capacités mondiales, alerte et action à l’OMS, Dr Isabelle Nuttall, appelant les dirigeants des pays touchés à instaurer une situation d’urgence sanitaire.
Un appel bien perçu par le président guinéen, Alpha Condé, qui a décrété mercredi l’état d’urgence sanitaire en Guinée, annonçant par la même occasion un certain nombre de mesures pour circonscrire la maladie Ebola en Guinée.
Le communiqué officiel du gouvernement fait référence à l’évolution de l’épidémie en Guinée, à la récente rencontre extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’autorité du fleuve Mano tenue le 1er août à Conakry et à l’appel de l’OMS qui a déclaré l’urgence sanitaire mondiale contre la maladie à virus Ebola qui fait peser une grande menace pour la santé de plusieurs pays du monde.
"Il est établi un cordon sanitaire tenu par les agents de santé et les agents de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers d’entrée en république de Guinée. Les mouvements des personnes sont restreints et soumis aux mesures de contrôle sanitaire aux différents points de passage terrestre, maritime et aéroportuaire.
Tous les personnels de santé et de service de sécurité et de défense sont mobilisés pour la lutte contre la maladie.
Tous les départements ministériels, acteurs du secteur privé et de la société civile sont invités à s’associer à la lutte contre la maladie dans les domaines de la sensibilisation et de la prévention.
Tous les cas suspects seront l’objet d’un prélèvement systématique et d’une hospitalisation jusqu’à l’obtention des résultats de laboratoire,
Il est formellement interdit à toutes les personnes faisant partie des contacts de se déplacer hors de leur zone de résidence jusqu’à la fin de leur période de surveillance
Il est interdit de procéder au transfert de corps d’une localité à une autre jusqu’à la fin de l’épidémie,
Toute personne qui s’opposera ou incitera à s’opposer de quelque manière que ce soit à la détection, au traitement à l’isolement ou à l’examen d’un malade, d’un suspect ou contact sera considéré comme menace contre la santé publique et subira la rigueur de la loi", telles sont les mesures du Chef de l’Etat guinéen consignées dans le communiqué.
Depuis le début de l’épidémie dans la sous-région ouest-africaine, 1.069 personnes ont perdu la vie, sur plus de 2.000 malades déclarés au Libéria, au Nigéria, en Sierr-Leone et en Guinée.
La maladie touche les plus de 15 ans et la population féminine reste la plus affectée, fait savoir l’OMS qui estime qu’il n’est nullement préconisé pour les pays touchés, la fermeture des frontières et les restrictions sur le commerce.
(AIP)
kp
Jeudi, depuis son siège de Genève, l’OMS a recommandé cette décision compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain et le risque que cette maladie ne s’étende à d’autres régions du monde.
Le fait de décréter la situation d’urgence sanitaire entraine la prise de mesures d’accompagnement, en termes de mise en œuvre effective sur le terrain, relève l’institution onusienne en charge des questions de santé au niveau mondial.
"Contrairement au virus de la grippe ou au bacille de la tuberculose, par exemple, le virus Ebola n’est pas véhiculé par l’air, mais par contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés", a déclaré le directeur Capacités mondiales, alerte et action à l’OMS, Dr Isabelle Nuttall, appelant les dirigeants des pays touchés à instaurer une situation d’urgence sanitaire.
Un appel bien perçu par le président guinéen, Alpha Condé, qui a décrété mercredi l’état d’urgence sanitaire en Guinée, annonçant par la même occasion un certain nombre de mesures pour circonscrire la maladie Ebola en Guinée.
Le communiqué officiel du gouvernement fait référence à l’évolution de l’épidémie en Guinée, à la récente rencontre extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’autorité du fleuve Mano tenue le 1er août à Conakry et à l’appel de l’OMS qui a déclaré l’urgence sanitaire mondiale contre la maladie à virus Ebola qui fait peser une grande menace pour la santé de plusieurs pays du monde.
"Il est établi un cordon sanitaire tenu par les agents de santé et les agents de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers d’entrée en république de Guinée. Les mouvements des personnes sont restreints et soumis aux mesures de contrôle sanitaire aux différents points de passage terrestre, maritime et aéroportuaire.
Tous les personnels de santé et de service de sécurité et de défense sont mobilisés pour la lutte contre la maladie.
Tous les départements ministériels, acteurs du secteur privé et de la société civile sont invités à s’associer à la lutte contre la maladie dans les domaines de la sensibilisation et de la prévention.
Tous les cas suspects seront l’objet d’un prélèvement systématique et d’une hospitalisation jusqu’à l’obtention des résultats de laboratoire,
Il est formellement interdit à toutes les personnes faisant partie des contacts de se déplacer hors de leur zone de résidence jusqu’à la fin de leur période de surveillance
Il est interdit de procéder au transfert de corps d’une localité à une autre jusqu’à la fin de l’épidémie,
Toute personne qui s’opposera ou incitera à s’opposer de quelque manière que ce soit à la détection, au traitement à l’isolement ou à l’examen d’un malade, d’un suspect ou contact sera considéré comme menace contre la santé publique et subira la rigueur de la loi", telles sont les mesures du Chef de l’Etat guinéen consignées dans le communiqué.
Depuis le début de l’épidémie dans la sous-région ouest-africaine, 1.069 personnes ont perdu la vie, sur plus de 2.000 malades déclarés au Libéria, au Nigéria, en Sierr-Leone et en Guinée.
La maladie touche les plus de 15 ans et la population féminine reste la plus affectée, fait savoir l’OMS qui estime qu’il n’est nullement préconisé pour les pays touchés, la fermeture des frontières et les restrictions sur le commerce.
(AIP)
kp