Abidjan - Un habitant de Guiglo, dans l’ouest ivoirien, frontalier du Liberia où l’épidémie d’Ebola fait des ravages, a été condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir tué un rat qu’il voulait consommer, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
"Bienvenu Nomovi, un ressortissant togolais de 22 ans et paysan, a été
condamné à un mois de prison avec sursis parce qu’il s’apprêtait à cuisiner le
rat", un rongeur qui fait partie des animaux pouvant véhiculer la maladie a
expliqué à l’AFP cette source.
Le prévenu qui a comparu mardi à Guiglo (400 km au nord-ouest d’Abidjan),
était poursuivi pour "atteinte à la sécurité publique car il a chassé le rat
avec lequel, il est rentré au village proche de la ville, exposant ainsi toute
la communauté à une contamination probable", a expliqué la source judiciaire.
Le tribunal l’a également condamné à 50.000 FCFA (environ 76 euros)
d’amende, à dix ans de privation des droits et une interdiction de séjours en
Côte d’Ivoire, a-t-elle poursuivi.
Ce verdict, "même clément, vise à sensibiliser la population proche d’une
zone à risque sur la dangerosité de la maladie", a affirmé un magistrat ayant
requis l’anonymat.
Il est "surnaturel" qu’Ebola n’ait pas touché la Côte d’Ivoire, alors que
l’épidémie fait des ravages en Guinée et au Liberia, deux pays voisins, a
estimé mardi la ministre de la Santé ivoirienne Raymonde Goudou Coffie.
L’Etat ivoirien a rapidement pris des mesures pour éviter la contamination
de sa population, après que le virus eut été identifié fin mars dans la région
de la Guinée forestière, soit à 150 km à peine de ses frontières.
L’interdiction de manger de la viande de brousse, qui peut transmettre la
maladie, a d’abord été prise, assortie d’un renforcement du dispositif médical
et d’une campagne de prévention.
Mi-août, Abidjan a suspendu les vols avec les pays affectés, avant
d’interdire toute compétition sportive internationale sur son territoire.
Vendredi, le gouvernement a décidé de fermer officiellement ses frontières
terrestres avec ses deux voisins, après que de premiers décès eurent été
rapportés côté libérien dans la région jouxtant la Côte d’Ivoire, jusqu’alors
épargnée.
L’épidémie a fait au total 1.552 morts, dont 694 au Liberia, 430 en Guinée,
422 en Sierra Leone et 6 au Nigeria, selon le dernier bilan de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) arrêté au 26 août. Un premier cas a été détecté au
Sénégal.
ck/jf/jmc
"Bienvenu Nomovi, un ressortissant togolais de 22 ans et paysan, a été
condamné à un mois de prison avec sursis parce qu’il s’apprêtait à cuisiner le
rat", un rongeur qui fait partie des animaux pouvant véhiculer la maladie a
expliqué à l’AFP cette source.
Le prévenu qui a comparu mardi à Guiglo (400 km au nord-ouest d’Abidjan),
était poursuivi pour "atteinte à la sécurité publique car il a chassé le rat
avec lequel, il est rentré au village proche de la ville, exposant ainsi toute
la communauté à une contamination probable", a expliqué la source judiciaire.
Le tribunal l’a également condamné à 50.000 FCFA (environ 76 euros)
d’amende, à dix ans de privation des droits et une interdiction de séjours en
Côte d’Ivoire, a-t-elle poursuivi.
Ce verdict, "même clément, vise à sensibiliser la population proche d’une
zone à risque sur la dangerosité de la maladie", a affirmé un magistrat ayant
requis l’anonymat.
Il est "surnaturel" qu’Ebola n’ait pas touché la Côte d’Ivoire, alors que
l’épidémie fait des ravages en Guinée et au Liberia, deux pays voisins, a
estimé mardi la ministre de la Santé ivoirienne Raymonde Goudou Coffie.
L’Etat ivoirien a rapidement pris des mesures pour éviter la contamination
de sa population, après que le virus eut été identifié fin mars dans la région
de la Guinée forestière, soit à 150 km à peine de ses frontières.
L’interdiction de manger de la viande de brousse, qui peut transmettre la
maladie, a d’abord été prise, assortie d’un renforcement du dispositif médical
et d’une campagne de prévention.
Mi-août, Abidjan a suspendu les vols avec les pays affectés, avant
d’interdire toute compétition sportive internationale sur son territoire.
Vendredi, le gouvernement a décidé de fermer officiellement ses frontières
terrestres avec ses deux voisins, après que de premiers décès eurent été
rapportés côté libérien dans la région jouxtant la Côte d’Ivoire, jusqu’alors
épargnée.
L’épidémie a fait au total 1.552 morts, dont 694 au Liberia, 430 en Guinée,
422 en Sierra Leone et 6 au Nigeria, selon le dernier bilan de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) arrêté au 26 août. Un premier cas a été détecté au
Sénégal.
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