-Il faut être à la fois un père et un combattant pour diriger une commune
Depuis 2001, N’Dohi Raymond est à la tête de la commune de Koumassi. C’est dans des conditions difficiles qu’il a été réélu en 2011 face à son principal rival, le ministre député Cissé Bacongo. La tempête passée, le maire N’Dohi Raymond rappelle les points culminants de cette crise et appelle à l’apaisement comme le souhaitent les autorités actuelles avec à leur tête, le président Alassane Ouattara.
Quels sentiments après votre réélection à la tête de la municipalité de Koumassi ?
Ce sont des sentiments de reconnaissance à l’endroit des populations qui m’ont renouvelé leur confiance. Des sentiments de joie par rapport à la victoire et un engagement plus fort pour servir les populations.
Une réélection dans des conditions difficiles ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que les élections sont passées et nous sommes en poste. Sinon à la vérité, la commune de Koumassi a été un théâtre de violence inutile et de comportement irresponsable de la part de certains acteurs politiques tant bien adversaires que de notre bord. Parce que je comprends mal qu’un militant actif du Pdci, membre du Bureau politique puisse se retrouver sur la liste d’un adversaire. Cela fait partie de l’histoire et nous espérons que dans l’avenir, la direction du parti saura prendre des dispositions pour que de tels cas ne se reproduisent. Que celui qui se dit militant du Pdci œuvre à la victoire du parti.
Au moment des faits, aviez-vous saisi la direction du parti sur l’attitude de ceux qui vous fragilisaient sur le terrain ?
La direction du parti ne peut pas prétendre ignorer ce qui se passe car elle suit l’activité et la vie du parti dans chaque localité. Je ne peux pas me dire fragilisé parce que j’ai gagné avec près de 5000 voix d’écart. Mais, il y a eu des tentatives de fragilisation qui n’ont pas marché. La direction du parti a eu des rapports sur les agissements de certains responsables. Nous avons même pris des décisions de suspension dont copie a été adressée à la direction du parti. Je peux vous assurer que nous avons rendu compte fidèlement du comportement de ces personnes. Peut être que la direction du parti a d’autres appréciations que nous ne maitrisons pas.
Qu’est-ce qui fait le maire N’Dohi à Koumassi ?
Je suis au sein de la population et je partage leur quotidien. Je suis à leur écoute. Autant que les moyens me le permettent, je serai aux soins des administrés. C’est ce qui me permet de bénéficier du soutien sans faille des populations, toute tendance confondue. Quand il s’agit d’un meeting de N’Dohi à Koumassi, les militants laissent tomber leur étiquette politique pour venir écouter le message. Les populations de Koumassi préfèrent celui qui vit au quotidien avec elles que celui qui vient de façon circonstancielle distribuer des billets de banque et disparaitre après.
Est-ce un volet de votre programme d’activité d’être récemment aux côtés du ministre de la communication lors de la sensibilisation pour le recensement général de la population et de l’habitat ?
Le Rgph est pour nous administrateur de cité une réelle nécessité. Ce sont des baromètres importants pour connaitre le nombre d’habitants de la cité. C’est ce qui nous permet de programmer les actions et de faire en sorte que notre commune ne soit pas lésée lorsque l’Etat doit prendre des décisions d’aménagement. C’est très important et en plus, c’est un membre du gouvernement qui vient en mission de sensibilisation dans ma commune, je me devais d’être à ses côtés. Cette sensibilisation a contribué à améliorer les chiffres. Je suis dans la population, je partage leur quotidien, j’ai un devoir citoyen vis-à-vis de l’Etat, donc chaque fois qu’un membre du gouvernement sera sur mon territoire dans le cadre d’une mission, je serai à ses côtés pour démontrer que le gouvernement et la mairie travaillent dans la même direction pour le bonheur de toutes les populations.
Avez-vous des indicateurs qui démontrent une amélioration du taux de recensement ?
C’était déjà en voie d’amélioration. Il faut dire que le recensement a démarré timidement mais je suis convaincu qu’il y a eu une amélioration parce qu’on a assisté à un redéploiement d’effectif d’agents recenseurs qui ont quadrillé la commune.
Pour gagner la confiance des administrés à Koumassi, une commune historique, faut-il être un combattant ou un père ?
Il faut être tout à la fois. D’abord un père pour que chacun se reconnaisse en vous. Et un combattant quand des personnes viennent imposer des choses qui ne sont pas faites pour aller dans le sens du bonheur des populations. Donc un père pour tous et un combattant pour que la commune ne soit pas livrée à d’autres comportements de nature à perturber la quiétude des populations. Ici, nous avons l’habitude de dire que Koumassi est la cité du bonheur partagé. Et quand on administre une telle cité, il ne faut pas faire de différence et ne pas introduire des éléments comme la religion dans la politique. Il faut faire en sorte que tout le monde soit sur le même pied d’égalité. C’est ce que nous continuons de faire.
Quels sont aujourd’hui vos axes prioritaires ?
Comme toutes les autres communes, Koumassi a un problème d’assainissement. Fort heureusement qu’à la différence des autres, la pluie ne crée pas des dégâts importants. Mais les désagréments ne sont pas négligeables. Nous avons aussi un problème de voirie. Comme les autres communes encore, nous avons nos problèmes quotidiens de ramassage d’ordures ménagères, d’hygiène et surtout de préscolarisation des enfants à bas âge. Nous allons donc essayer de mettre tout cela dans notre programme d’action qui va conduire notre deuxième mandature. Nous avons un projet phare qui est l’hôtel communal dont les travaux ont démarré et dont nous aimerions avoir les moyens pour l’achever dans les meilleurs délais.
Y a t’il des actions sociales en vue ?
Koumassi a une population cosmopolite et pas très aisée. D’où les assistances sociales se font au quotidien. Nous avons distribué plus de 7000 permis de conduire, nous avons entrepris des formations qualifiantes et diplomantes pour nos jeunes, nous célébrons les mères. A cela s’ajoutent les recommandations en entreprise. Il faut que les populations se sentent intégrées dans nos actions. Nous célébrons aussi les personnes du 3ème âge avec le bal des anciens chaque année.
De candidat indépendant, vous avez été reconduit. Quel est votre secret ?
C’est le travail, la sincérité et l’engagement. Il faut travailler pour que chacun trouve son compte. Il faut être sincère, c’est-à-dire ne pas promettre une chose et dire le contraire après. Concernant l’engagement, j’affirme que je suis militant convaincu du Pdci. J’ai été indépendant pour réparer une injustice et cela a été réparé. Aujourd’hui, le président Bédié me fait entièrement confiance et il m’a reconduit dans mes fonctions de délégué. Il n’y a pas meilleur reconnaissance pour le travail bien fait. Je me bats et je me battrai pour que le Pdci-Rda ne meure pas à Koumassi. C’est ma promesse au président Bédié. Aux législatives, nous avons perdu par notre faute car nous n’avons pas été vigilants. Il faut retenir que Koumassi demeurera toujours un bastion du Pdci.
Qu’est ce que les jeunes générations doivent retenir de vous ?
Je demande aux jeunes d’être sincères dans tout ce qu’ils font. La tricherie rattrape toujours. Quand vous avez de la conviction, on peut ne pas vous comprendre, mais plus tard, l’Histoire vous donnera raison. Voila pourquoi, j’ai insisté sur la sincérité et l’engagement. Il faut amener les gens à vous faire confiance en travaillant. Avant notre avènement, Koumassi était parmi les cités les plus précaires. Aujourd’hui, on ne parle pratiquement pas de notre commune quand on aborde le sujet de plan Orsec. Nous avons pris le risque d’assainir tous les quartiers en apportant l’eau et la lumière avec la rehabilitation de la voirie. Nous avons apporté le minimum à chaque quartier et nous devons maintenant consolider ces acquis. Les quartiers Divo, Soweto, Aklomianbla, Campement ont entièrement été restructurés. Les immeubles et les logements de types modernes y poussent. Nous avons accompagné cela avec la mise en place de certaines infrastructures tels un commissariat ultra moderne, un marché moderne, un centre souverain d’état civil, une école primaire au Grand campement. A Aklomian-bla, nous avons construit une gendarmerie et un marché. Un autre marché au quartier Progrès est prévu ainsi que la construction d’un dispensaire municipal avec tous les équipements modernes à Koumassi -centre. En partenariat avec le District d’Abidjan, nous avons construit un commissariat, le 36ème arrondissement et les locaux d’un district de police. Au sein du Camp commando, nous avons construit la compagnie de gendarmerie. Cela pour garantir la sécurité dans notre cité et que chacun se sente fier d’habiter Koumassi avec un maire qui fait bouger la commune. Au niveau international, des contacts sont en cours qui aboutiront très bientôt.
Comment se porte le Rhdp à Koumassi ?
Il faut être franc, le Rhdp ne se retrouve pas à Koumassi. On avait une très bonne collaboration, mais les problèmes électoraux sont venus mettre à mal cette cohésion qui existait. Il ya des gens qui se sont prévalus du poste de président du Rhdp à la télévision. Cela n’est pas fait pour créer la cohésion. Et, comme il ya des réglages qui doivent être faits au plus haut niveau, nous attendons de voir.
Et le Pdci ?
Le Pdci se porte très bien. Nous sommes en pleine préparation du renouvellement des comités de base et des sections, parce que nous avons reçu les instructions de le faire. C’est un programme d’action du secrétariat exécutif conformément aux résolutions du congrès. Cela va dynamiser le travail. Il faut permettre à chacun de jouer un rôle pour que la machine avance.
Votre opinion sur la candidature unique au Rhdp ?
Je m’en tiens à la résolution du congrès. Entre le congrès et les élections, il ya la convention. Le congrès a dit que le Pdci aura un candidat. Nous suivrons la décision de la convention qui donnera la conduite finale à tenir.
Quel est votre plat préféré ?
Le Foutou accompagné de la sauce biécosseu
Combien d’enfants avez-vous ?
Six (6) tous majeurs car la dernière a plus de 20 ans. Ils sont très fiers de moi parce que j’ai passé toute ma vie à travailler pour arriver là où je suis actuellement.
Leur consacrez-vous assez de temps ?
Ils ne sont plus à côté de moi aujourd’hui, mais ils ont souffert quand ils étaient jeunes parce que la politique prend assez de temps. A côté de cela, il faut ajouter les injures et les méchancetés qui vous sont adressées à tout moment. Par moment, ils ont été très affectés, surtout lors des dernières élections où des fusils étaient utilisés pendant la campagne accompagnés des insanités de personnalités de haut niveau dans les journaux. Mais, il faut dire que c’est un choix que j’assume et mes enfants ne sont pas mécontents de ce que je suis aujourd’hui.
Aviez-vous une fois regretté votre choix politique ?
Non. Je n’ai pas fait de choix. J’ai décidé d’adhérer au Pdci, j’y suis toujours et jamais il m’est arrivé de regretter de militer dans ce parti. Je voulais être candidat de mon parti et le choix n’a pas été porté sur ma personne. Je suis allé en indépendant et j’ai remporté les élections. J’ai toujours résisté aux tentatives de débauchage. Je suis un pur produit du Meeci et c’est en 1985 que j’ai été élu pour la première fois président de comité de base et membre de la section de Koumassi.
Votre passion ?
Si j’avais une année entière à consacrer à une passion, je voyagerai tout le temps.
Vos relations avec votre village ?
Je suis de Bécédi-Anon dans le département d’Adzopé. J’y vais souvent car je suis un pion essentiel dans les prises de décisions dans mon village. Je suis toujours consulté et mon point de vue est attendu. Il n’ya pas d’action qui se mène dans mon village sans que je ne sois consulté.
Quel fait positif vous a marqué dans votre vie ?
C’est ma première élection en tant que maire. J’étais candidat indépendant face à celui du Fpi qui venait d’accéder au pouvoir, ceux du Pdci et du Rdr. Il y avait deux ou trois autres indépendants. A 20 heures, nous avons su que nous avions gagné les élections. Nous sommes sortis pour faire le tour de la commune. Une fois à ma résidence, je ne pouvais pas accéder à l’intérieur. Il n’y avait plus de place car tout Koumassi était là. Il a fallu fracturer une porte à l’arrière pour que je rentre. C’était merveilleux .Au lendemain de ma victoire, tous les enfants des écoles primaires près de ma résidence se sont alignés pour venir me féliciter. Depuis lors, j’ai eu un faible pour l’école qui est devenue ma priorité.
Que voulez-vous qu’on retienne de vous ?
Je ne trahi pas mes convictions, je suis un homme d’engagement et j’ai horreur de la violence. Je suis très exigeant au travail, après, je souhaite une vie paisible pour tout le monde. C’est en Dieu que je puise mon énergie et je ne fais rien sans me référer au Seigneur. C’est lui qui a permis que je sois élu face à tout ce que nous avons vécu ici. Je voudrais dire aux militants du Pdci de rester sereins car leur parti se porte bien à Koumassi. Aux prochaines élections, nous leur promettons des victoires éclatantes.
Ben Allah & Etienne Atta
Depuis 2001, N’Dohi Raymond est à la tête de la commune de Koumassi. C’est dans des conditions difficiles qu’il a été réélu en 2011 face à son principal rival, le ministre député Cissé Bacongo. La tempête passée, le maire N’Dohi Raymond rappelle les points culminants de cette crise et appelle à l’apaisement comme le souhaitent les autorités actuelles avec à leur tête, le président Alassane Ouattara.
Quels sentiments après votre réélection à la tête de la municipalité de Koumassi ?
Ce sont des sentiments de reconnaissance à l’endroit des populations qui m’ont renouvelé leur confiance. Des sentiments de joie par rapport à la victoire et un engagement plus fort pour servir les populations.
Une réélection dans des conditions difficiles ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que les élections sont passées et nous sommes en poste. Sinon à la vérité, la commune de Koumassi a été un théâtre de violence inutile et de comportement irresponsable de la part de certains acteurs politiques tant bien adversaires que de notre bord. Parce que je comprends mal qu’un militant actif du Pdci, membre du Bureau politique puisse se retrouver sur la liste d’un adversaire. Cela fait partie de l’histoire et nous espérons que dans l’avenir, la direction du parti saura prendre des dispositions pour que de tels cas ne se reproduisent. Que celui qui se dit militant du Pdci œuvre à la victoire du parti.
Au moment des faits, aviez-vous saisi la direction du parti sur l’attitude de ceux qui vous fragilisaient sur le terrain ?
La direction du parti ne peut pas prétendre ignorer ce qui se passe car elle suit l’activité et la vie du parti dans chaque localité. Je ne peux pas me dire fragilisé parce que j’ai gagné avec près de 5000 voix d’écart. Mais, il y a eu des tentatives de fragilisation qui n’ont pas marché. La direction du parti a eu des rapports sur les agissements de certains responsables. Nous avons même pris des décisions de suspension dont copie a été adressée à la direction du parti. Je peux vous assurer que nous avons rendu compte fidèlement du comportement de ces personnes. Peut être que la direction du parti a d’autres appréciations que nous ne maitrisons pas.
Qu’est-ce qui fait le maire N’Dohi à Koumassi ?
Je suis au sein de la population et je partage leur quotidien. Je suis à leur écoute. Autant que les moyens me le permettent, je serai aux soins des administrés. C’est ce qui me permet de bénéficier du soutien sans faille des populations, toute tendance confondue. Quand il s’agit d’un meeting de N’Dohi à Koumassi, les militants laissent tomber leur étiquette politique pour venir écouter le message. Les populations de Koumassi préfèrent celui qui vit au quotidien avec elles que celui qui vient de façon circonstancielle distribuer des billets de banque et disparaitre après.
Est-ce un volet de votre programme d’activité d’être récemment aux côtés du ministre de la communication lors de la sensibilisation pour le recensement général de la population et de l’habitat ?
Le Rgph est pour nous administrateur de cité une réelle nécessité. Ce sont des baromètres importants pour connaitre le nombre d’habitants de la cité. C’est ce qui nous permet de programmer les actions et de faire en sorte que notre commune ne soit pas lésée lorsque l’Etat doit prendre des décisions d’aménagement. C’est très important et en plus, c’est un membre du gouvernement qui vient en mission de sensibilisation dans ma commune, je me devais d’être à ses côtés. Cette sensibilisation a contribué à améliorer les chiffres. Je suis dans la population, je partage leur quotidien, j’ai un devoir citoyen vis-à-vis de l’Etat, donc chaque fois qu’un membre du gouvernement sera sur mon territoire dans le cadre d’une mission, je serai à ses côtés pour démontrer que le gouvernement et la mairie travaillent dans la même direction pour le bonheur de toutes les populations.
Avez-vous des indicateurs qui démontrent une amélioration du taux de recensement ?
C’était déjà en voie d’amélioration. Il faut dire que le recensement a démarré timidement mais je suis convaincu qu’il y a eu une amélioration parce qu’on a assisté à un redéploiement d’effectif d’agents recenseurs qui ont quadrillé la commune.
Pour gagner la confiance des administrés à Koumassi, une commune historique, faut-il être un combattant ou un père ?
Il faut être tout à la fois. D’abord un père pour que chacun se reconnaisse en vous. Et un combattant quand des personnes viennent imposer des choses qui ne sont pas faites pour aller dans le sens du bonheur des populations. Donc un père pour tous et un combattant pour que la commune ne soit pas livrée à d’autres comportements de nature à perturber la quiétude des populations. Ici, nous avons l’habitude de dire que Koumassi est la cité du bonheur partagé. Et quand on administre une telle cité, il ne faut pas faire de différence et ne pas introduire des éléments comme la religion dans la politique. Il faut faire en sorte que tout le monde soit sur le même pied d’égalité. C’est ce que nous continuons de faire.
Quels sont aujourd’hui vos axes prioritaires ?
Comme toutes les autres communes, Koumassi a un problème d’assainissement. Fort heureusement qu’à la différence des autres, la pluie ne crée pas des dégâts importants. Mais les désagréments ne sont pas négligeables. Nous avons aussi un problème de voirie. Comme les autres communes encore, nous avons nos problèmes quotidiens de ramassage d’ordures ménagères, d’hygiène et surtout de préscolarisation des enfants à bas âge. Nous allons donc essayer de mettre tout cela dans notre programme d’action qui va conduire notre deuxième mandature. Nous avons un projet phare qui est l’hôtel communal dont les travaux ont démarré et dont nous aimerions avoir les moyens pour l’achever dans les meilleurs délais.
Y a t’il des actions sociales en vue ?
Koumassi a une population cosmopolite et pas très aisée. D’où les assistances sociales se font au quotidien. Nous avons distribué plus de 7000 permis de conduire, nous avons entrepris des formations qualifiantes et diplomantes pour nos jeunes, nous célébrons les mères. A cela s’ajoutent les recommandations en entreprise. Il faut que les populations se sentent intégrées dans nos actions. Nous célébrons aussi les personnes du 3ème âge avec le bal des anciens chaque année.
De candidat indépendant, vous avez été reconduit. Quel est votre secret ?
C’est le travail, la sincérité et l’engagement. Il faut travailler pour que chacun trouve son compte. Il faut être sincère, c’est-à-dire ne pas promettre une chose et dire le contraire après. Concernant l’engagement, j’affirme que je suis militant convaincu du Pdci. J’ai été indépendant pour réparer une injustice et cela a été réparé. Aujourd’hui, le président Bédié me fait entièrement confiance et il m’a reconduit dans mes fonctions de délégué. Il n’y a pas meilleur reconnaissance pour le travail bien fait. Je me bats et je me battrai pour que le Pdci-Rda ne meure pas à Koumassi. C’est ma promesse au président Bédié. Aux législatives, nous avons perdu par notre faute car nous n’avons pas été vigilants. Il faut retenir que Koumassi demeurera toujours un bastion du Pdci.
Qu’est ce que les jeunes générations doivent retenir de vous ?
Je demande aux jeunes d’être sincères dans tout ce qu’ils font. La tricherie rattrape toujours. Quand vous avez de la conviction, on peut ne pas vous comprendre, mais plus tard, l’Histoire vous donnera raison. Voila pourquoi, j’ai insisté sur la sincérité et l’engagement. Il faut amener les gens à vous faire confiance en travaillant. Avant notre avènement, Koumassi était parmi les cités les plus précaires. Aujourd’hui, on ne parle pratiquement pas de notre commune quand on aborde le sujet de plan Orsec. Nous avons pris le risque d’assainir tous les quartiers en apportant l’eau et la lumière avec la rehabilitation de la voirie. Nous avons apporté le minimum à chaque quartier et nous devons maintenant consolider ces acquis. Les quartiers Divo, Soweto, Aklomianbla, Campement ont entièrement été restructurés. Les immeubles et les logements de types modernes y poussent. Nous avons accompagné cela avec la mise en place de certaines infrastructures tels un commissariat ultra moderne, un marché moderne, un centre souverain d’état civil, une école primaire au Grand campement. A Aklomian-bla, nous avons construit une gendarmerie et un marché. Un autre marché au quartier Progrès est prévu ainsi que la construction d’un dispensaire municipal avec tous les équipements modernes à Koumassi -centre. En partenariat avec le District d’Abidjan, nous avons construit un commissariat, le 36ème arrondissement et les locaux d’un district de police. Au sein du Camp commando, nous avons construit la compagnie de gendarmerie. Cela pour garantir la sécurité dans notre cité et que chacun se sente fier d’habiter Koumassi avec un maire qui fait bouger la commune. Au niveau international, des contacts sont en cours qui aboutiront très bientôt.
Comment se porte le Rhdp à Koumassi ?
Il faut être franc, le Rhdp ne se retrouve pas à Koumassi. On avait une très bonne collaboration, mais les problèmes électoraux sont venus mettre à mal cette cohésion qui existait. Il ya des gens qui se sont prévalus du poste de président du Rhdp à la télévision. Cela n’est pas fait pour créer la cohésion. Et, comme il ya des réglages qui doivent être faits au plus haut niveau, nous attendons de voir.
Et le Pdci ?
Le Pdci se porte très bien. Nous sommes en pleine préparation du renouvellement des comités de base et des sections, parce que nous avons reçu les instructions de le faire. C’est un programme d’action du secrétariat exécutif conformément aux résolutions du congrès. Cela va dynamiser le travail. Il faut permettre à chacun de jouer un rôle pour que la machine avance.
Votre opinion sur la candidature unique au Rhdp ?
Je m’en tiens à la résolution du congrès. Entre le congrès et les élections, il ya la convention. Le congrès a dit que le Pdci aura un candidat. Nous suivrons la décision de la convention qui donnera la conduite finale à tenir.
Quel est votre plat préféré ?
Le Foutou accompagné de la sauce biécosseu
Combien d’enfants avez-vous ?
Six (6) tous majeurs car la dernière a plus de 20 ans. Ils sont très fiers de moi parce que j’ai passé toute ma vie à travailler pour arriver là où je suis actuellement.
Leur consacrez-vous assez de temps ?
Ils ne sont plus à côté de moi aujourd’hui, mais ils ont souffert quand ils étaient jeunes parce que la politique prend assez de temps. A côté de cela, il faut ajouter les injures et les méchancetés qui vous sont adressées à tout moment. Par moment, ils ont été très affectés, surtout lors des dernières élections où des fusils étaient utilisés pendant la campagne accompagnés des insanités de personnalités de haut niveau dans les journaux. Mais, il faut dire que c’est un choix que j’assume et mes enfants ne sont pas mécontents de ce que je suis aujourd’hui.
Aviez-vous une fois regretté votre choix politique ?
Non. Je n’ai pas fait de choix. J’ai décidé d’adhérer au Pdci, j’y suis toujours et jamais il m’est arrivé de regretter de militer dans ce parti. Je voulais être candidat de mon parti et le choix n’a pas été porté sur ma personne. Je suis allé en indépendant et j’ai remporté les élections. J’ai toujours résisté aux tentatives de débauchage. Je suis un pur produit du Meeci et c’est en 1985 que j’ai été élu pour la première fois président de comité de base et membre de la section de Koumassi.
Votre passion ?
Si j’avais une année entière à consacrer à une passion, je voyagerai tout le temps.
Vos relations avec votre village ?
Je suis de Bécédi-Anon dans le département d’Adzopé. J’y vais souvent car je suis un pion essentiel dans les prises de décisions dans mon village. Je suis toujours consulté et mon point de vue est attendu. Il n’ya pas d’action qui se mène dans mon village sans que je ne sois consulté.
Quel fait positif vous a marqué dans votre vie ?
C’est ma première élection en tant que maire. J’étais candidat indépendant face à celui du Fpi qui venait d’accéder au pouvoir, ceux du Pdci et du Rdr. Il y avait deux ou trois autres indépendants. A 20 heures, nous avons su que nous avions gagné les élections. Nous sommes sortis pour faire le tour de la commune. Une fois à ma résidence, je ne pouvais pas accéder à l’intérieur. Il n’y avait plus de place car tout Koumassi était là. Il a fallu fracturer une porte à l’arrière pour que je rentre. C’était merveilleux .Au lendemain de ma victoire, tous les enfants des écoles primaires près de ma résidence se sont alignés pour venir me féliciter. Depuis lors, j’ai eu un faible pour l’école qui est devenue ma priorité.
Que voulez-vous qu’on retienne de vous ?
Je ne trahi pas mes convictions, je suis un homme d’engagement et j’ai horreur de la violence. Je suis très exigeant au travail, après, je souhaite une vie paisible pour tout le monde. C’est en Dieu que je puise mon énergie et je ne fais rien sans me référer au Seigneur. C’est lui qui a permis que je sois élu face à tout ce que nous avons vécu ici. Je voudrais dire aux militants du Pdci de rester sereins car leur parti se porte bien à Koumassi. Aux prochaines élections, nous leur promettons des victoires éclatantes.
Ben Allah & Etienne Atta