Dakar - Human Rights Watch (HRW) a appelé lundi les gouvernements des trois pays principalement touchés par Ebola, Liberia, Guinée et Sierra Leone, à s’assurer que les mesures prises pour endiguer l’épidémie, telles que les quarantaines, respectent les droits fondamentaux.
Cette exhortation intervient au moment où la Sierra Leone a décrété le confinement de toute la population en fin de semaine (du 19 au 21 septembre) et que les autorités du Liberia sont accusées de mises en quarantaine arbitraires et d’atteintes à la liberté de la presse.
"Les gouvernements des pays touchés par Ebola devraient mieux protéger les personnels de santé de la contamination et limiter le recours à la quarantaine", affirme HRW dans un communiqué.
L’ONG leur enjoint également de "prendre en compte la dimension de genre de l’épidémie (les femmes, souvent au chevet des malades, étant plus exposées, NDLR), garantir que les forces de sécurité respectent les droits de l’Homme fondamentaux et favoriser un contrôle indépendant des mesures d’urgence et des donations".
Soulignant que les autorités des trois pays ont imposé des restrictions de mouvement et des quarantaines à des "maisons, des quartiers, des villages et parfois des secteurs administratifs entiers", elle déplore que la plupart "n’aient pas été fondées sur des preuves scientifiques, été appliquées arbitrairement et été trop larges dans leur mise en oeuvre".
"Les quarantaines n’ont pas été correctement supervisées, ce qui les rend inefficaces en termes de santé publique et disproportionnées quant à leur impact", souligne l’ONG, dont le directeur pour la santé et les droits de l’Homme, Joseph Amon, affirme que "l’adoption de quarantaines trop larges et d’autres mesures excessives peut saper les efforts pour endiguer l’épidémie d’Ebola".
Par ailleurs "la mobilisation contre Ebola a été entravée par le manque de connaissance sur la maladie, la peur et une profonde méfiance envers le gouvernement", selon le texte, qui insiste sur le rôle essentiel pour le "droit à l’information sanitaire" des ONG, des journaux et les radios locales, en particulier dans les langues dialectales.
"Afin d’augmenter la confiance publique dans la mobilisation contre Ebola, les trois gouvernements devraient garantir la transparence dans la réception et l’utilisation des donations et autres types d’aide", poursuit HRW, qui salue la publication régulière en Sierra Leone de ces fonds et leur attribution.
L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave de l’histoire de cette fièvre hémorragique depuis l’identification du virus en 1976, a tué plus de 2.400 personnes sur 4.784 cas, selon le dernier bilan annoncé vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
sst/mrb/mw
Cette exhortation intervient au moment où la Sierra Leone a décrété le confinement de toute la population en fin de semaine (du 19 au 21 septembre) et que les autorités du Liberia sont accusées de mises en quarantaine arbitraires et d’atteintes à la liberté de la presse.
"Les gouvernements des pays touchés par Ebola devraient mieux protéger les personnels de santé de la contamination et limiter le recours à la quarantaine", affirme HRW dans un communiqué.
L’ONG leur enjoint également de "prendre en compte la dimension de genre de l’épidémie (les femmes, souvent au chevet des malades, étant plus exposées, NDLR), garantir que les forces de sécurité respectent les droits de l’Homme fondamentaux et favoriser un contrôle indépendant des mesures d’urgence et des donations".
Soulignant que les autorités des trois pays ont imposé des restrictions de mouvement et des quarantaines à des "maisons, des quartiers, des villages et parfois des secteurs administratifs entiers", elle déplore que la plupart "n’aient pas été fondées sur des preuves scientifiques, été appliquées arbitrairement et été trop larges dans leur mise en oeuvre".
"Les quarantaines n’ont pas été correctement supervisées, ce qui les rend inefficaces en termes de santé publique et disproportionnées quant à leur impact", souligne l’ONG, dont le directeur pour la santé et les droits de l’Homme, Joseph Amon, affirme que "l’adoption de quarantaines trop larges et d’autres mesures excessives peut saper les efforts pour endiguer l’épidémie d’Ebola".
Par ailleurs "la mobilisation contre Ebola a été entravée par le manque de connaissance sur la maladie, la peur et une profonde méfiance envers le gouvernement", selon le texte, qui insiste sur le rôle essentiel pour le "droit à l’information sanitaire" des ONG, des journaux et les radios locales, en particulier dans les langues dialectales.
"Afin d’augmenter la confiance publique dans la mobilisation contre Ebola, les trois gouvernements devraient garantir la transparence dans la réception et l’utilisation des donations et autres types d’aide", poursuit HRW, qui salue la publication régulière en Sierra Leone de ces fonds et leur attribution.
L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave de l’histoire de cette fièvre hémorragique depuis l’identification du virus en 1976, a tué plus de 2.400 personnes sur 4.784 cas, selon le dernier bilan annoncé vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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