Gagnoa, 271 Km d’Abidjan, dans la région du Goh, n’échappe pas à la pénurie d’eau qui frappe toutes les villes en Côte d’Ivoire. Ce qui contraint les habitants à creuser des forages ou à s’équiper de surpresseur. Au Cafop et au Lycée professionnel, deux sites jusque-là approvisionnés par l’Onuci, le ravitaillement a pris fin en raison des mesures de prévention édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola !
À Gagnoa, le chef-lieu de la région du Gôh, l’un des problèmes récurrents est celui des coupures d’eau. À en croire le président de la section de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) de la ville, Daniel Gaé, « la plupart des quartiers sont concernés par le phénomène. Rares sont ceux qui sont épargnés ». Toujours de l’avis de ce dernier,
« La distribution de l’eau se fait de façon alternée dans les quartiers. Quand certains quartiers sont ravitaillés en eau, d’autres en sont privés. Quand Babré est ravitaillé, Sokoura en est privé, etc. » Les quartiers Millionnaire et Sogefiha, situés à l’entrée de la ville en provenance de Lakota, selon la même source, sont frappés de plein fouet.
« Les travailleurs sont obligés de faire leurs besoins dans les broussailles »
Désiré Ahttry, agent à Copharmed Gagnoa, résidant au quartier Millionnaire, est doublement touché par ce manque d’eau. Non seulement il vit dans le quartier, mais son service s’y trouve également. « Il y a longtemps que nous sommes confrontés aux coupures intempestives d’eau. Quand par coup de chance l‘eau se signale, elle arrive à des heures tardives, notamment vers 2 heures du matin », explique-t-il.
Dans les locaux de Copharmed, un surpresseur et une grosse citerne ont été installés pour juguler le problème. « Malgré ces précautions, l’eau de la citerne ne suffit pas à satisfaire les besoins du personnel. Alors quand l’eau vient à manquer, et que nous n’arrivons pas à en avoir dans les puits des voisins, les travailleurs sont obligés de faire leurs besoins dans les broussailles qui avoisinent le service », avoue-t-il.
Au domicile de Désiré, la situation est préoccupante, mais moins grave. « À la maison, c’est l’eau du puits des voisins que nous utilisons couramment. Il nous arrive d’être privés d’eau courante quelques fois entre deux à trois semaines », déclare-t-il.
Le lycée professionnel de Gagnoa situé au quartier Sogefiha proche du quartier Millionnaire connaît lui aussi les mêmes difficultés. Kouassi Yao, le directeur, soutient qu’à sa prise de fonction en 2012, il n’y avait pas d’eau dans l’établissement. C’est l’Onuci qui a donc été appelé à la rescousse pour approvisionner le Lycée et le Cafop. « Nous avons sollicité l’Onuci, qui servait l’eau les mardis et les jeudis. Mais depuis le 17 août, l’Onuci ne nous ravitaille plus. Les fournisseurs disent avoir reçu les instructions de leurs supérieurs leur ordonnant de ne plus fournir l’eau à cause des mesures de prévention liées à la menace de la fièvre à virus Ebola ».
Toujours selon le premier responsable de l’établissement, c’est grâce à un surpresseur installé par la société chargée de la réhabilitation du lycée que l’eau est recueillie dans une citerne. Un puits a également été construit pour parer à toute éventualité au cours de l’année académique, avec la présence de certains élèves à l’internat.
Les raisons des fréquentes coupures
Daniel Gaé, le président de la section UFC-CI de Gagnoa, explique que « la plupart des habitants de la ville boivent l’eau de puits à cause des fréquentes coupures d’eau. Nous avons rencontré des agents de la Sodeci, qui nous ont laissés entendre que c’est la croissance de la population qui est à la base des fréquentes coupures. Ils disent que les besoins des habitants sont supérieurs à la capacité du château qui ravitaille la ville ».
Jérémy Junior
À Gagnoa, le chef-lieu de la région du Gôh, l’un des problèmes récurrents est celui des coupures d’eau. À en croire le président de la section de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) de la ville, Daniel Gaé, « la plupart des quartiers sont concernés par le phénomène. Rares sont ceux qui sont épargnés ». Toujours de l’avis de ce dernier,
« La distribution de l’eau se fait de façon alternée dans les quartiers. Quand certains quartiers sont ravitaillés en eau, d’autres en sont privés. Quand Babré est ravitaillé, Sokoura en est privé, etc. » Les quartiers Millionnaire et Sogefiha, situés à l’entrée de la ville en provenance de Lakota, selon la même source, sont frappés de plein fouet.
« Les travailleurs sont obligés de faire leurs besoins dans les broussailles »
Désiré Ahttry, agent à Copharmed Gagnoa, résidant au quartier Millionnaire, est doublement touché par ce manque d’eau. Non seulement il vit dans le quartier, mais son service s’y trouve également. « Il y a longtemps que nous sommes confrontés aux coupures intempestives d’eau. Quand par coup de chance l‘eau se signale, elle arrive à des heures tardives, notamment vers 2 heures du matin », explique-t-il.
Dans les locaux de Copharmed, un surpresseur et une grosse citerne ont été installés pour juguler le problème. « Malgré ces précautions, l’eau de la citerne ne suffit pas à satisfaire les besoins du personnel. Alors quand l’eau vient à manquer, et que nous n’arrivons pas à en avoir dans les puits des voisins, les travailleurs sont obligés de faire leurs besoins dans les broussailles qui avoisinent le service », avoue-t-il.
Au domicile de Désiré, la situation est préoccupante, mais moins grave. « À la maison, c’est l’eau du puits des voisins que nous utilisons couramment. Il nous arrive d’être privés d’eau courante quelques fois entre deux à trois semaines », déclare-t-il.
Le lycée professionnel de Gagnoa situé au quartier Sogefiha proche du quartier Millionnaire connaît lui aussi les mêmes difficultés. Kouassi Yao, le directeur, soutient qu’à sa prise de fonction en 2012, il n’y avait pas d’eau dans l’établissement. C’est l’Onuci qui a donc été appelé à la rescousse pour approvisionner le Lycée et le Cafop. « Nous avons sollicité l’Onuci, qui servait l’eau les mardis et les jeudis. Mais depuis le 17 août, l’Onuci ne nous ravitaille plus. Les fournisseurs disent avoir reçu les instructions de leurs supérieurs leur ordonnant de ne plus fournir l’eau à cause des mesures de prévention liées à la menace de la fièvre à virus Ebola ».
Toujours selon le premier responsable de l’établissement, c’est grâce à un surpresseur installé par la société chargée de la réhabilitation du lycée que l’eau est recueillie dans une citerne. Un puits a également été construit pour parer à toute éventualité au cours de l’année académique, avec la présence de certains élèves à l’internat.
Les raisons des fréquentes coupures
Daniel Gaé, le président de la section UFC-CI de Gagnoa, explique que « la plupart des habitants de la ville boivent l’eau de puits à cause des fréquentes coupures d’eau. Nous avons rencontré des agents de la Sodeci, qui nous ont laissés entendre que c’est la croissance de la population qui est à la base des fréquentes coupures. Ils disent que les besoins des habitants sont supérieurs à la capacité du château qui ravitaille la ville ».
Jérémy Junior