Le lundi 15 septembre 2014 de 11h00 à 14h35 minutes, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation siégeant en sa salle des audiences, a entendu 5 affaires relatives à des violations des droits humains perpétrées en Côte d’Ivoire. Il s’agit de :
- Deux (2) cas conjoints évoquant des violations perpétrées en 2011 à Godjiboué dans le Haut-Sassandra, rapportés par leurs perpétrateurs;
- Un (1) cas relatif à diverses violations (homicide; torture et mauvais traitement; enlèvement et séquestration) perpétrées en octobre 2002 dans le village d’ASSANDRE AGNIBONOU du District Autonome de Yamoussoukro ;
- Un (1) cas relatif à un homicide et déplacement forcé, commis à Duékoué dans la région du Guémon en 2003 et rapporté par la victime;
- Un (1) cas de multiple violations (homicide, blessures graves torture et mauvais traitement) survenues en 2011 à Logouata S/P de Bayota dans la région du Goh;
- Un (1) autre cas évoquant un homicide, des blessures graves, l’enlèvement, la séquestration, le déplacement forcé et la destruction de biens, survenus à Bouaké dans la Vallée du Bandama en 2002 et 2005.
• Dans la première affaire inscrite au rôle des audiences de ce jour, les deux cas conjoints rappellent des violations perpétrées en mai 2011 pendant la crise postélectorale dans le village de Godjiboué, par deux messieurs, tous deux membres d’une communauté allogène.
Au plus fort de la période de crise qui a suivi l’élection présidentielle de 2010, en représailles d’exactions commises sur eux-mêmes et leurs proches, les deux messieurs reconnaissent avoir recouru à la violence en incendiant les habitations des autochtones parmi lesquelles le domicile d’une victime. Celle-ci est accusée d’avoir armé et incité les jeunes de la communauté godié à l’effet de s’attaquer aux allogènes dont certains ont été brulés vifs.
Ces aveux faits, les déposants expriment également leurs profonds regrets en implorant le pardon du peuple godié qui les a accueillis et qu’ils considèrent comme leur « tuteur » avec qui ils souhaitent vivre en parfaite harmonie et bonne intelligence.
• Dans la deuxième affaire examinée, la victime a été arrêtée en octobre 2002 à Assandré par les rebelles avant d’être conduite dans la forêt sacrée avec douze (12) autres personnes. Ayant refusé de porter le masque sacré, elle a été violemment battue à plusieurs reprises, et a perdu son époux assassiné en même temps que les 12 autres personnes. Le corps de son époux a été découpé et la victime s’est vue forcée à faire cuire sa chair. Séquestrée pendant trois (3) semaines, elle n’a été libérée qu’après le paiement d’une rançon. Depuis lors elle n’est plus en possession de toutes ses facultés mentales.
• La troisième affaire entendue par la Commission expose l’histoire d’une dame qui vivait avec son mari et sa coépouse dans un campement du département de Duékoué. En 2003, en présence des deux épouses, le mari a été tué et découpé par des jeunes guéré. Les deux femmes ont réussi à s’enfuir et la déposante s’est réfugiée à Brobo.
• Dans la quatrième affaire inscrite au rôle des audiences de ce jour, un monsieur a relaté les faits remontant à l’année 2011 et survenus à Logouata dans la sous-préfecture de Bayota, de la région du Goh. Le 30 avril 2011, à l’arrivée des FRCI et des Dozos, les villageois ont fui et se sont cachés dans la brousse. Ceux qui n’ont pu se sauver ont été assassinés et tout a été saccagé et incendié dans le village.
• Dans la cinquième et dernière affaire de ce jour, il ressort que la victime, suite à son refus de se faire enrôler par les Forces Nouvelles a vu son père tué, sa fille enlevée ainsi que ses biens pillés. Ayant par la suite trouvé refuge a Abidjan, elle a été détenue à la Brigade de recherche de Cocody où elle a subi des violences sexuelles.
Fait à Abidjan, le lundi 15 septembre 2014
- Deux (2) cas conjoints évoquant des violations perpétrées en 2011 à Godjiboué dans le Haut-Sassandra, rapportés par leurs perpétrateurs;
- Un (1) cas relatif à diverses violations (homicide; torture et mauvais traitement; enlèvement et séquestration) perpétrées en octobre 2002 dans le village d’ASSANDRE AGNIBONOU du District Autonome de Yamoussoukro ;
- Un (1) cas relatif à un homicide et déplacement forcé, commis à Duékoué dans la région du Guémon en 2003 et rapporté par la victime;
- Un (1) cas de multiple violations (homicide, blessures graves torture et mauvais traitement) survenues en 2011 à Logouata S/P de Bayota dans la région du Goh;
- Un (1) autre cas évoquant un homicide, des blessures graves, l’enlèvement, la séquestration, le déplacement forcé et la destruction de biens, survenus à Bouaké dans la Vallée du Bandama en 2002 et 2005.
• Dans la première affaire inscrite au rôle des audiences de ce jour, les deux cas conjoints rappellent des violations perpétrées en mai 2011 pendant la crise postélectorale dans le village de Godjiboué, par deux messieurs, tous deux membres d’une communauté allogène.
Au plus fort de la période de crise qui a suivi l’élection présidentielle de 2010, en représailles d’exactions commises sur eux-mêmes et leurs proches, les deux messieurs reconnaissent avoir recouru à la violence en incendiant les habitations des autochtones parmi lesquelles le domicile d’une victime. Celle-ci est accusée d’avoir armé et incité les jeunes de la communauté godié à l’effet de s’attaquer aux allogènes dont certains ont été brulés vifs.
Ces aveux faits, les déposants expriment également leurs profonds regrets en implorant le pardon du peuple godié qui les a accueillis et qu’ils considèrent comme leur « tuteur » avec qui ils souhaitent vivre en parfaite harmonie et bonne intelligence.
• Dans la deuxième affaire examinée, la victime a été arrêtée en octobre 2002 à Assandré par les rebelles avant d’être conduite dans la forêt sacrée avec douze (12) autres personnes. Ayant refusé de porter le masque sacré, elle a été violemment battue à plusieurs reprises, et a perdu son époux assassiné en même temps que les 12 autres personnes. Le corps de son époux a été découpé et la victime s’est vue forcée à faire cuire sa chair. Séquestrée pendant trois (3) semaines, elle n’a été libérée qu’après le paiement d’une rançon. Depuis lors elle n’est plus en possession de toutes ses facultés mentales.
• La troisième affaire entendue par la Commission expose l’histoire d’une dame qui vivait avec son mari et sa coépouse dans un campement du département de Duékoué. En 2003, en présence des deux épouses, le mari a été tué et découpé par des jeunes guéré. Les deux femmes ont réussi à s’enfuir et la déposante s’est réfugiée à Brobo.
• Dans la quatrième affaire inscrite au rôle des audiences de ce jour, un monsieur a relaté les faits remontant à l’année 2011 et survenus à Logouata dans la sous-préfecture de Bayota, de la région du Goh. Le 30 avril 2011, à l’arrivée des FRCI et des Dozos, les villageois ont fui et se sont cachés dans la brousse. Ceux qui n’ont pu se sauver ont été assassinés et tout a été saccagé et incendié dans le village.
• Dans la cinquième et dernière affaire de ce jour, il ressort que la victime, suite à son refus de se faire enrôler par les Forces Nouvelles a vu son père tué, sa fille enlevée ainsi que ses biens pillés. Ayant par la suite trouvé refuge a Abidjan, elle a été détenue à la Brigade de recherche de Cocody où elle a subi des violences sexuelles.
Fait à Abidjan, le lundi 15 septembre 2014