Abidjan (Côte d’Ivoire) - L’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola ne fait pas que des malheurs, des affaires juteuses et florissantes se développent autour de cette maladie par le commerce de ‘’gel mains’’ désinfectant en vue de prévenir la propagation du virus.
En dépit de l'absence de cas d'Ebola déclaré en Côte d'Ivoire, la prévention est de rigueur pour barrer la route à la fièvre hémorragique dans le pays.
Les recommandations du gouvernement conseillant de ‘'se laver régulièrement les mains à l'eau et au savon'' et l'utilisation de gel anti-bactérien ainsi qu''' éviter de faire des accolades'' constituent les principales mesures d'hygiène prises par les autorités sanitaires.
Un vrai coup de pub pour ce produit (le gel) qui fait sa réapparition dans la vie des populations. Ce qui n'est pas fait pour déplaire commerçants et revendeurs du ‘'gel mains'' désinfectant, une solution hydroalcoolique qui s'achète comme de petits pains dans cette psychose généralisée d'Ebola.
‘' Ce produit qui, dans un passé récent, était inaperçu dans le commerce, est devenu en moins de quelques semaines l'une des marchandises les plus vendues du moment dans la capitale économique ivoirienne'' analyse Ousmane Diarrassouba, étudiant, relevant qu'avant l'apparition du virus Ebola, ‘'le gel se vendait à 300 FCFA'' le flacon de 60 ml.
Face à la demande de plus en plus forte, l'offre s'était raréfiée, créant une pénurie, il y a trois semaines, sur le marché. ‘' Nous souhaitions que tout le monde puisse se procurer ce gel en cette période d'Ebola, malheureusement, nous sommes en rupture de stock depuis trois ou quatre jours'', se lamente Rose N'cho, grossiste au marché de Treichville au Sud d'Abidjan.
Cette pénurie a occasionné une flambée du prix du gel hydroalcoolique. Vincent Oulaï, 25 ans, petit revendeur en profite. ‘' Je vends le tube de 60 ml à 600 FCFA contre 1500 F celui de 450 ml qui coûtait 1000 FCFA'', raconte-t-il, justifiant cette hausse par le ‘'coût élevé du carton de gel'' dans les magasins.
Comme Vincent, il n'est pas rare de voir des jeunes gens se faufiler entre les voitures à Adjamé (nord d'Abidjan) pour proposer ‘' leurs marchandises'' à des prix défiant toute concurrence. ‘' On n'a pas le choix'', se résigne Thomas Akaffou, agent des Douanes, marchandant le prix de ‘' cinq tubes de 450 ml ‘' à acheter pour sa famille.
C'est ‘'malhonnête'', déplore, pour sa part, Joséphine Traoré, enseignante, pour qui cette spéculation sur le dos des populations n'a pas sa raison d'être face au danger que constitue le virus Ebola.
‘'Le gel désinfectant est une solution d'alcool, de l'eau et d'un colorant. Son prix ne saurait dépasser 500 FCFA. Mais les grossistes profitent de la psychose ambiante pour augmenter leurs marges bénéficiaires'' s'insurge-t-elle.
Un avis partagé par un pharmacien, sous le couvert de l'anonymat, qui interpelle les autorités sanitaires pour ‘'sévir contre ces exploitants de la détresse humaine'', car estime-t-il, la menace d'Ebola ne doit pas ‘'constituer une source d'enrichissement'' pour certains.
Ce commerce de gel a encore de beaux jours devant lui avec la rentrée scolaire. ‘' De nombreux parents d'élèves ont acheté le gel hydro pour protéger leurs enfants de toutes sortes de bactéries'', relève Alain Yao, jeune revendeur, affirmant avoir un ‘'gain journalier de 25.000 FCFA'' depuis la prise des mesures gouvernementales. ‘' On ne se réjouit pas de la menace d'Ebola mais quand même, ça nourrit bien son homme'' dit-il avec humour.
HS/ls/APA
En dépit de l'absence de cas d'Ebola déclaré en Côte d'Ivoire, la prévention est de rigueur pour barrer la route à la fièvre hémorragique dans le pays.
Les recommandations du gouvernement conseillant de ‘'se laver régulièrement les mains à l'eau et au savon'' et l'utilisation de gel anti-bactérien ainsi qu''' éviter de faire des accolades'' constituent les principales mesures d'hygiène prises par les autorités sanitaires.
Un vrai coup de pub pour ce produit (le gel) qui fait sa réapparition dans la vie des populations. Ce qui n'est pas fait pour déplaire commerçants et revendeurs du ‘'gel mains'' désinfectant, une solution hydroalcoolique qui s'achète comme de petits pains dans cette psychose généralisée d'Ebola.
‘' Ce produit qui, dans un passé récent, était inaperçu dans le commerce, est devenu en moins de quelques semaines l'une des marchandises les plus vendues du moment dans la capitale économique ivoirienne'' analyse Ousmane Diarrassouba, étudiant, relevant qu'avant l'apparition du virus Ebola, ‘'le gel se vendait à 300 FCFA'' le flacon de 60 ml.
Face à la demande de plus en plus forte, l'offre s'était raréfiée, créant une pénurie, il y a trois semaines, sur le marché. ‘' Nous souhaitions que tout le monde puisse se procurer ce gel en cette période d'Ebola, malheureusement, nous sommes en rupture de stock depuis trois ou quatre jours'', se lamente Rose N'cho, grossiste au marché de Treichville au Sud d'Abidjan.
Cette pénurie a occasionné une flambée du prix du gel hydroalcoolique. Vincent Oulaï, 25 ans, petit revendeur en profite. ‘' Je vends le tube de 60 ml à 600 FCFA contre 1500 F celui de 450 ml qui coûtait 1000 FCFA'', raconte-t-il, justifiant cette hausse par le ‘'coût élevé du carton de gel'' dans les magasins.
Comme Vincent, il n'est pas rare de voir des jeunes gens se faufiler entre les voitures à Adjamé (nord d'Abidjan) pour proposer ‘' leurs marchandises'' à des prix défiant toute concurrence. ‘' On n'a pas le choix'', se résigne Thomas Akaffou, agent des Douanes, marchandant le prix de ‘' cinq tubes de 450 ml ‘' à acheter pour sa famille.
C'est ‘'malhonnête'', déplore, pour sa part, Joséphine Traoré, enseignante, pour qui cette spéculation sur le dos des populations n'a pas sa raison d'être face au danger que constitue le virus Ebola.
‘'Le gel désinfectant est une solution d'alcool, de l'eau et d'un colorant. Son prix ne saurait dépasser 500 FCFA. Mais les grossistes profitent de la psychose ambiante pour augmenter leurs marges bénéficiaires'' s'insurge-t-elle.
Un avis partagé par un pharmacien, sous le couvert de l'anonymat, qui interpelle les autorités sanitaires pour ‘'sévir contre ces exploitants de la détresse humaine'', car estime-t-il, la menace d'Ebola ne doit pas ‘'constituer une source d'enrichissement'' pour certains.
Ce commerce de gel a encore de beaux jours devant lui avec la rentrée scolaire. ‘' De nombreux parents d'élèves ont acheté le gel hydro pour protéger leurs enfants de toutes sortes de bactéries'', relève Alain Yao, jeune revendeur, affirmant avoir un ‘'gain journalier de 25.000 FCFA'' depuis la prise des mesures gouvernementales. ‘' On ne se réjouit pas de la menace d'Ebola mais quand même, ça nourrit bien son homme'' dit-il avec humour.
HS/ls/APA
