ADDIS-ABEBA, Ethiopie. Cette année, le Forum se concentre sur les flux financiers illicites, la mobilisation des ressources, les nouvelles formes de partenariats et le financement du climat. Marrakech accueillera un certain nombre de dirigeants africains dans le cadre du Forum africain pour le développement. Le Forum a lieu tous les deux ans et est organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le centre de réflexion sur les politiques le plus important de l’Afrique.
C’est la première fois que l’évènement a lieu en dehors d’Addis-Abeba, en Éthiopie, où se trouve le siège de la CEA et cette année, le 9ème Forum africain pour le développement se concentre sur les moyens novateurs de financer la transformation de l’Afrique.
Depuis la fin des années 90, de nombreuses économies africaines ont considérablement prospéré, et un certain nombre de pays continuent de bénéficier de ces taux de croissance accrus. Entre 1995 et 2012, le produit intérieur brut (PIB) du continent a doublé en termes réels, de 656 milliards de dollars à 1369, alors que le PIB par habitant a augmenté de 40 pour cent, passant de 917 dollars à 1265. Aussi impressionnant que ces chiffres sont, un certain nombre de défis continuent d’entraver la transformation de l’Afrique, le principal étant que l’Afrique soit encore tributaire de l’aide étrangère.
Selon les rapports et les conclusions de la CEA, l’Afrique a besoin d’environ 200 milliards de dollars par an pour parvenir à un développement durable, promouvoir les mesures d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets, et renforcer la résilience économique et la compétitivité. Seuls les besoins en infrastructures de l’Afrique sont estimés à quelque 90 milliards de dollars par an. Les coûts de préservation des ressources naturelles de l’Afrique, qui continuent de soutenir les croissances les plus fortes dans le continent, augmentent également.
Selon Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA, les pays africains peuvent lever des fonds: «Pour que les pays en développement accèdent aux fonds dont ils ont besoin, ils doivent s’efforcer de mobiliser des ressources financières supplémentaires, y compris par l’accès aux marchés financiers, tandis que les pays développés doivent honorer les engagements financiers pris dans les forums internationaux. Le continent doit entreprendre des réformes pour saisir les ressources actuellement inexplorées ou mal gérées. Cela comprend réduire les flux financiers illicites et transformer plutôt ces fonds en un outil puissant pour améliorer la mobilisation des ressources nationales, comme un moyen de favoriser le développement du continent. Un certain nombre de participants de haut niveau sont attendus. S.E. M. Mohamed Boussaid, Ministre de l’économie et des finances du Maroc, S.E. Mme Kaba Nialé, Ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’économie et des finances, de la Côte-d’Ivoire, M. Beker Shale, Directeur général, des autorités fiscales et douanières éthiopiennes et le professeur Machiko Nissanke, Professeur d’économie à l’École des études orientales et africaines de l’Université de Londres, débattrons du renforcement du rôle des gouvernements en vue d’attirer davantage de capital-investissement à l’appui des efforts nationaux de développement. Entre temps, S.E. M. Anis Birou, Ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires migratoires, Dr Esman M. Nyamongo du Département des recherches, de la Banque centrale du Kenya, Mme Faiza Feki, Directeur général de Foreign Exchange, de la Banque centrale de Tunisie, Mme Aida Diarra, Vice-Président régional pour l’Afrique du Nord, centrale et de l’Ouest de Western Union et M. Abdellatif Jouahri, Gouverneur de la Banque centrale du Maroc, examineront comment les pays africains peuvent lever des fonds par le biais d’envois de fonds et d’obligations de la diaspora.
La bonne nouvelle est que le potentiel de l’Afrique de lever beaucoup plus de ressources financières nationales - et de financer son développement à partir de ces ressources - est énorme. Des résultats concrets sont à portée de main, même dans un court délai, si les innovations et le soutien appropriés sont mis en place.
Abdalla Hamdock, Secrétaire exécutif adjoint de la CEA dit: «Les recettes fiscales du gouvernement constituent la source la plus importante des ressources nationales pour la mise en œuvre des programmes de développement sur le continent et il existe un potentiel important pour intensifier les rendements. La leçon à tirer des expériences des pays est que, en mettant l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration de l’administration fiscale et l’exploitation des sources relativement sous-utilisées de la fiscalité, les pays africains peuvent augmenter les recettes fiscales de manière significative».
Les recettes fiscales intérieures mobilisées sur le continent, aujourd’hui, atteignent plus de 520 milliards de dollars (chiffres de 2011), par rapport aux 50 milliards de dollars reçus en aide. De plus, les banques centrales et réserves africaines détiennent plus de 400 milliards de dollars de réserves internationales et les actifs des fonds de pension de l’Afrique se développent à un rythme effréné. La Banque mondiale estime que les envois de fonds de la diaspora africaine ont atteint 40 milliards de dollars en 2012 et pourraient croître à 200 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. À cela s’ajoute ce que le continent pourrait récupérer avec les pertes subies par les flux financiers illicites.
Cependant, pour que l’Afrique s’approprie son développement, le continent a besoin de définir un nouveau seuil et solide pour la mobilisation des ressources nationales qui permettront la mise en œuvre d’au moins 70-80% de ses programmes et projets de développement. Le Forum examinera comment y parvenir.
C’est la première fois que l’évènement a lieu en dehors d’Addis-Abeba, en Éthiopie, où se trouve le siège de la CEA et cette année, le 9ème Forum africain pour le développement se concentre sur les moyens novateurs de financer la transformation de l’Afrique.
Depuis la fin des années 90, de nombreuses économies africaines ont considérablement prospéré, et un certain nombre de pays continuent de bénéficier de ces taux de croissance accrus. Entre 1995 et 2012, le produit intérieur brut (PIB) du continent a doublé en termes réels, de 656 milliards de dollars à 1369, alors que le PIB par habitant a augmenté de 40 pour cent, passant de 917 dollars à 1265. Aussi impressionnant que ces chiffres sont, un certain nombre de défis continuent d’entraver la transformation de l’Afrique, le principal étant que l’Afrique soit encore tributaire de l’aide étrangère.
Selon les rapports et les conclusions de la CEA, l’Afrique a besoin d’environ 200 milliards de dollars par an pour parvenir à un développement durable, promouvoir les mesures d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets, et renforcer la résilience économique et la compétitivité. Seuls les besoins en infrastructures de l’Afrique sont estimés à quelque 90 milliards de dollars par an. Les coûts de préservation des ressources naturelles de l’Afrique, qui continuent de soutenir les croissances les plus fortes dans le continent, augmentent également.
Selon Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA, les pays africains peuvent lever des fonds: «Pour que les pays en développement accèdent aux fonds dont ils ont besoin, ils doivent s’efforcer de mobiliser des ressources financières supplémentaires, y compris par l’accès aux marchés financiers, tandis que les pays développés doivent honorer les engagements financiers pris dans les forums internationaux. Le continent doit entreprendre des réformes pour saisir les ressources actuellement inexplorées ou mal gérées. Cela comprend réduire les flux financiers illicites et transformer plutôt ces fonds en un outil puissant pour améliorer la mobilisation des ressources nationales, comme un moyen de favoriser le développement du continent. Un certain nombre de participants de haut niveau sont attendus. S.E. M. Mohamed Boussaid, Ministre de l’économie et des finances du Maroc, S.E. Mme Kaba Nialé, Ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’économie et des finances, de la Côte-d’Ivoire, M. Beker Shale, Directeur général, des autorités fiscales et douanières éthiopiennes et le professeur Machiko Nissanke, Professeur d’économie à l’École des études orientales et africaines de l’Université de Londres, débattrons du renforcement du rôle des gouvernements en vue d’attirer davantage de capital-investissement à l’appui des efforts nationaux de développement. Entre temps, S.E. M. Anis Birou, Ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires migratoires, Dr Esman M. Nyamongo du Département des recherches, de la Banque centrale du Kenya, Mme Faiza Feki, Directeur général de Foreign Exchange, de la Banque centrale de Tunisie, Mme Aida Diarra, Vice-Président régional pour l’Afrique du Nord, centrale et de l’Ouest de Western Union et M. Abdellatif Jouahri, Gouverneur de la Banque centrale du Maroc, examineront comment les pays africains peuvent lever des fonds par le biais d’envois de fonds et d’obligations de la diaspora.
La bonne nouvelle est que le potentiel de l’Afrique de lever beaucoup plus de ressources financières nationales - et de financer son développement à partir de ces ressources - est énorme. Des résultats concrets sont à portée de main, même dans un court délai, si les innovations et le soutien appropriés sont mis en place.
Abdalla Hamdock, Secrétaire exécutif adjoint de la CEA dit: «Les recettes fiscales du gouvernement constituent la source la plus importante des ressources nationales pour la mise en œuvre des programmes de développement sur le continent et il existe un potentiel important pour intensifier les rendements. La leçon à tirer des expériences des pays est que, en mettant l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration de l’administration fiscale et l’exploitation des sources relativement sous-utilisées de la fiscalité, les pays africains peuvent augmenter les recettes fiscales de manière significative».
Les recettes fiscales intérieures mobilisées sur le continent, aujourd’hui, atteignent plus de 520 milliards de dollars (chiffres de 2011), par rapport aux 50 milliards de dollars reçus en aide. De plus, les banques centrales et réserves africaines détiennent plus de 400 milliards de dollars de réserves internationales et les actifs des fonds de pension de l’Afrique se développent à un rythme effréné. La Banque mondiale estime que les envois de fonds de la diaspora africaine ont atteint 40 milliards de dollars en 2012 et pourraient croître à 200 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. À cela s’ajoute ce que le continent pourrait récupérer avec les pertes subies par les flux financiers illicites.
Cependant, pour que l’Afrique s’approprie son développement, le continent a besoin de définir un nouveau seuil et solide pour la mobilisation des ressources nationales qui permettront la mise en œuvre d’au moins 70-80% de ses programmes et projets de développement. Le Forum examinera comment y parvenir.