L’Organisation « International Alert » qui œuvre dans la construction de la paix dans les sociétés post-conflit a effectué du 13 au 17 octobre une mission en Côte d’Ivoire, en vue de mobiliser la société civile et les acteurs politiques autour de la Charte africaine de la Démocratie, des élections et de la Gouvernance (CADEG).
Selon Eleneus Akanga, le chef de la mission d’International Alert en terre ivoirienne, « La Côte d’Ivoire a fait beaucoup de progrès, même si des efforts restent à faire pour construire une paix durable ». D’où l’engagement d’International Alert à travailler en étroite collaboration avec le Groupe de travail ivoirien sur la CADEG et le Bureau de Liaison de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire, pour promouvoir la paix et travailler à sa consolidation de façon durable.
La Côte d’Ivoire présente des indicateurs favorables à la construction de la paix, a fait remarquer le Conférencier. Il en veut pour preuve l’amélioration de la situation sécuritaire, économique et des droits de l’Homme. L’intérêt de la CADEG réside dans le fait qu’elle interdit toute modification de la Constitution, dans le but d’un maintien au pouvoir, tout refus de transfert du pouvoir et de créer les conditions d’une élection libre, transparente et crédible. Selon cette charte, l’Afrique s’engage à ne plus tolérer la prise de pouvoir par les armes, de même que les rébellions armées.
La stratégie de vulgarisation de cette charte, qui s’intéresse également aux questions clés de la vie des populations, à savoir l’Education, la Gouvernance, la Justice, l’Economie entre autres, incombe toutefois à la société civile, a tenu a précisé Eleneus Akanga. « La paix ce n’est pas l’absence de conflit, mais la capacité des populations à œuvrer à sa construction et à sa consolidation », a-t-il indiqué.
Le Rapport sur la mise en œuvre de la Charte africaine, de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance en Côte d’Ivoire a été présenté le 16 octobre 2014 à Abidjan, à l’initiative d’International Alert et le Bureau de liaison de l’Union africaine en Côte d’ Ivoire.
Le rapport formule des recommandations sur la stratégie que les Organisations de la Société civile (OSC) ivoiriennes doivent utiliser pour la mise en œuvre des dispositions de la Charte africaine de la Démocratie des Elections et de la Gouvernance dans le pays. Selon ce rapport, qui indique les problèmes entourant les élections comme la principale source de conflit, il est nécessaire pour les partis politiques de convenir sur les critères de nomination pour la Commission électorale indépendante (CEI).
Par ailleurs ce rapport recommande aux Organisations de la Société civile d’aider la Commission de l’UA à évaluer tout défi éventuel auquel le pays devra faire face. Toute chose qui pourrait contribuer à créer le cadre d’un dialogue entre les acteurs nationaux concernés, avant les élections de 2015. La Charte africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance a été signée par la Côte d’Ivoire le 11 juin 2009 et elle l’a ratifiée le 16 octobre 2013.