L’Allemagne réunifiée célèbre, ce dimanche, les 25 ans de la chute du Mur de Berlin à travers une fête populaire et un hommage à ceux qui, le 9 novembre 1989, ont fait tomber la dictature Est-allemande avec des bougies.
Le Mur de Berlin qui avait été construit en 1961 en une seule nuit a été pendant de nombreuses années considéré comme le "mur de la honte".
En novembre 1989, l'histoire bascule lorsqu’à coups de marteaux, de pioches et de pelleteuses, le mur s'écroule. Un moment inoubliable pour les Allemands qui s’adonnent, à cœur joie, aux premières allées et venues d'Allemagne de l'Est vers l'Ouest.
Un mur tombe, c'est en réalité le rideau de fer qui se déchire. Le "mur de la honte" qui a séparé Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant des années, fut le symbole d'une Europe divisée entre le bloc soviétique et les pays occidentaux.
De nombreux Berlinois ont risqué leur vie pour le franchir. Pour que le mur tombe, il faudra attendre la chute du bloc de l'Est et l'entente entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.
Pour les 25 ans de la chute du Mur de Berlin, plus d'un million de visiteurs allemands et étrangers commémorent cet événement qui a sonné la fin de la Guerre froide et annoncé la Réunification de l'Allemagne et de l'Europe, selon l'organisme de tourisme Visit Berlin.
Le bonheur infini des Allemands de se retrouver ce soir-là, après 28 ans de séparation douloureuse marquée souvent par des drames familiaux, figure parmi les images les plus fortes du XXe siècle.
La journée a commencé, ce dimanche, avec un service œcuménique dans la Chapelle de la réconciliation construite dans la «bande de la mort» qui séparait les deux parois du Mur. Puis une très brève cérémonie officielle du gouvernement allemand a réuni sous un ciel gris et par un grand froid, quelques dizaines de personnes.
Ce sont des représentants des mouvements de citoyens de l'époque qui ont pris la parole. La grande chancelière, Angela Merkel, et les autres participants ont piqué dans les restes du Mur des roses, en hommage aux Allemands de l'est tués en essayant d'échapper à la RDA.
Quelque 7000 ballons lumineux symbolisant les bougies des Allemands de l'Est réclamant plus de liberté à un régime stalinien vieillissant, seront lâchés dans les airs à partir de 19H20. Ces ballons sont disposés depuis vendredi soir, sur une quinzaine de kilomètres marquant le tracé de l'ancien Mur. Le lâcher se fera au son de l'Ode à la joie de Beethoven, l'hymne de l'Union européenne, au cours des festivités portant sur «Le courage de la liberté».
Les premiers ballons décolleront de la Porte de Brandebourg, les derniers du pont de la Bornholmer Strasse, premier point de passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest ouvert le 9 novembre 1989 vers 23U30. Le garde-frontière Est-allemand, Harald Jäger, qui a donné l'ordre d'ouvrir la barrière ce soir-là pour laisser se déverser une marée humaine, a confié qu'il participerait à l'événement.
Samedi déjà, de nombreux Berlinois et des touristes se sont rendus sur la Potsdamer Platz, en famille ou entre amis. A la nuit tombée, certains arboraient des lampes frontales pour mieux suivre le tracé d'un Mur qui entourait Berlin-Ouest sur 155 km, faisant de la ville une île au cœur de la RDA.
Aujourd'hui, ce qui reste du "mur de la honte" est devenu un lieu de pèlerinage et même d'expression artistique.
A la différence du 20ème anniversaire, aucun chef d'Etat ou de gouvernement étranger en exercice n'a été invité, afin de mieux rendre hommage à la population. Le dernier dirigeant d'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, 83 ans, largement crédité d'avoir permis la réunification allemande, participait ce week-end à diverses manifestations, tout comme l'ancien leader du syndicat polonais Solidarnosc, Lech Walesa.
Lors d'une rencontre de la fondation «Cinema for Peace» consacrée aux «Murs dans le monde», Mikhaïl Gorbatchev a estimé samedi que le monde était «au bord d'une nouvelle Guerre froide».
(AIP)
cmas
Le Mur de Berlin qui avait été construit en 1961 en une seule nuit a été pendant de nombreuses années considéré comme le "mur de la honte".
En novembre 1989, l'histoire bascule lorsqu’à coups de marteaux, de pioches et de pelleteuses, le mur s'écroule. Un moment inoubliable pour les Allemands qui s’adonnent, à cœur joie, aux premières allées et venues d'Allemagne de l'Est vers l'Ouest.
Un mur tombe, c'est en réalité le rideau de fer qui se déchire. Le "mur de la honte" qui a séparé Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant des années, fut le symbole d'une Europe divisée entre le bloc soviétique et les pays occidentaux.
De nombreux Berlinois ont risqué leur vie pour le franchir. Pour que le mur tombe, il faudra attendre la chute du bloc de l'Est et l'entente entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.
Pour les 25 ans de la chute du Mur de Berlin, plus d'un million de visiteurs allemands et étrangers commémorent cet événement qui a sonné la fin de la Guerre froide et annoncé la Réunification de l'Allemagne et de l'Europe, selon l'organisme de tourisme Visit Berlin.
Le bonheur infini des Allemands de se retrouver ce soir-là, après 28 ans de séparation douloureuse marquée souvent par des drames familiaux, figure parmi les images les plus fortes du XXe siècle.
La journée a commencé, ce dimanche, avec un service œcuménique dans la Chapelle de la réconciliation construite dans la «bande de la mort» qui séparait les deux parois du Mur. Puis une très brève cérémonie officielle du gouvernement allemand a réuni sous un ciel gris et par un grand froid, quelques dizaines de personnes.
Ce sont des représentants des mouvements de citoyens de l'époque qui ont pris la parole. La grande chancelière, Angela Merkel, et les autres participants ont piqué dans les restes du Mur des roses, en hommage aux Allemands de l'est tués en essayant d'échapper à la RDA.
Quelque 7000 ballons lumineux symbolisant les bougies des Allemands de l'Est réclamant plus de liberté à un régime stalinien vieillissant, seront lâchés dans les airs à partir de 19H20. Ces ballons sont disposés depuis vendredi soir, sur une quinzaine de kilomètres marquant le tracé de l'ancien Mur. Le lâcher se fera au son de l'Ode à la joie de Beethoven, l'hymne de l'Union européenne, au cours des festivités portant sur «Le courage de la liberté».
Les premiers ballons décolleront de la Porte de Brandebourg, les derniers du pont de la Bornholmer Strasse, premier point de passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest ouvert le 9 novembre 1989 vers 23U30. Le garde-frontière Est-allemand, Harald Jäger, qui a donné l'ordre d'ouvrir la barrière ce soir-là pour laisser se déverser une marée humaine, a confié qu'il participerait à l'événement.
Samedi déjà, de nombreux Berlinois et des touristes se sont rendus sur la Potsdamer Platz, en famille ou entre amis. A la nuit tombée, certains arboraient des lampes frontales pour mieux suivre le tracé d'un Mur qui entourait Berlin-Ouest sur 155 km, faisant de la ville une île au cœur de la RDA.
Aujourd'hui, ce qui reste du "mur de la honte" est devenu un lieu de pèlerinage et même d'expression artistique.
A la différence du 20ème anniversaire, aucun chef d'Etat ou de gouvernement étranger en exercice n'a été invité, afin de mieux rendre hommage à la population. Le dernier dirigeant d'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, 83 ans, largement crédité d'avoir permis la réunification allemande, participait ce week-end à diverses manifestations, tout comme l'ancien leader du syndicat polonais Solidarnosc, Lech Walesa.
Lors d'une rencontre de la fondation «Cinema for Peace» consacrée aux «Murs dans le monde», Mikhaïl Gorbatchev a estimé samedi que le monde était «au bord d'une nouvelle Guerre froide».
(AIP)
cmas
