En Côte d'ivoire, l'on assiste ces derniers jours à un échauffement du front social, secoué par des revendications corporatistes.
Plusieurs secteurs d'activité sont touchés par des mouvements de mécontentement qui se sont traduits de diverses manières.
Selon le constat des observateurs, ces mouvements successifs mettent fin à une longue période d'accalmie dans laquelle le pays, qui sort progressivement d'une crise aiguë, était baigné.
MÉDECINS EN COLÈRE
Le 17 novembre, plusieurs centaines de médecins ont manifesté à Abidjan pour réclamer leur intégration dans l'administration publique.
Réunis au sein du Collectif des cadres supérieurs de la santé non retenus au concours 2014, ces médecins ont dénoncé un " recrutement discriminatoire violant les règles en la matière" régissant ce corps de métier.
Les protestataires réclament l'intégration sans condition des 392 cadres supérieurs de la santé non recrutés en 2014, pour permettre leur "participation efficiente et efficace au programme de santé national''.
Une délégation des manifestants, conduite par leur porte-parole, Serge Nando, a été reçue par une autorité du ministère de la Santé.
Selon M. Nando, des promesses rassurantes ont été faites par les autorités, et les jeunes médecins ont été exhortés à la patience.
A en croire les responsables du collectif, une autre rencontre est prévue mercredi avec les autorités, afin de "clarifier la situation".
GRÉVE DES ETUDIANTS
Le 18 novembre, l'université publique d'Abidjan-Cocody a été secouée par une grève des étudiants en faculté de pharmacie.
Les étudiants déplorent de mauvaises conditions de travail et demandent à l'unisson une amélioration de leur environnement d' étude.
"Nous demandons davantage d'équipements des laboratoires devant servir à notre formation", ont-ils expliqué.
Plusieurs étudiants en colère ont arboré des bandeaux rouges, en signe de mécontentement.
Ils espèrent que les autorités universitaires se pencheront sur leur situation afin que la normalisation reprenne ses droits dans leur faculté.
MENACE DES ENSEIGNANTS
Les enseignants des universités publiques grognent à leur tour, faisant planer des menaces de blocage sur la rentrée universitaire prévue pour le 1er décembre dans le pays.
Les enseignants mécontents réclament des arriérés de salaire et de meilleures conditions de travail, conditions préalables à la rentrée universitaire selon le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (CNEC) de l'Université de Cocody (est d' Abidjan), Johson Zamina Kouassi.
Le revendications s'articulent autour de plusieurs points dont le paiement des arriérés de salaires, l'application des nouveaux taux horaires conformément aux exigences du système, l'instauration d'indemnités liées à toutes les activités de participation aux jurys de soutenance et aux corrections de copies d'examens, la construction de bureaux d'enseignants, et l'équipement des salles.
"Nous appelons les autorités à un règlement diligent de ces conditions préalables afin d'éviter de brouiller l'année académique et d'épargner le pays d'une agitation du front social", a noté le secrétaire général de la CNEC.
Pour M. Kouassi, une satisfaction entière des requêtes permettra de garantir une rentrée en toute quiétude.
MILITAIRES DANS LA RUE
Le 18 novembre a été une journée agitée dans le pays où des militaires issus de plusieurs casernes du pays sont sortis pour manifester bruyamment.
Les soldats ont investi des rues et dressé des barricades pour réclamer des arriérés de salaires.
Le mouvement qui débuté à Bouaké (centre) s'est étendu de manière progressive aux autres régions dont Korhogo (nord), Daloa (centre-ouest) et Abidjan.
La grogne des militaires a créé la psychose au sein de la population civile qui est restée en grande partie terrée chez elle de peur de prendre des balles perdues ou de subir des brimades des soldats excités.
Les soldats qui disaient se trouver dans une situation intenable ont pris la rue pour se faire entendre, précisant à qui voulait l'entendre qu' "il ne s'agit pas d'un mouvement insurrectionnel".
LE GOUVERNEMENT CALME LE JEU
Face à ces différentes frondes et ces mouvements de colère, le gouvernement tente de calmer le jeu en utilisant la voie du dialogue.
C'est l'exemple du mouvement es soldats où le dialogue a prévalu, après plusieurs heures d'échauffourées.
Par la voix du ministre de la Défense Paul Koffi Koffi, le gouvernement a appelé les soldats au calme et les exhortés à retourner dans leurs casernes.
Selon M. Koffi Koffi, le président ivoirien a demandé qu'un examen diligent soit fait afin d'y apporter "des solutions rapides ".
Il a annoncé des mesures d'urgence telles que l'apurement des arriérés de solde des ex-FDS (pro-Gbagbo), le paiement des arriérés de frais de déplacement des militaires.
A son tour, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a assuré que les revendications des soldats ont obtenu une suite positive.
"Un groupe de 575 militaires, intégrés dans l'armée en 2011, demandaient "la prise en compte des arriérés de soldes à partir de 2009. L'autre groupe, composé de 8.400 caporaux, voulait que leurs arriérés de solde courent également à compter de 2009. La réponse est positive", a insisté M. Bakayoko.
"Le dialogue a primé avec les médecins, et avec les militaires. Je crois que cela sera le cas pour les autres corporations. Le gouvernement joue la carte de l'apaisement et cela est une bonne chose", a fait remarquer Sylvain Kacou, responsable d'un ONG.
Pour M. Kacou, le pays sort progressivement de crise et a besoin de calme pour continuer sa marche vers l'émergence.
A plusieurs occasions, les autorités ivoiriennes se sont montrées favorables à ouvrir le dialogue social pour dégager de manière synergique des solutions efficaces et durables aux situations conflictuelles.
Plusieurs secteurs d'activité sont touchés par des mouvements de mécontentement qui se sont traduits de diverses manières.
Selon le constat des observateurs, ces mouvements successifs mettent fin à une longue période d'accalmie dans laquelle le pays, qui sort progressivement d'une crise aiguë, était baigné.
MÉDECINS EN COLÈRE
Le 17 novembre, plusieurs centaines de médecins ont manifesté à Abidjan pour réclamer leur intégration dans l'administration publique.
Réunis au sein du Collectif des cadres supérieurs de la santé non retenus au concours 2014, ces médecins ont dénoncé un " recrutement discriminatoire violant les règles en la matière" régissant ce corps de métier.
Les protestataires réclament l'intégration sans condition des 392 cadres supérieurs de la santé non recrutés en 2014, pour permettre leur "participation efficiente et efficace au programme de santé national''.
Une délégation des manifestants, conduite par leur porte-parole, Serge Nando, a été reçue par une autorité du ministère de la Santé.
Selon M. Nando, des promesses rassurantes ont été faites par les autorités, et les jeunes médecins ont été exhortés à la patience.
A en croire les responsables du collectif, une autre rencontre est prévue mercredi avec les autorités, afin de "clarifier la situation".
GRÉVE DES ETUDIANTS
Le 18 novembre, l'université publique d'Abidjan-Cocody a été secouée par une grève des étudiants en faculté de pharmacie.
Les étudiants déplorent de mauvaises conditions de travail et demandent à l'unisson une amélioration de leur environnement d' étude.
"Nous demandons davantage d'équipements des laboratoires devant servir à notre formation", ont-ils expliqué.
Plusieurs étudiants en colère ont arboré des bandeaux rouges, en signe de mécontentement.
Ils espèrent que les autorités universitaires se pencheront sur leur situation afin que la normalisation reprenne ses droits dans leur faculté.
MENACE DES ENSEIGNANTS
Les enseignants des universités publiques grognent à leur tour, faisant planer des menaces de blocage sur la rentrée universitaire prévue pour le 1er décembre dans le pays.
Les enseignants mécontents réclament des arriérés de salaire et de meilleures conditions de travail, conditions préalables à la rentrée universitaire selon le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (CNEC) de l'Université de Cocody (est d' Abidjan), Johson Zamina Kouassi.
Le revendications s'articulent autour de plusieurs points dont le paiement des arriérés de salaires, l'application des nouveaux taux horaires conformément aux exigences du système, l'instauration d'indemnités liées à toutes les activités de participation aux jurys de soutenance et aux corrections de copies d'examens, la construction de bureaux d'enseignants, et l'équipement des salles.
"Nous appelons les autorités à un règlement diligent de ces conditions préalables afin d'éviter de brouiller l'année académique et d'épargner le pays d'une agitation du front social", a noté le secrétaire général de la CNEC.
Pour M. Kouassi, une satisfaction entière des requêtes permettra de garantir une rentrée en toute quiétude.
MILITAIRES DANS LA RUE
Le 18 novembre a été une journée agitée dans le pays où des militaires issus de plusieurs casernes du pays sont sortis pour manifester bruyamment.
Les soldats ont investi des rues et dressé des barricades pour réclamer des arriérés de salaires.
Le mouvement qui débuté à Bouaké (centre) s'est étendu de manière progressive aux autres régions dont Korhogo (nord), Daloa (centre-ouest) et Abidjan.
La grogne des militaires a créé la psychose au sein de la population civile qui est restée en grande partie terrée chez elle de peur de prendre des balles perdues ou de subir des brimades des soldats excités.
Les soldats qui disaient se trouver dans une situation intenable ont pris la rue pour se faire entendre, précisant à qui voulait l'entendre qu' "il ne s'agit pas d'un mouvement insurrectionnel".
LE GOUVERNEMENT CALME LE JEU
Face à ces différentes frondes et ces mouvements de colère, le gouvernement tente de calmer le jeu en utilisant la voie du dialogue.
C'est l'exemple du mouvement es soldats où le dialogue a prévalu, après plusieurs heures d'échauffourées.
Par la voix du ministre de la Défense Paul Koffi Koffi, le gouvernement a appelé les soldats au calme et les exhortés à retourner dans leurs casernes.
Selon M. Koffi Koffi, le président ivoirien a demandé qu'un examen diligent soit fait afin d'y apporter "des solutions rapides ".
Il a annoncé des mesures d'urgence telles que l'apurement des arriérés de solde des ex-FDS (pro-Gbagbo), le paiement des arriérés de frais de déplacement des militaires.
A son tour, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a assuré que les revendications des soldats ont obtenu une suite positive.
"Un groupe de 575 militaires, intégrés dans l'armée en 2011, demandaient "la prise en compte des arriérés de soldes à partir de 2009. L'autre groupe, composé de 8.400 caporaux, voulait que leurs arriérés de solde courent également à compter de 2009. La réponse est positive", a insisté M. Bakayoko.
"Le dialogue a primé avec les médecins, et avec les militaires. Je crois que cela sera le cas pour les autres corporations. Le gouvernement joue la carte de l'apaisement et cela est une bonne chose", a fait remarquer Sylvain Kacou, responsable d'un ONG.
Pour M. Kacou, le pays sort progressivement de crise et a besoin de calme pour continuer sa marche vers l'émergence.
A plusieurs occasions, les autorités ivoiriennes se sont montrées favorables à ouvrir le dialogue social pour dégager de manière synergique des solutions efficaces et durables aux situations conflictuelles.