Hervé Renard sera-t-il en Guinée-Equatoriale avec les Eléphants pour leur 21ème participation à la phase finale de la CAN 2015? Difficile de répondre avec certitude à cette interrogation avec les derniers développements de l'actualité. Le technicien français est annoncé du côté de Bastia (Ligue 1-France) en remplacement de Claude Makélélé. Quatre mois seulement après sa prise de fonction (il a signé un contrat de deux années renouvelables), l'ancien entraineur de l'USM Alger ne serait pas contre un retour en France. Une rencontre entre Hervé Renard et les dirigeants du club corse est même au programme, selon le confrère français qui a donné l’information. Si cette nouvelle n'est pas encore confirmée par les relais de l'ancien sélectionneur de la Zambie, il n'en demeure pas moins qu'il a donné des signes qui permettent de croire en un probable départ.
Les signes avant-coureurs
Le mercredi 19 novembre 2014, la Côte d'Ivoire recevait le Cameroun pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2015. Les Eléphants, deuxièmes du groupe D derrière les Lions Indomptables, avaient besoin d'un nul pour se rendre en Guinée-Equatoriale. Après 90 minutes, les deux formations étaient à égalité (0-0). L'arbitre marocain accorde trois minutes de temps additionnel. La Côte d'Ivoire a la possession du cuir et décide de jouer le chrono. Les Lions, déjà réduits numériquement après l'expulsion de leur capitaine, optent pour une position attentiste. Comme à un atelier d'entraînement, les Eléphants font rouler le ballon jusqu'au coup de sifflet final avec à la clé un précieux point. Suffisant pour la 21ème participation ivoirienne à la phase finale de la CAN. De quoi irriter le technicien français. «Ce n'est pas normal. C'est contre l'esprit du jeu. On va se faire tirer dessus par la presse internationale», a pesté Renard en regagnant les vestiaires avant même que l’arbitre marocain ne mette un terme à la partie. Une attitude du sélectionneur qui laisse entrevoir sa volonté réelle interprétée à plusieurs niveaux. C'est avec ce masque qu'il arrive dans la salle de conférence. Mais le défenseur Kolo Touré n'a pas manqué de lui donner la réponse appropriée. «On a longtemps joué le football champagne. Cela ne nous a rien donné. L'essentiel était la qualification. Ceux qui sont contents le sont, ceux qui ne sont pas contents, c'est leur affaire», a fait savoir le joueur de Liverpool. Le capitaine des Eléphants parle, pour sa part, de maturité, après avoir retenu la leçon du Mondial brésilien. «A la Coupe du monde, on avait besoin d'un nul et on a voulu à tous les coups gagner. Finalement, on est sortis. Ce nul nous suffisait et je ne comprends pas les critiques», s'est étonné Yaya Touré.
Bien avant cette qualification, Hervé Renard se plaignait de son statut personnel. Avant la réception de la Sierra Leone, il s’est jeté dans une campagne de diabolisation de la FIF en dénonçant le fait de loger toujours à l’hôtel. Menaçant même de plier bagages si rien n’est fait dans les plus brefs délais. Là encore, le vainqueur de la CAN 2012 était dans un schéma de chantage. Avec des envies de départ, il cherche la petite bête pour se donner bonne conscience. C'est ce qui s'est passé avec le cas Didier Zokora. En décidant de faire sortir le joueur de sa retraite internationale, cela voudrait dire qu'il avait besoin de lui. Prenant pour prétexte qu'il est arrivé en retard au regroupement, il a décidé de l'écarter du groupe. En le faisant, il s'attendait à ce que les autorités politiques et même sportives lui imposent le joueur. Une aubaine dont il se serait saisi pour annoncer son départ au motif qu'on ne lui laisse pas le temps de faire librement ses choix. Là encore, fiasco! Tous ses plans ayant échoué, il ôte son masque pour avancer à visage découvert. L'intérêt de Bastia à son égard qui est une action de communication de ses services cadre bien avec ses ambitions. Faire chanter la fédération et les Ivoiriens. A ce jeu-là, il peut être sûr qu'il sortira perdant. Certes, il n'a pas remporté la CAN 2012 par tirage au sort mais il ne l'a fait non plus par qualité. La Providence avait choisi la Zambie au moment où il y était. Son élimination au 1er tour de la CAN 2013 reste un témoignage. Ce ne sont pas les Angolais, les supporters de l'USM Alger et du FC Sochaux qui l'aduleront.
Agir en toute responsabilité
Certainement le président de la FIF, Sidy Diallo, doit être en train de se poser des questions. Celui qui a vu en Renard un rédempteur n'a pas mis du temps à se rendre compte de son erreur de casting. En réalité, il est loin du technicien capable de donner du contenu au jeu des Eléphants et surtout de reconstruire une nouvelle équipe. Les différentes listes (joueurs convoqués depuis sa prise de fonction) démontrent bien l'inaptitude du Français à mettre en place une nouvelle équipe. Diomandé Ismaël et Sayouba Mandé sont des produits de Lamouchi qui était en train de reconstruire réellement la sélection ivoirienne avec les Bolly Mathis, Sio Giovanni, Traoré Lacina... En quatre mois de présence, que peut revendiquer Renard? Gadji Tallo, Assalé Roger ou Gohi Bi Cyriac? Avec cette attitude, il ne serait même pas étonnant de revoir Didier Drogba et tout son groupe revenir pour la Coupe d'Afrique en Guinée-Equatoriale en janvier prochain. Tout simplement parce que Hervé Renard a été incapable de donner à Sidy Diallo ce qu'il attendait de lui. Et quand il lance aux journalistes qu'ils se retrouveraient à la CAN «s'il est encore en place», Hervé Renard montre bien qu'il n'a pas (plus) la tête en Côte d'Ivoire. Il voulait remplir son CV avec le nom de la Côte d'Ivoire. Il l'a eu. Sidy Diallo, en toute responsabilité, doit agir pour sauver la Côte d’Ivoire d’un naufrage certain en Guinée-Equatoriale. Hervé Renard veut partir ! Qu’il s’arme de courage et décide maintenant. Le temps de permettre à la fédération de lui trouver un successeur pour la CAN. Ou Sidy Diallo décide de prendre les devants afin d’éviter une surprise de dernière minute. Ce qui est loin d’être un fait nouveau pour Hervé Renard.
OUATTARA Gaoussou
Les signes avant-coureurs
Le mercredi 19 novembre 2014, la Côte d'Ivoire recevait le Cameroun pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2015. Les Eléphants, deuxièmes du groupe D derrière les Lions Indomptables, avaient besoin d'un nul pour se rendre en Guinée-Equatoriale. Après 90 minutes, les deux formations étaient à égalité (0-0). L'arbitre marocain accorde trois minutes de temps additionnel. La Côte d'Ivoire a la possession du cuir et décide de jouer le chrono. Les Lions, déjà réduits numériquement après l'expulsion de leur capitaine, optent pour une position attentiste. Comme à un atelier d'entraînement, les Eléphants font rouler le ballon jusqu'au coup de sifflet final avec à la clé un précieux point. Suffisant pour la 21ème participation ivoirienne à la phase finale de la CAN. De quoi irriter le technicien français. «Ce n'est pas normal. C'est contre l'esprit du jeu. On va se faire tirer dessus par la presse internationale», a pesté Renard en regagnant les vestiaires avant même que l’arbitre marocain ne mette un terme à la partie. Une attitude du sélectionneur qui laisse entrevoir sa volonté réelle interprétée à plusieurs niveaux. C'est avec ce masque qu'il arrive dans la salle de conférence. Mais le défenseur Kolo Touré n'a pas manqué de lui donner la réponse appropriée. «On a longtemps joué le football champagne. Cela ne nous a rien donné. L'essentiel était la qualification. Ceux qui sont contents le sont, ceux qui ne sont pas contents, c'est leur affaire», a fait savoir le joueur de Liverpool. Le capitaine des Eléphants parle, pour sa part, de maturité, après avoir retenu la leçon du Mondial brésilien. «A la Coupe du monde, on avait besoin d'un nul et on a voulu à tous les coups gagner. Finalement, on est sortis. Ce nul nous suffisait et je ne comprends pas les critiques», s'est étonné Yaya Touré.
Bien avant cette qualification, Hervé Renard se plaignait de son statut personnel. Avant la réception de la Sierra Leone, il s’est jeté dans une campagne de diabolisation de la FIF en dénonçant le fait de loger toujours à l’hôtel. Menaçant même de plier bagages si rien n’est fait dans les plus brefs délais. Là encore, le vainqueur de la CAN 2012 était dans un schéma de chantage. Avec des envies de départ, il cherche la petite bête pour se donner bonne conscience. C'est ce qui s'est passé avec le cas Didier Zokora. En décidant de faire sortir le joueur de sa retraite internationale, cela voudrait dire qu'il avait besoin de lui. Prenant pour prétexte qu'il est arrivé en retard au regroupement, il a décidé de l'écarter du groupe. En le faisant, il s'attendait à ce que les autorités politiques et même sportives lui imposent le joueur. Une aubaine dont il se serait saisi pour annoncer son départ au motif qu'on ne lui laisse pas le temps de faire librement ses choix. Là encore, fiasco! Tous ses plans ayant échoué, il ôte son masque pour avancer à visage découvert. L'intérêt de Bastia à son égard qui est une action de communication de ses services cadre bien avec ses ambitions. Faire chanter la fédération et les Ivoiriens. A ce jeu-là, il peut être sûr qu'il sortira perdant. Certes, il n'a pas remporté la CAN 2012 par tirage au sort mais il ne l'a fait non plus par qualité. La Providence avait choisi la Zambie au moment où il y était. Son élimination au 1er tour de la CAN 2013 reste un témoignage. Ce ne sont pas les Angolais, les supporters de l'USM Alger et du FC Sochaux qui l'aduleront.
Agir en toute responsabilité
Certainement le président de la FIF, Sidy Diallo, doit être en train de se poser des questions. Celui qui a vu en Renard un rédempteur n'a pas mis du temps à se rendre compte de son erreur de casting. En réalité, il est loin du technicien capable de donner du contenu au jeu des Eléphants et surtout de reconstruire une nouvelle équipe. Les différentes listes (joueurs convoqués depuis sa prise de fonction) démontrent bien l'inaptitude du Français à mettre en place une nouvelle équipe. Diomandé Ismaël et Sayouba Mandé sont des produits de Lamouchi qui était en train de reconstruire réellement la sélection ivoirienne avec les Bolly Mathis, Sio Giovanni, Traoré Lacina... En quatre mois de présence, que peut revendiquer Renard? Gadji Tallo, Assalé Roger ou Gohi Bi Cyriac? Avec cette attitude, il ne serait même pas étonnant de revoir Didier Drogba et tout son groupe revenir pour la Coupe d'Afrique en Guinée-Equatoriale en janvier prochain. Tout simplement parce que Hervé Renard a été incapable de donner à Sidy Diallo ce qu'il attendait de lui. Et quand il lance aux journalistes qu'ils se retrouveraient à la CAN «s'il est encore en place», Hervé Renard montre bien qu'il n'a pas (plus) la tête en Côte d'Ivoire. Il voulait remplir son CV avec le nom de la Côte d'Ivoire. Il l'a eu. Sidy Diallo, en toute responsabilité, doit agir pour sauver la Côte d’Ivoire d’un naufrage certain en Guinée-Equatoriale. Hervé Renard veut partir ! Qu’il s’arme de courage et décide maintenant. Le temps de permettre à la fédération de lui trouver un successeur pour la CAN. Ou Sidy Diallo décide de prendre les devants afin d’éviter une surprise de dernière minute. Ce qui est loin d’être un fait nouveau pour Hervé Renard.
OUATTARA Gaoussou
