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Économie Publié le lundi 15 décembre 2014 | APA

La Banque mondiale accorde un nouvel appui budgétaire de 35 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire

La Banque mondiale accorde un nouvel appui budgétaire de 35 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire
© APA Par C I bou T
Audience du Chef de l’Etat : le président Alassane Ouattara reçoit le nouveau Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, M. Ousmane DIAGANA.
Jeudi 23 janvier 2014
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, lundi, un crédit d’un montant de 70 millions de dollars, soit près de 35 milliards de FCFA alloué par l’Association internationale de développement (IDA) afin d’appuyer les efforts déployés par la Côte d’Ivoire pour renforcer son administration publique et faciliter la croissance du secteur privé.

Selon un communiqué de la Banque mondiale transmis à APA, cette somme servira également à "améliorer la gouvernance et à créer un climat plus propice à l’activité des entreprises, le tout dans le but de réduire la pauvreté extrême et de promouvoir la prospérité partagée".

Le deuxième Crédit à l’appui de la réduction de la pauvreté (PRSC-2) s’inscrit dans une série programmée de trois opérations à l’appui des politiques de développement visant à aider la Côte d’Ivoire à devenir un marché émergent d’ici 2020, conformément à l’objectif que le pays s’est fixé.

La croissance économique de la Côte d’Ivoire est depuis longtemps entravée par de graves problèmes de gouvernance et par des conflits récurrents, dont le plus récent, qui a fait suite à l’élection présidentielle de novembre 2010, s’est prolongé jusqu’à avril 2011.

"Depuis la fin de la crise, le pays s’est engagé dans un programme de réformes ambitieuses et étendues qui tirent parti des atouts considérables que représentent son capital humain, ses ressources naturelles et son infrastructure pour parvenir à une croissance économique solide, durable et diversifiée, avec le concours de la communauté internationale des donateurs", explique Ousmane Diagana, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et la Guinée.

Cette opération aidera le gouvernement à prolonger les progrès accomplis dans différentes directions telles que l’amélioration du cadre d’activité économique et la promotion de la bonne gouvernance.

Le premier PRSC, approuvé par le Conseil des administrateurs de la Banque le 30 août 2013, témoignait de la stabilisation de la situation politique en Côte d’Ivoire, de l’amélioration de la sécurité, du renforcement des capacités de la fonction publique ainsi que du retour à un processus électoral normal au cours du scrutin présidentiel d’octobre 2015.

"Tout comme pour le PRSC-1, cette opération est axée sur des actions d’importance prioritaire pour la Côte d’Ivoire, à savoir, premièrement, accroître la confiance de la population envers les instances gouvernementales en renforçant la transparence budgétaire et la responsabilisation des agents de l’État", indique Volker Treichel, responsable de programmes assurant la codirection de l’équipe du projet.

Deuxièmement, ajoute-t-il, "instaurer un climat de confiance pour les investisseurs en améliorant rapidement et de façon largement perceptible le climat des affaires et enfin, troisièmement, dynamiser les perspectives économiques en se focalisant sur les sources potentielles de croissance et d’emploi, notamment les exportations à forte intensité de main-d’œuvre".

Samba Sa, économiste senior, également chef d’équipe du projet, précise que "le PRSC2 viendra appuyer la mise en œuvre par le gouvernement d’un certain nombre de mesures déjà adoptées, notamment l’amélioration des processus de passation des marchés publics afin de réduire les ententes directes et d’apurer les arriérés internes, ainsi que la création d’un compte unique pour le Trésor, la restructuration des banques publiques et le renforcement de la situation financière du secteur énergétique".

Les réformes appuyées par cette opération devraient avoir un impact positif, à la fois direct et indirect, sur toute la population ivoirienne en accélérant la croissance et en élargissant les perspectives d’emploi et de revenu.

En outre, plusieurs mesures adoptées précédemment auront un effet indirect et positif sur la pauvreté, car elles permettront au gouvernement de mieux cibler les dépenses profitant aux populations défavorisées et de mettre en œuvre des politiques bénéfiques au plan social.

L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres.

L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour.

Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

LS/APA
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