Accusés de délaisser parfois leurs communes, Yao Kouadio explique, grâce à sa casquette de vice-président de l’Uvicoci, que le budget des maires ne leur permet pas de gérer tous leurs problèmes.
Aujourd’hui, un constat demeure à Abidjan. Les communes sont sales. Hormis les grandes voies, les rues ne sont pas entretenues. Au niveau des mairies, que faites-vous devant cette situation ?
Nous sommes des entités décentralisées. En tant que telles, le développement au niveau local est de notre ressort. Mais aujourd’hui, la situation est telle que toutes les mairies n’ont aucune ressource pour s’occuper des infrastructures au niveau local.
Vous parlez de ressources, mais n’y a-t-il pas des taxes que vous prélevez ?
A notre niveau, il y a ce que nous appelons la caisse commune. Normalement, les taxes que nous prélevons sont censées servir à entretenir les communes. Mais au bout du compte, aucune mairie n’est associée à la gestion de cet argent.
Où va-t-il alors?
L’argent est détenu évidemment par l’Etat. C’est nous qui devrions rendre compte de l’entretien de nos communes. Le ramassage des ordures, par exemple, incombe au premier responsable de la commune. Cela fait partie de ses prérogatives. Ce sont ses priorités. C’est sur ces points que ses électeurs jugent son mandat. Mais la réalité, c’est que les mairies n’ont pas les moyens. Ces moyens-là sont détenus par l’Etat. Et c’est l’Etat qui se charge finalement du ramassage des ordures dans nos quartiers, ainsi que de l’entretien des voies, en lieu et place des maires. Nous avons une union des villes et communes de Côte d’Ivoire, qui parle au nom des maires. Il faut que l’Etat associe l’Uvicoci dans la répartition des fonds qu’il collecte. C’est la seule façon pour nous de mieux entretenir nos quartiers.
N’est-ce pas ce qui est fait en ce moment ?
Malheureusement, non. Aujourd’hui, au niveau d’Abidjan, les mairies ont seulement en charge, la pré-collecte. L’Etat, lui, s’occupe de la collecte.
Une pré-collecte qui n’est pas bien faite…
La pré-collecte ne peut pas être bien faite dans la mesure où il n’y a aucun moyen au niveau des mairies pour faire face à cette charge.
Est-ce pareil en ce qui concerne l’entretien des rues ?
Les budgets d’investissement que l’Etat donne aux communes, ne peuvent en aucun cas permettre aux mairies d’entretenir les rues dans les communes. A Guitry, par exemple, nous n’avons que 30 millions FCfa comme budget d’investissement. Avec ce fonds, vous ne pouvez pas vous hasarder dans l’entretien de vos rues.
Propos recueillis par Raphaël Tanoh
Aujourd’hui, un constat demeure à Abidjan. Les communes sont sales. Hormis les grandes voies, les rues ne sont pas entretenues. Au niveau des mairies, que faites-vous devant cette situation ?
Nous sommes des entités décentralisées. En tant que telles, le développement au niveau local est de notre ressort. Mais aujourd’hui, la situation est telle que toutes les mairies n’ont aucune ressource pour s’occuper des infrastructures au niveau local.
Vous parlez de ressources, mais n’y a-t-il pas des taxes que vous prélevez ?
A notre niveau, il y a ce que nous appelons la caisse commune. Normalement, les taxes que nous prélevons sont censées servir à entretenir les communes. Mais au bout du compte, aucune mairie n’est associée à la gestion de cet argent.
Où va-t-il alors?
L’argent est détenu évidemment par l’Etat. C’est nous qui devrions rendre compte de l’entretien de nos communes. Le ramassage des ordures, par exemple, incombe au premier responsable de la commune. Cela fait partie de ses prérogatives. Ce sont ses priorités. C’est sur ces points que ses électeurs jugent son mandat. Mais la réalité, c’est que les mairies n’ont pas les moyens. Ces moyens-là sont détenus par l’Etat. Et c’est l’Etat qui se charge finalement du ramassage des ordures dans nos quartiers, ainsi que de l’entretien des voies, en lieu et place des maires. Nous avons une union des villes et communes de Côte d’Ivoire, qui parle au nom des maires. Il faut que l’Etat associe l’Uvicoci dans la répartition des fonds qu’il collecte. C’est la seule façon pour nous de mieux entretenir nos quartiers.
N’est-ce pas ce qui est fait en ce moment ?
Malheureusement, non. Aujourd’hui, au niveau d’Abidjan, les mairies ont seulement en charge, la pré-collecte. L’Etat, lui, s’occupe de la collecte.
Une pré-collecte qui n’est pas bien faite…
La pré-collecte ne peut pas être bien faite dans la mesure où il n’y a aucun moyen au niveau des mairies pour faire face à cette charge.
Est-ce pareil en ce qui concerne l’entretien des rues ?
Les budgets d’investissement que l’Etat donne aux communes, ne peuvent en aucun cas permettre aux mairies d’entretenir les rues dans les communes. A Guitry, par exemple, nous n’avons que 30 millions FCfa comme budget d’investissement. Avec ce fonds, vous ne pouvez pas vous hasarder dans l’entretien de vos rues.
Propos recueillis par Raphaël Tanoh