Abidjan - Des enfants kidnappés parfois aux abords de leurs écoles puis retrouvés sans vie avec des organes amputés ou vidés de leur sang : une série d’enlèvements et de meurtres qui crée la psychose depuis ces derniers mois à Abidjan et dans des villes de l’intérieur du pays, suscitant émoi et indignation dans les médias et sur les réseaux sociaux qui se mobilisent de plus en plus contre ce fléau.
"Ce samedi (NDLR, 6 décembre) son école m’appelle pour m’informer qu’un enfant portant un kaki a été retrouvé par les pêcheurs à Lokoua, au bord de la lagune. Imaginez le choc ! Je me suis rendu sur les lieux, et là, je vois mon fils. Sur les photos prises par les pêcheurs, on voit l’enfant couché sur la berge, la tête plongée dans l’eau. (…) Après constat, on s’est aperçu qu’aucune partie de son corps n’a été emportée, mais qu’il a été torturé parce qu’il y avait des contusions sur son corps et des marques au niveau de l’abdomen qui montrent qu’ils lui ont extrait son sang".
Cet émouvant récit est celui du père d’Aurélien, un écolier en classe de CM1 qui a été enlevé devant son établissement par des inconnus au quartier Ananeraie, à Yopougon, avant d’être découvert mort, cinq jours plus tard, au quartier Lokoua, dans la même commune. Il est rapporté ce lundi par le quotidien L’Inter qui ouvre une lucarne sur ce phénomène.
La presse en alerte !
Tout comme la famille du petit Aurélien, L’Inter qui fait une incursion "dans le calvaire des parents d’enfants enlevés et tués" relate la tourmente des parents de Bénitier, 5 ans, un autre garnement victime d’un kidnapping fin novembre toujours à Yopougon, suivi d’un meurtre atroce : "ses organes génitaux, le bras droit et la jambe droite ainsi que la tête sont sectionnés et emportés. Le reste du corps est jeté en pâture aux oiseaux et autres poissons dans la lagune, non loin de la base navale de Locodjoro", écrit le journal qui dénonce, par la même occasion, "l’indifférence révoltante" face à l’amertume des familles qui sont "livrées à elles, à leur propre sort".
Dans sa parution du 11 décembre, Nord Sud Quotidien, citant la police, faisait cas d’au-moins quatre cas d’enlèvements d’enfants dans le district d’Abidjan, la plupart devant leur école, quand Le Jour Plus lançait un appel, le 26 décembre, aux autorités compétentes pour "redoubler d’ardeur afin de ramener la quiétude" au sein des populations.
Mobilisation tous azimuts sur les réseaux sociaux
Depuis lors, les internautes aussi se mobilisent sur les réseaux sociaux contre le fléau, notamment sur facebook et tweeter. Une page créée à cet effet depuis mi-décembre sur facebook, dénommée : " Arrêtez d’assassiner nos enfants", publie en continu des images, parfois choquantes, d’enfants enlevés et retrouvés morts. Mais aussi des alertes et des messages de sensibilisation.
"C’est horrible !", "Oh seigneur, mon cœur saigne… J'imagine la douleur de sa mère", "Pauvre parents ! Je suis écœuré", s’émeuvent en commentaires des membres de cette page, sous une image montrant un gamin d’environ 5 ans, sans vie, torse nu avec une culotte vert-fleurie, couché à plat ventre sur des racines d’arbre, et baignant dans une mare de sang, la tête presque détachée du cou tranché à l’aide d’une machette posée à côté de lui.
Le même sujet est à la une de plusieurs groupes et forums de discussions où les internautes appellent les autorités à une "réaction conséquente face à ce mal", pointant un doigt accusateur vers les cyber-escrocs communément appelés "brouteurs".
kkp/tm
"Ce samedi (NDLR, 6 décembre) son école m’appelle pour m’informer qu’un enfant portant un kaki a été retrouvé par les pêcheurs à Lokoua, au bord de la lagune. Imaginez le choc ! Je me suis rendu sur les lieux, et là, je vois mon fils. Sur les photos prises par les pêcheurs, on voit l’enfant couché sur la berge, la tête plongée dans l’eau. (…) Après constat, on s’est aperçu qu’aucune partie de son corps n’a été emportée, mais qu’il a été torturé parce qu’il y avait des contusions sur son corps et des marques au niveau de l’abdomen qui montrent qu’ils lui ont extrait son sang".
Cet émouvant récit est celui du père d’Aurélien, un écolier en classe de CM1 qui a été enlevé devant son établissement par des inconnus au quartier Ananeraie, à Yopougon, avant d’être découvert mort, cinq jours plus tard, au quartier Lokoua, dans la même commune. Il est rapporté ce lundi par le quotidien L’Inter qui ouvre une lucarne sur ce phénomène.
La presse en alerte !
Tout comme la famille du petit Aurélien, L’Inter qui fait une incursion "dans le calvaire des parents d’enfants enlevés et tués" relate la tourmente des parents de Bénitier, 5 ans, un autre garnement victime d’un kidnapping fin novembre toujours à Yopougon, suivi d’un meurtre atroce : "ses organes génitaux, le bras droit et la jambe droite ainsi que la tête sont sectionnés et emportés. Le reste du corps est jeté en pâture aux oiseaux et autres poissons dans la lagune, non loin de la base navale de Locodjoro", écrit le journal qui dénonce, par la même occasion, "l’indifférence révoltante" face à l’amertume des familles qui sont "livrées à elles, à leur propre sort".
Dans sa parution du 11 décembre, Nord Sud Quotidien, citant la police, faisait cas d’au-moins quatre cas d’enlèvements d’enfants dans le district d’Abidjan, la plupart devant leur école, quand Le Jour Plus lançait un appel, le 26 décembre, aux autorités compétentes pour "redoubler d’ardeur afin de ramener la quiétude" au sein des populations.
Mobilisation tous azimuts sur les réseaux sociaux
Depuis lors, les internautes aussi se mobilisent sur les réseaux sociaux contre le fléau, notamment sur facebook et tweeter. Une page créée à cet effet depuis mi-décembre sur facebook, dénommée : " Arrêtez d’assassiner nos enfants", publie en continu des images, parfois choquantes, d’enfants enlevés et retrouvés morts. Mais aussi des alertes et des messages de sensibilisation.
"C’est horrible !", "Oh seigneur, mon cœur saigne… J'imagine la douleur de sa mère", "Pauvre parents ! Je suis écœuré", s’émeuvent en commentaires des membres de cette page, sous une image montrant un gamin d’environ 5 ans, sans vie, torse nu avec une culotte vert-fleurie, couché à plat ventre sur des racines d’arbre, et baignant dans une mare de sang, la tête presque détachée du cou tranché à l’aide d’une machette posée à côté de lui.
Le même sujet est à la une de plusieurs groupes et forums de discussions où les internautes appellent les autorités à une "réaction conséquente face à ce mal", pointant un doigt accusateur vers les cyber-escrocs communément appelés "brouteurs".
kkp/tm